Alors que le président de la Cour des comptes évoque des prévisions d’exonérations irréalistes, l’Olucome réclame le limogeage du ministre des finances, du commissaire général de l’OBR et du directeur d’API.
« Les rapports de l’OBR montrent que sur le montant des 18 milliards d’exonération prévus en 2017, l’exécution au 30 septembre affichait un montant de 111 568 000 000 Fbu soit un taux d’exécution de 619,9% », constate Elysé Ndaye, président de la Cour des comptes. Déclaration faite, jeudi 30 novembre, lorsqu’il commentait le projet de loi du budget général de l’Etat pour l’exercice 2018.
Il signale que ce n’est pas la première fois que l’Etat dépasse largement les prévisions des exonérations. « Les exonérations octroyées en 2016 s’évaluent autour de 100 milliards de Fbu. Le ministère des Finances fait des prévisions irréalistes », conclut Elysé Ndaye.
« Ce n’est pas notre faute. Le ministère des Finances fait de mauvaises prévisions », se dédouane Audace Niyonzima, commissaire général de l’OBR. Il avance que les exonérations non prévues par la loi des Finances sont à l’ origine de ce dépassement. Il cite notamment les exonérations accordées à la multinationale française SOGEASATO, à la société qui construit le Palais présidentiel. Sans oublier celles dont bénéficie la société Afritextile.
En outre, il révèle que le carburant alimentant les centrales thermiques de la Regideso est exonéré alors que le contrat de fourniture a été signé après le vote du budget. Et de préciser que ce contrat a été gagné par la société Interpetrol. M. Niyonzima assure que l’OBR agit sur injonction du ministre des Finances qui accorde les exonérations.
Concernant les montants des exonérations accordées à chacune de ces sociétés, nous avons contacté le commissaire général de l’OBR et le porte-parole du ministère des Finances. Ces derniers se sont renvoyé la balle.
Du flou autour des bénéficiaires des exonérations
Le commissaire général de l’OBR refuse de publier les bénéficiaires des exonérations accordées : «Le ministre des Finances est le seul à autoriser l’accès aux données des exonérations. » Il fait savoir que l’OBR ne publie plus ses rapports sur son site web. Les rapports sont désormais transmis au ministère de tutelle.
«Le commissaire de l’OBR n’a pas voulu communiquer, il est le seul qui détient les données détaillant les exonérations accordées », soutient Désiré Musharitse, porte-parole du ministre des Finances.
Un cadre du ministre des Finances, interrogé sur ces rapports de l’OBR, nous a confié que ni l’OBR, ni le ministère ne peuvent rendre public les bénéficiaires des exonérations. « Ils ont peur d’exposer la corruption qu’ils ont orchestrée.»
Pour Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, l’OBR et l’Agence de promotion des investissements (API) sont responsables de cette malversation économique. « Ils devraient obligatoirement respecter la loi des Finances. Ils sont censés arrêter l’octroi des exonérations dès qu’ils atteignent un plafond de 18 milliards prévu par la loi. »
Il crie au vol organisé entre le ministre des Finances, le commissaire général de l’OBR et le directeur de l’API. Le président de l’Olucome déplore que ces trois personnes ont détourné plus de 80 milliards de Fbu alors que les recettes de l’Etat s’évaluent à moins de 800 milliards de Fbu. Il demande ainsi au gouvernement de limoger sans délai ces personnalités.
EXONERATIONS OU PAS, le BEAU PAYS DE MWEZI GISABO risque de ne pas etre en mesure d’explorer/exploiter son petrole/gaz du Lac Tanganyika ou de la Plaine de la Ruzizi.
(Voir La Banque Mondiale ne financera plus l’exploration de petrole et de gaz apres 2019, http://www.france24.com, 12 decembre 2017).
Normalement dans les pays pauvres, la participation de la Banque Mondiale est necessaire pour convaincre les investisseurs etrangers d’y apporter leurs capitaux.
1. LETA NIYOROHEREZE (IHE EXONERATIONS) ABARUNDI BO MUGIHUGU NO MURI DIASPORA, kuko imigambi yabo igenze neza, normalement capitaux zabo (nka zose?) zizoguma zivyara ibindi mu gihugu (ata rapartiation des profits/capitaux nk’uko abanyamahanga babigira).
2. Mugabo birumvikana ko Leta iha exonerations nk’abinjiza imiti yo kuvura abantu, canke ibikoresho vyo mu mashule, canke nka panneaux solaires zozana amelioration des conditions de vie hariya ku mitumba.
3. Kandi birumvikana ko Leta iha exonerations abanyamahanga baje kurangura imigambi ikomeye nko kubaka ingomero zitanga amashanyarazi, canke kubaka indarayi.
4. MUGABO AKO KAJAGARI (KO GUTEGEKANYA 18 MILLIARDS FBU HANYUMA HAGATANGWA EXONERATIONS ZIRENZE 111 MILLIARDS FBU MU MWAKA UMWE) KAHAVE.
Muta uti » les exonérations pour le bien de la population !! Urahumba ! ni « uguhekenya » c’est le drame de l’économie de ce pauvre petit pays !!!
