Il est temps que le gouvernement prenne des mesures pour relancer l’économie du pays, a indiqué le président de l’ONG locale Parcem, Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et le Changement des Mentalités.
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Je suis abasourdi par la déconnexion des mesures proposées par le conférencier pour sortir le Burundi de la crise économique: renforcement de la cohésion nationale, identification du (ou des) secteur(s) porteurs de croissance(dans un contexte de crise et d’hyperinflation, est-ce vraiment le plus urgent?) et états généraux des forces vives de la Nation. L’efficacité des mesures ne pourrait être évaluée que dans un temps très long. alors que les Burundais, pris à la gorge par une inflation galopante (qui n’est pas, soulignons-le, une exclusivité burundaise), sont malheureusement dans le court terme, voire même dans la survie. La préoccupation majeure pour la majorité des Burundais n’est plus ni la fin du monde, ni la fin du mois, c’est plutôt la fin du jour et l’idée qu’on ira se coucher sans avoir eu de quoi se mettre sous la dent(ce média le rappelle avec une belle régularité). Dans ce cas, les trois mesures proposées semblent relever de la phraséologie oiseuse, insipide et inopportune. Je ne suis pas économiste mais je me serais attendu de la part d’un économiste au verbe haut et dans un contexte d’urgence pour juguler l’inflation, des propositions telles qu’une révision budgétaire visant à donner un coup de pouce financier aux revenus les plus modestes (l’État est, après tout, le premier employeur du pays), des mesures de préconisation sociale pour ceux et celles qui opèrent dans le secteur informel, donner un peu d’oxygène aux entreprises privées par des mesures d’allègement fiscal(dans d’autres pays, des milliers de TPE\PME (tout petites entreprises /petites et moyennes entreprises) ont fermé leurs portes, étranglées par la facture énergétique) et, enfin (et surtout) dans un contexte économique burundais d’approvisionnement à flux tendus, garantir la disponibilité du carburant dont on connait l’impact sur la vie en général et sur la vie économique en particulier. En retour, notre économiste conférencier rendrait un immense service en suggérant des mesures très concrètes visant l’élargissement de l’assiette fiscal pour procurer à l’État des moyens et des ressources pour lui permettre de jouer pleinement son rôle de régulateur et de protecteur de tous et surtout des plus démunis(et ils sont nombreux au Burundi) dans un contexte de survie.
L’économie, comme chacun sait, n’est pas une science exacte. Pour ne pas donner l’impression de préconiser, face à la crise, un remède pire qu le mal qu’il est sensé combattre(mon commentaire précédent suggérant un coup de pouce aux revenus les plus modestes et sachant que certaines catégories professionnelles ont déjà fait l’objet d’une intervention de l’État en ce qui concerne les salaires), peut-on raisonnablement poser que l’État continue à faire tourner la planche à billets notamment pour soutenir financièrement les revenus les plus modestes, et contribuer ainsi à alimenter la même inflation qui afflige les citoyens en général et les plus modestes en particulier? En tout cas la question mérite d’être posée (tout comme celles de la diversification des ressources de l’État,, et celle de l’adaptation des citoyens face à la crise) et c’est là que nos économistes devraient faire preuve de créativité et d’imagination face à la crise, au lieu de faire des sorties ratées avec des propositions à des années-lumières des préoccupations quotidiennes de nos compatriotes.
@Kira
Vous avez raison !
Un problème une solution ! Ensuite que faire pour l’atténuer ou pour qu’il ne survienne plus !