Une conférence de presse a eu lieu ce jeudi 22 novembre dans les enceintes de la Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (Parcem). Un seul point à l’ordre du jour : un nouveau projet d’amendement de la loi anti-corruption.
<doc2451|left>Ce nouveau projet propose cinq points importants à amender:
– La déclaration des biens par une centralisation des déclarations qui se doit d’être tenu par la cour anti-corruption. Mais aussi une réduction de la périodicité des déclarations. Au lieu de cinq ans pour certains hauts cadres, on aimerait réduire jusqu’à un an.
– La suppression complète des privilèges de juridiction.
– La création d’une chambre d’appel au sein de la cour anti-corruption.
– La répression de l’enrichissement illicite.
– La protection des dénonciations contre d’éventuelles répressions des personnes puissantes.
«Ce nouveau projet a vu le jour suite à plusieurs réunions dans des ateliers où il a été constaté que la loi anti- corruption est lacunaire », d’après Faustin Ndikumana représentant de la Parcem.
« Nous lançons un appel vibrant au gouvernement, à l’assemblée nationale, à toutes les instances de la république d’essayer d’amender cette loi avant même l’organisation de la table ronde des mobilisations des fonds pour le financement du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), deuxième génération », s’exprime M. Ndikumana.
De cet appel, on ne retient qu’un mot « Essayer ». Un mot qui en dit long quant à l’espoir de voir les choses à changer. Le Burundi ayant remporté la palme d’or du premier pays le plus corrompu des pays d’Afrique de l’est durant deux années consécutives (2010 et 2011), on sent que le réveil des consciences est un travail de longue haleine pour la Parcem.