Vous etes des ingrats messieurs, ne vous en deplaise. Nous sommes un pays independant si vous etes d’accord avec moi. Alors si ces exonerations sont pour le bien de la population, vous voulez son malheur? Si ces exonerations renforcent la paix et la securite hein, vous voulez le chaos? Nous avons des economistes suffisament prevoyants et intelligents qui accordent ces petits privileges qui ne font que renforcer l’etat de droit. Vous etes qui bande de colons?
@Jesus
Voulez-vous dire que la Cour des Comptes fait partie de la « bande de colons? »
Cette Cour evoque des exonerations irrealistes.
On va faire un petit exercice afin de déterminer qui sont les » colons » ou si vous voulez qui sont ceux qui s’engraissent de la sueur des Africains. Nous sonnaissons un nom parmi les heureux bénéficiaires de ces exonérations, c’est la SOGEA SATOM, société française qui, rappelez-vous a décroché le marché de la réhabilitation de la route Ruhwa- Nyamitanga – Bujumbura – Rumonge – Nyanza-lac jusqu’à Kigoma en République Unie de Tanzanie – rappelez-vous également que les travaux ont ont été baclés et que cela n’a pas empêché l’Etat burundais de rendre 7 milliards de BIF à ladite SOGEA en remboursement de la garantie sur ordre de la présidence et de son chef de cabinet d’alors, Guillaume B….. il faut aussi préciser que les travaux ont été financés non par l’Etat burundais mais par la banque africaine de développement… et donc la sueur des Africains. Et voilà que maintenant ladite SOGEA bénéficie d’une exonération… il y a des amitiés indéfectibles. Mais dites-moi maintenant, où est l’indépendance? Qui sont les colons? Les colons ont-ils encore une couleur spécifique ou bien la colonisation est-elle devenue « arc-en-ciel » telle la « révolution » que vous ne cessez de dénoncer? Dites-moi, c’est l’intérêt du peuple qui a été privilégié ou qqes intérêts très privés et pas toujours burundais? Dites-moi encore: pourquoi la liste de ces exonérations n’est pas rendue publique alors que l’on parle d’argent public et donc d’argent du peuple? Dites-moi encore: sur quelle base pouvez-vous dire que c’est pour le bien du peuple alors que vous ne connaissez pas les bénéficiaires de ces éxonérations?
C’est ça le pays du Business! Ahubwo dutahe kuhakorera tuwize umwimbu
C’est qui, ce Gabriel Rufyiri ?
Qu’on laisse enfin, de grâce, le gouvernement vaquer à ses petites affaires en toute innocence.
Vous êtes des ingrats ! Alors que ce même gouvernement a mené à bien, sans fanfares mais avec ténacité, un projet d’ampleur nationale : détruire ou réduire ces oppositions délétères qui menaçaient dangereusement de faire couler le fier vaisseau du Pouvoir.
Ne vivez-vous pas incomparablement mieux, Burundais, maintenant que la tâche est accomplie ? Louanges et Gloire à votre Président (en place) et au Dieu qui est à son service.
JerryCan et moi sommes à genoux …
… ce qui est prudent, par les temps qui courent.
et qui a construit les plus beaux stades que le pays a connu depuis 50 ans,meme si ces jaloux de la CAF refusent de les homologuer
Alors ça, c’est un argument extraooooordinaire, des stades!!!!! le peuple est sauvé, il a faim, il est brimé, baillonné, torturé, assassiné mais quelques uns peuvent taper la balle entourés de gradins vides dans des stades parfaitement inutiles – trouvez d’autres arguments, vraiment, ce n’est pas sérieux.
Hanyuma ngomugira muhindure constitution kugira abarundi bapfire mubukene
C’est une honte d’avoir ce genre de gestionnaires dans un pays dévasté par la pauvreté dans tous ses états. Que le Président de la République remette de l’ordre dans ce bazar!
@James: Celui qui a mis de tels gestionnaires dans ces fonctions l’a fait en connaissance de cause.
@James
Du sommet aux imbonerakure qui font la pluie et le bon temps dans les villages et villes burundaises,le pouvoir celeste dd a ses qualités et vertus spécifiques: corruption éhontée,absence totale du leadership,une incompétence crasse et ignorance totale des règles et lois régissant le pays!Nkurunziza ne cesse de répéter à chacun de ses meetings et rencontres que demain sera meilleur comme si la corruption et le manque du leadership pouvaient conduire un pays à des lendemains meilleurs! Roger crettol dans son ironie a bien compris l’âme du pouvoir dd.
@Meursault
J’imagine que tout comme roger crettol vous vous exprimez au second degré.
Si pas, une crise cardiaque vous guette!
@Banza
Il faut être dans le déni total et dans un endoctrinement morbide pour ne pas voir l’évidence!
Et avant que notre « crise cardiaque nous guette » il est possible que la corruption et l’avilissement de votre administration vous pourrissent.
@Meursault
Je considère encore que vous parlez au figuré; si pas, faites gaffe!
Vous risquez d’avoir mal à l’estomac!
« le limogeage sans délai de ces personnalités « : Qui va les limoger ? Mais c’est le système en place qui fonctionne ainsi vous n’avez pas de choix! !!