Du 03 au 30 septembre, Clovis Mwilambwe Ngoy et Sengele Diya nous font découvrir leurs universaux sonorités africaines avec un grand plan sur le Burundi, ‘cœur de l’Afrique’…
Les tableaux défilent devant vous. Des images que l’on croise à chaque coin de rue, à l’intérieur du pays ou bien qui remontent très loin, bien avant l’ère coloniale comme La femme Africaine de Clovis : « Je dois beaucoup de respect aux femmes car ce sont elles qui nous mettent au monde », explique l’artiste.
Pas mal de portraits de femmes et tous pas forcément conçus pour vanter leur magnificence mais tout aussi bien pour montrer la contradiction de leur être : « La femme d’aujourd’hui est une personne hybride, moitié moderne moitié traditionnelle. Elles parlent de leurs droits, certes, mais où sont leurs devoirs ? » se demande Diya.
La ville de Bujumbura, tout comme l’indique le titre de l’exposition, est à l’honneur avec des lieux bien connu de la capitale comme le Burundi Palace ou encore le Restaurant Tanganyika.
« Mon coup de cœur reste Bujumbura vu la nuit car j’ai toujours été à cheval entre Gitega et Bujumbura. Buja, la nuit c’est le délice de l’imagination, des rencontres » avoue Diya, tout sourires.
Pour les deux peintres, le but premier de cette exposition solo est de se faire connaître, un défi qu’ils se devaient de réaliser afin d’oublier leur timidité, leur peur. « Avant la réalisation, on n’a généralement pas confiance en soi mais après le résultat, place à la fierté » souligne Clovis, content de voir son projet aboutir.
Les deux comparses ne comptent pas s’arrêter là. Ils prévoient d’autres expositions et peut-être même en dehors du Burundi. « Nous voulons vivre de notre art d’une façon ou d’une autre, et il n’y a rien de plus gratifiant que de vendre vos œuvres. »
Bujumbura peut compter désormais sur ses nouveaux ambassadeurs. A voir.