Samedi 23 novembre 2024

Politique

FDN : « Des quotas contre génocide et coups d’Etat »

08/02/2017 24
Gaspard Baratuza, porte-parole du MDNAC : «Cette mesure vise la restauration des équilibres au sein des corps de défense et de sécurité.»
Gaspard Baratuza, porte-parole du MDNAC : «Cette mesure vise la restauration des équilibres au sein des corps de défense et de sécurité.»

«En conformité à une correspondance de juillet dernier du Conseil national de sécurité, le recrutement de 2016 a considéré les quotas de 60% pour les recrues de l’ethnie hutu et 40% pour celles de l’ethnie tutsi en vue de la parité », a déclaré le colonel Gaspard Baratuza, porte-parole du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants (MDNAC), ce mercredi 8 février, lors d’un point de presse.

Pour le colonel Gaspard Baratuza, cette mesure vise la restauration des équilibres au sein des corps de défense et de sécurité. Il soutient qu’elle est intervenue à la suite du recensement de la haute chambre du Parlement.

Il a évoqué l’article 257 de la constitution dans son alinéa 2 selon lequel seul le Sénat a la prérogative de veiller au respect des équilibres ethniques dans les institutions de l’Etat.

«Pendant une période à déterminer par le Sénat, les corps de défense et de sécurité ne comptent pas plus de 50 % de membres appartenant à un groupe ethnique particulier, compte tenu de la nécessité d’assurer l’équilibre ethnique et de prévenir les actes de génocide et les coups d’Etat. »

Le porte-parole du MDNAC affirme que c’est dans cette même logique que, au sein de la police, 60% de candidats tutsi et 40% de candidats hutu ont été recrutés.

Signalons que 109 candidats, dont un de l’ethnie twa, pour la catégorie des officiers ; 366 pour celle des sous-officiers et 1100 pour celle des militaires de rang ont été retenus.

Forum des lecteurs d'Iwacu

24 réactions
  1. Fofo

    Je pense que les gens devraient éviter cette stratégie de division ethnique! Les tutsis sont numériquement minorité dans le pays! Tout le monde a déjà vu que le maintient de l’équilibre ethnique et régionale n’est pas du tout possible! On déjà remarqué que les jeunes tutsi de certaines provinces ne s’intéressent pas à l’armée (Bubanza, Cibitoke, par exemple)! Inutile de maintenir le quota ethnique dans l’armée, ce que les burundais ont besoin c’est la Réconciliation, qui seule peut garantir la sécurité des minorités!

  2. Micombero

    Ces mensoges de Pacifique et Pierre Claver Mponimpa doivent etre jetes dans la poubelle.

    • Yves

      C’est à l’absence totale du moindre débat contradictoire dans chacun de vos commentaires que l’on vous reconnait, M. Hima Jérémy, à mille lieues à la ronde

  3. Ntazizana

    Je doute que Baratuza a dit toute la vérité. Les tutsi dans l’actuelle armée??

  4. Jereve

    On nous fait croire que c’est le Sénat qui décide des quotas dans l’armée et la police. C’est doublement faux : la vérité est que le Sénat ne fait qu’exécuter les ordres élaborés dans des officines politiques. Même si le Sénat a le pouvoir de changer les règles en matière de quotas, il est inopportun de le faire maintenant, tant la situation est volatile.

  5. Rutake Tharcisse

    Mon cher compatriote Banzubaze, on ne peut pas traiter comme du vent les plaintes d’une partie de notre population. Si j’ai dit que ce sont des rumeurs, c’est parce que je n’ai pas de preuves. Peut etre que le mot alegations m’aurait mieux servi. N’ayant pas donc de preuves, je ne pouvais pas me permetre de parler comme si j’avais une sertitude quelconque. Seule le ministere publique peut enqueter sur le cas et faire la lumiere sur ce qui se dit. Cependant, je suis suffisemment age pour discerner ce qui a la possibilite de nuire a mon pays.

    Au Rwanda voisin, le regime d’avant le genocide taxait de non-fondees les doleances d’une partie des Rwandais qui ne voulaient que rentrer au Rwanda. Il (le regime d’alors) disait que le Rwanda etait trop peuple pour recevoir des citoyens Rwandais eparpilles dans la region et dans le monde. La consequence a ete facheuse. Meme chez nous, si une partie de l’armee se plaint d’etre maltraitee, des homes senses doivent etre alarmes. Tu connais aussi bien que moi qu’au Burundi, la rumeur a des consequences.

