Ce 8 septembre, le monde a célébré la journée de l’alphabétisation et ce, au moment où le gouvernement prévoit la suppression de la direction de l’alphabétisation. Pour la coalition « Bafashe bige », cette décision ne sera pas sans conséquences.
« Les analphabètes existent encore. Ce serait laisser pour compte ces personnes même si le taux d’analphabètes est en train d’être diminué », a réagi Cassien Gashirahamwe, vice-président de la coalition « Bafashe bige », interrogé à l’occasion de la journée internationale de l’alphabétisation au sujet de la proposition de suppression de la Direction de l’alphabétisation par le Conseil des ministres.
M. Gashirahamwe croit qu’il ne s’agit pas d’une suppression comme telle, mais qu’il s’agit plutôt d’une restructuration du ministère de tutelle. Sinon pour lui, ce serait une erreur. Il explique que l’alphabétisation est la base du développement. « On apprend aux personnes à lire et évidemment à écrire mais aussi comment se développer », insiste-t-il.
Soutiens aux personnes sans instruction
Mercredi 2 septembre, le Conseil des ministres a trouvé judicieux d’apporter des innovations dans l’organisation du ministère de l’Education et de la Recherche scientifique. Entre autres réaménagements, la suppression de la Direction de l’alphabétisation « pour focaliser les efforts sur l’école fondamentale ».
Pour la coalition « Bafashe bige », la direction de l’alphabétisation peut être supprimée puisque plusieurs directions exigent beaucoup de moyens, mais un service en charge de l’alphabétisation reste toujours nécessaire. Elle encourage les analphabètes à s’inscrire dans les centres d’alphabétisation pour améliorer leur situation. Il demande au gouvernement d’appuyer ces personnes car l’apprentissage se fait tout au long de la vie.
Selon Nicolas Ndayishimiye, Directeur général de l’Institut des statistiques du Burundi, la dernière enquête démographique et de santé au Burundi (2016-2017) montre que chez les Burundais de 15 ans à 49 ans, le taux d’alphabétisation est de 79 % pour les hommes et de 68 % pour les femmes.