La Confédération des syndicats du Burundi s’inscrit en faux contre le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans. Pour la Cosybu, l’harmonisation du statut général des fonctionnaires et le soulagement des organes de sécurité sociale, ont milité pour la fixation de l’âge de la retraite à 65 ans.
« Nous avons mal accueilli cette nouvelle. Le Sénat devrait d’abord s’enquérir des raisons qui sont derrière la fixation à 65 ans de l’âge de la retraite avant de l’amender», a confié Célestin Nsavyimana, président de la Cosybu, ce vendredi 23 octobre.
Une réaction faite après l’adoption par l’Assemblée nationale de l’amendement du Senat fixant le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans au lieu à 65 ans.
Le président de la Cosybu a confié que le prolongement de l’âge de la retraite jusqu’à 65 ans avait été proposé conjointement par les partenaires des organes chargés de la sécurité sociale ainsi que le ministère de la Fonction publique.
Le prolongement avait pour but d’harmoniser le statut général des fonctionnaires et de soulager financièrement les organismes de la sécurité sociale.
«96% des fonctionnaires composés d’enseignants et le personnel soignant partent à la retraite à 65 ans et 4% partent à la retraite à 60 ans », a-t-il expliqué.
Célestin Nsavyimana demande que l’âge de la retraite soit ramené à 65 ans. Et de marteler en révélant que la raison avancé par le sénat de maintenir l’âge de la retraite à 60 pour donner la chance aux chercheurs d’emploi d’être embauchés, n’est pas fondé.
« Il faut que les institutions de l’Etat ainsi que ses partenaires pensent à créer des emplois dans le secteur privé et informel plus que dans le secteur public », a-t-il-également fait savoir.
L’âge de la retraite à 65 ans avait été fixé par la Chambre haute du Parlement le 17 septembre, lors de l’adoption du projet de loi portant révision du Code du travail au Burundi.
Les sénateurs, eux, avaient émis le souhait que cet âge soit fixé à 60 ans au lieu de 65 ans, dans son analyse de ce projet de loi, le 15 octobre dernier.