    • Banzubaze!

      @Rutake Tharcisse
      Les rwandais restent éparpillés dans le monde (même si vous feignez l’ignorer); peut-être pas les mêmes, mais des rwandais tout de même.
      Et si je reviens aux rumeurs, en principe l’information est souvent qualifiée d’info ou d’intox. Et en mon sens, les rumeurs se retrouvent dans cette dernière catégorie.

    • John

      Mushingantahe Tharcisse, vous avez raison de sonner l’alarme. La division ne paye jamais. Quand elle paie, elle paie tres mal. Nous en avons tous connu l’experience. Je me souviens d’une conference tenue il y a des decenies de cela au Centre culturel americain de Bujumbura par Herman Cohen, alors secretaire d’Etat adjoint americain en charge de l’Afrique, ou il a developpe la thematique de la division. En bref, il disait que pour diviser, les criteres ne manquent jamais. Aujourdhui on se classe par Hutu ou Tutsi, et puis demain par region(sud, nord, ouest, est, centre) et puis par Commune(ex. Matana, Vyanda, Rutovu, Mwumba, Mabayi…..) et puis par colline, et puis par clan, et puis par la religion et puis par secte au sein d’une meme religion et puis par ………La division va en s’affinant jusqu’a ce que le club au pouvoir se confine dans ce qu’au Rwanda on a qualifie d’Akazu, la petite hutte. Tout cela dans le but d’exclure l’autre et s’assurer que l’on est seul au pouvoir et sur la table que cela procure. Ce n’est qu’une vue de courte duree. et il ne faut jamais sousestimer l’autre. L’exemple du Rwanda que tu evoques est un cas d’ecole qui devrait servir de lecons a tous. Vaut mieux tirer des lecons de notre histoire.L’interet national incluant tous les citoyens quel qu’ils soient est de mon point de vue la meilleure approche. Le sectarisme est dangereux.

      • Bakari!

        @John
        « L’exemple du Rwanda que tu evoques est un cas d’ecole qui devrait servir de lecons a tous. »

        Vous aimez bien aller chercher des exemples loin de chez vous, comme si vous n’en aviez pas devant vous. Comment se peut-il que ceux des autres vous parlent plus que les vôtres.
        Votre pays a toujours été dirigé par des gens cupides et c’est seulement maintenant que vous en faites une découverte. La petite hutte ou maisonnette n’a t-elle pas existé chez vous? Dommage que cette fameuse maisonnette semble avoir la peau dure!

  6. KIRAMBI THIERRY

    Les militaires ex FAB sont menacés actuellement. Ils ne sont responsables de rien et attendent qu’on les cueillent comme les moutons de Panurge. CHURCHILL avait raison quand il a dit  » Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre » (W Churchill, Néville Chamberlain mai 1940).

    • Busorongo

      Ja imbere none uyigwane.
      Nta ngwano ikenewe. Nabo ba ex ou actuels reka kubagora bikorere akazi. Igisida ukijamo wijanye atari ethnie/communaute/clan/groupe/mafia igutumye. Izi solidalites negatives sont a banir. Un ex fab ou ex pmpa n’est pas exemplaire par ses fautes. Pourquoi vous oubliez ces ex pmpa qui protege les ex fab? Pourquoi ces ex fab qui protege Nkurunziza, lui meme ex pmpa sont oublies?
      Notre societe sombre sous le poids de cette negation du bon et le coulonnement de l’antimodele. On est heros parce que on a commis l’irreparable contre son suppose enemie de l’sutre ethnie. Reveillons nous et evitons ce suicide collectif

      • Bakari!

        @Busorongo
        « Reveillons nous et evitons ce suicide collectif »
        Je crois qu’il y en a qui profitent du crime pour ainsi vouloir perpétuer ce suicide!

    • minott

      uvuze ukuri, au de la du deshonneur, pour le moment ils recoltent les decapitations, les tortures..

  7. kabingo dora

    Ce militaire raconte n’importe quoi , car nous savons que dans les derniers recrutements , des hutu se sont fait passés pour des tutsi pour je ne sais quelle raison Par contre aucun tutsi n’a pu se faire passer pour un hutu . Faux , faux faux .

