La fécondité est passée de 6,9 enfants à 5,5 enfants par femme au Burundi au cours de ces 30 dernières années. «L’utilisation des méthodes modernes de planning familial chez les femmes en union qui a passé de 9% à 29% s’est répercuté sur la fréquence des naissances», a déclaré Nicolas Ndayishimiye, directeur général de l’Institut de Statistique et d’Etudes Economiques au Burundi (Isteebu).
C’était ce mardi, ce 20 novembre, lors de la présentation des résultats de la 3ème enquête démographique et de la santé au Burundi. Cette étude a porté sur la période qui va de 2010 à 2017.
Le nombre moyen d’enfants par femme varie de 4,1 en milieu urbain à 5,7 en milieu rural. La mairie de Bujumbura enregistre une faible fécondité au niveau national et celle de Muyinga vient en tête. Dans la première, la fécondité est de 3,7 enfants par femme. Elle est de 6,6 enfants pour la seconde province.
La fécondité varie selon le niveau d’instruction. Pour les femmes non instruites, elle est de 6,3 enfants par femme. Celle des femmes du niveau secondaire ou supérieur, elle est de 4,1 enfants pour femme.
M. Ndayishimiye est pessimiste quant à la réalisation des objectifs de la Vision 2025. Celle-ci prévoit un taux de fécondité de 3 enfants par femme à l’horizon 2025. «Nous sommes à 5,5 enfants, il reste encore à faire pour descendre à 3 enfants par femme d’ici 2025».
La population burundaise serait de 25 millions en 2050.