Le parti pour la Promotion et la Solidarité des Masses Laborieuses (PML-Abanyamwete) et sa présidente depuis 2004, inconnus au bataillon. Le parti Frolina, connu, et sa présidente depuis 2017, inconnue.
Le parti de l’Alliance démocratique pour le renouveau du Burundi (ADR) a perdu de son lustre depuis que sa présidente – ancienne Deuxième vice-présidente de la République et ancienne membre du directoire du Cnared qui a explosé par la suite -, a trouvé son chemin de Damas en revenant dans le giron du parti de l’Aigle, fin février 2017.
Le Forum Permanent de Dialogue des Partis politiques et les représentantes nationales des femmes affiliées aux partis ont organisé, à Gitega, jeudi 8 février, un atelier d’échanges et de réflexions sur la sensibilisation des femmes à se porter candidates pour se faire élire. Ces femmes ont été invitées à participer activement aux activités des partis politiques tandis que leurs leaders ont été appelés à les placer dans des positions privilégiées afin qu’elles puissent être admises dans les institutions de prise de décision.
Cette double recommandation devenue une antienne interroge, tant elle affleure à la veille d’échéances électorales, depuis que la Constitution de 2005 a fixé à au moins 30% la représentation féminine à l’Assemblée nationale et au Sénat.
S’engager en politique au gré des évènements, c’est se positionner sur un filon pour être à l’affût de la moindre opportunité. D’autant plus que l’inculture politique ne se retourne pas en force et que le sexisme ne se renverse pas en atout. Or, entrer en politique, c’est établir un trait d’union entre la réflexion politique et l’action politique. Pour ce, on fera jaillir une problématique au cœur d’une question, puis on optera pour un angle d’attaque. Car trouver la meilleure solution implique la meilleure question. Mais l’on n’aura pas à faire si l’on n’a pas à dire.
A l’ère du numérique, le talent au féminin se déploie dans l’infodivertissement et l’entrepreneuriat. Le 1er prix Awa de l’Agence belge de développement (ENABEL), éditions 2022 et 2023, dans la catégorie « Prix du public », décerné à deux Burundaises. Dans la catégorie « Innovation », édition 2022, une Burundaise est lauréate du 3e prix Awa. Et une autre, édition 2023, trébuchera sur la 1ère marche du podium. « Avoir pour métier sa passion », conseille le philosophe Maurice Merleau-Ponty. Elles ont trouvé leur voie… Ainsi se trace la route vers l’excellence. Sortir du lot n’est plus fortuit ou le privilège d’avoir un grand capital social, mais la gratification de leurs efforts sourds et déterminés sur le long cours formant un mouvement volontaire en direction de leurs objectifs.
Réussir sa vie comme femme politique, c’est œuvrer – quoi qu’il en coûte – à la réalisation de ce qui devrait la rendre heureuse par-dessus tout : apporter des solutions durables aux préoccupations majeures de ses compatriotes. Descendre dans l’arène politique sans cet objectif de vie se ramène à vouloir réussir dans sa vie : atteindre le haut de l’échelle sociale.
Guibert Mbonimpa