Dans une conférence de presse tenue ce 07 septembre à l’hôtel Source du Nil, le président de la Ligue des Jeunes du Cndd-Fdd réfute énergiquement les allégations portées contre les Imbonerakure. Selon lui, ils ne sont ni de près ni de loin impliqués dans les assassinats de ceux que des témoignages qualifient de militants du FNL à travers les médias chaque jour.
Ezéchiel Nibigira, président de la ligue des jeunes du parti Cndd-Fdd (Imbonerakure) fait une autre lecture de cette situation : « Nous refusons tous les propos mensongers de certains médias et politiciens. Ils visent à ternir l’image de la ligue des jeunes. »
Or, rétorque un journaliste, des radios et des journaux ne cessent de faire mention des témoignages des familles qui affirment que les leurs ont été malmenés ou même tués par cette jeunesse du parti au pouvoir « parce qu’ils se reconnaissent membres du FNL dirigé par Agathon Rwasa. »
Des exemples de certaines localités (Ruziba, Butihinda etc) ont été cités pour M. Nibigira. Mais il est resté évasif : « La Ligue des Jeunes n’a pensé et ne pensera jamais à faire reculer le pas déjà franchi en matière de sécurité. Aucun Imbonerakure ne peut créer de l’insécurité. Nos jeunes sont des enfants du parti Cndd-Fdd et celui-ci ne leur apprend que l’amour de la patrie», a-t-il martelé.
Il indique d’ailleurs que les Imbonerakure sont assez mâtures pour assumer leurs actes : « Si une personne commet un forfait, ne l’attribuez pas à son parti politique sur les médias. Il faut plutôt recourir aux instances judiciaires», déclare-t-il.
Pour défendre encore plus sa cathédrale, M. Nibigira affirme que les membres du Cndd-Fdd sont plutôt tués: « Dans la plupart des cas, se sont les Bagumyabanga et les Imbonerakure qui sont menacés pour leur appartenance politique. » Lorsque dans la salle, on évoque le sport des jeunes Imbonerakure qui, pourtant, est décrié par une partie de la population terrorisée, M.Nibigira trouve cela normal : «Les Imbonerakure sont comme tant d’autres clubs de sport qui existent ici à Bujumbura ou à Gitega. Ils ne le font que pour maintenir leur bonne santé. »
