Cette année, il a été constaté que du café est vendu frauduleusement au Rwanda. Reportage au poste frontalier de la Kanyaru Haut et autres points de passage « clandestins. »
Vendredi, 11 juillet, après-midi. Mparamirundi, un centre de négoce de la commune Busiga (province Ngozi, sur la RN1, à une dizaine de kilomètres de la frontière). 2000 kg de café saisis sont stockés dans une maison. Ce chiffre est donné par Claude Nahayo, gouverneur de Ngozi. Une façon de dire que même les autorités administratives savent bien que le café produit dans les provinces du nord du pays s’exporte frauduleusement vers le Rwanda par la rivière Kanyaru. Le phénomène se comprend au fur et mesure que l’on s’approche des bureaux de la douane.
En effet, à une centaine de mètres des bureaux de l’OBR, on voit des sentiers qui serpentent à travers la campagne à partir de la RN1. Au bord de la route, des jeunes dorment sur l’herbe à la jonction de ces sentiers avec la route goudronnée. Un habitant des environs fait savoir que les « dormeurs » ne sont pas des gens qui meurent de faim mais que ce sont des passeurs. Ils attendent qu’un véhicule dépose des marchandises à faire passer de l’autre côté de la rivière.
L’habitant indique que, des fois, le passage du café se fait au petit matin. Vers 5 heures, les portefaix prennent des sacs depuis la route macadamisée. Passé la rivière, des porteurs rwandais prennent le relai. Les Burundais rentrent chez eux pour se reposer. La journée, ils viennent attendre au bord de la route d’éventuelles marchandises à faire passer.
Une multitude d’autres points de passage
Samedi le 12 juillet, à 8 heures. Sur la route en terre battue entre la RN1 et le centre de Jene, dans la commune Kabarore (Kayanza). Un cortège de huit cyclistes faisait route vers la Kanyaru. Chacun transportait un sac de 100 Kg de café. Un motard soutient que la cargaison sera déchargée au quai « clandestin » de Kagera. Il est catégorique : « Ce sont des riches commerçants qui font la fraude. Après expédition de la marchandise, ils rejoignent légalement le Rwanda par la douane et vont attendre la marchandise de l’autre côté de la Kanyaru. »
Complicité de la police et de la population
Un chauffeur de taxi qui fait toujours la navette Kayanza-Kanyaru fait remarquer que de jeunes civiles font la patrouille tout le long de la RN1. Et le chauffeur de lâcher, indigné : « Comment, se fait-il qu’au grand jour, des colonnes d’une dizaine ou même d’une vingtaine de passeurs acheminent du café jusqu’à la rivière Kanyaru sans être nullement inquiétés, ni par la police, ni par ces jeunes ? » Il avance des hypothèses : « Ou bien ces policiers et civiles sont là pour protéger les intérêts de grands messieurs, ou ils sont purement et simplement corrompus. »
Le Burundi n’a qu’assurer un prix concurrentiel par rapport au prix offert par le Rwanda. Ces gens vont au Rwanda cherchent un plus qu’ils ne trouvent pas au Burundi. Ces emmerdements qu’on leur oppose font partie de ce que nous détestons et dénonçons de la part de notre gouvernement incapable.
Pour les biens comme pour les services, le Burundi est en concurrence avec d’autres nations, notamment le Rwanda. Il va falloir que Nkurunziza et son parti abandonnent leur réference à Mobutu de triste mémoire pour se choisir des références qui pourraient aider à tirer la nation vers de la misère. S’ils s’en trouvent incapables, qu’ils dégages, on a autre à faire que de voir un président jouant au foot ou se trémoussant ridiculement dans son église ou croyant que son job est d’aller cueillir les avocats ou jouer les éboueurs dans d’illusoires travaux communautaires, alors que chaque jour le pays s’enfonce.
L’administration burundaise n’a pas encore compris l’administration de la filière café prend enormément d’argent au détriment des producteurs qui triment tout le temps pour produire mieux. Je suis né dans une des grandes régions productrices de café du Buundi et je sais que depuis mon jeune age , l’entretien du café était une obligation sacrée , ca rapportait un peu d’argent pour toute la famille . Le problème est que l’essentiel des ressources café a toujours profité à une administration pléthorique et non aux producteurs . Aujourd’hui l’arnaque continue . Il faut arrêter l’hémorragie et je soutiens les commercants burundais qui vendent le café au Rwanda . Je sais que politiquement incorrect mais je défends la pratique qui fait certes perdre l’argent à l’Etat . Pour moi c’est une question de survie du paysan que je suis et qui n’ a rien en retour de l’Etat burundais . Si l’Etat burundais ne veut corriger son erreur autant planter du haricot dans nos champs de caféiers . Je suis en colère contre l’Etat voyou burundais .
C’est peut-être ça le commerce transfrontalier à la Burundaise. C’est un manque à gagner pour le trésor publique, car l’OBR ne perçoit rien des taxes. Quant en –ils des minerais (or, coltan,….) exportés illégalement par les hauts-gradés ?où est l’OBR?
C’est peut-être ça le commerce transfrontalier à la Burundaise. C’est un manque à gagner pour le trésor publique, car l’OBR ne perçoit rien des taxes. Quant en –ils des minerais (or, coltan,….) exportés illégalement par les hauts-gradés ?où est l’OB R?
Pourquoi les burundais n’appliquent pas les mêmes prix qu’au Rwanda. Les caféiculteurs burundais ont le droit de vendre le café à ce qu,ils veulent car ce sont eux qui se battent pour produire ce café.
Pourquoi passer par la fraude pour vendre un bien légalement produit.
La réponse est que ces gens-là veulent justement évader au fisc. Le café étant un produit d’exportation par excellence, je ne crois pas qu’il soit interdit d’exportation vers le Rwanda. Mais pour cela il faudra bien s’aquitter de la taxe et que les transactions se fassent peut-être en dollars, car, c’est aussi cela le rôle du café.
Washed, fully washed,very fully washed……bla bla bla bla bla bla!!!
Ivyo nivyo mwita politique y’ikawa ka nyakubahwa?????