    • John

      L’orientation et la derive des quotas ethniques prises par le Burundi sont tres dangereuses pour l’avenir du pays. Comme au Burundi, contrairement a ce qui se passait au Rwanda avant 1994, il n’ y a pas de carte d’identite ou est mentionee la soit disant ethnie, comment au cours du recrutement on reconnait que tel ou tel est de telle ou telle ethnie? Sur quel critere d’identification se base t on? Le facies?? oh non, car le Burundi a connu tellement de  » metissages » qu’il serait dangereux d’identifier la personne par la longueur de son nez ou la dimension de ses oreilles!! Ca me rapelle un article qui est apparu dans un papier en 1966 intitule « le nez de mon pere » ou Feu President Micombero racontait comment des officiers hutu, au vu de son nez etaient venus le recruter pour organiser un coup d’état. Face a sa reticence, ils sont devenus suspicieux et sont alles a Rutovu pour identifier sa famille. Sur base du nez de son pere, ils l’ont classe Tutsi. Je pense que l’on devrait analyser et mettre en place d’autres mecanismes de securite pour tous, d’equite et de justice sociale pour tous les citoyens tout en privilegiant la Burundite que plutot l hutuite ou tutsiite. Ce sera mieux pour la cohesion nationale du peuple murundi.

  8. MUSHI

    Je crois qu’on a ouvert une boîte dangereuse !!! Investissez dans les formations et prenez les meilleurs. C’est plus simple. De division en division, de sous-division en sous-division, on va où ? Autant dire qu’on prend un nombre X par colline de recensement…

    • Jean

      Ndadaye avait propose des quotas par province pour eviter de tomber dans la stupidite d’un systeme qui risquait d’introduire des classes sociales obsoletes. Parler de hutus ou de tutsis n’a plus de sens dans le Burundi moderne, a moins de ne pas savoir ce que hutu/tutsi signifiait dans le temps!

    • Nzakaha Zacharie

      Bonne idee.

  9. Rutake Tharcisse

    Ce que le colonel Baratuza explique a un sens. Cependant, les rumeurs de persecutions des elements tutsi-ex Fab font peur et constituent un menace a la cohesion de ce corps. Si ces rumeurs s’averaint vraies alors le Burundi courrait le danger d’imploser, et cela ne profiterait a personne . Ces rumeurs doivent etre prises au serieux et debattues sans ambage par tout le monde. Et il faut que ceux qui sont au pouvoir se depassent et laissent l’affaire debatue dans la liberte totale.

    Les Burundais doivent faire attention. Il ya ceux qui choisissent de se taire pour concerver des avantages. Je leur rappelle un proverbe africain qui dit qu’a trop vouloir manger, on finit par se bruler la bouche. Le dialogque reste de mise mes amis du systeme dd et du Cnared. Vous devez controler vos egos sinon, l’histoire va vous juger severement. Et vos enfants vont vous considerer comme ayant ete des hommes egoistes, incapables de bien administrer les affaires de la cite. Et si l’orage de la guerre tombe, il va vous emporter vous aussi. Ne penser pas que vous serez epargnes. A bon attendeur salut.

    • Banzubaze

      @Rutake Tharcisse
      « Ces rumeurs doivent etre prises au serieux… »
      Comment voulez-vous prendre au sérieux des rumeurs?
      Les rumeurs sont des rumeurs. Et pas des informations. Elles doivent être traitées comme telles, càd comme du vent.

      • Tito

        Pas de fumée sans feu, autrement dit, urukurukuru niyo nkuru. J’espère que vous avez raison M. ou Mme Banzubaze.

      • Congo

        @banzubaze, Ndadaye a pris les rumeurs pour du vent . Il n avait pas raison.

      • Joste

        En en vérifiant la véracité. Si elles s’avèrent sans fondement tant mieux, dans le cas contraire, il faut une solution, wanka kugarura impene ikiri hafi… Ntugire ngo ruriye abansi,…

    • Yamuhe

      Pour quelles raisons on doit prendre des rumeurs autrement que des rumeurs? Ou bien, vous devriez expliquer la vraie info que vous déténez à propos de ces rumeurs!

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