C’est avec beaucoup d’émotion qu’elles se succèdent pour exhumer les restes des leurs. La désaffectation des lieux a été décidée par le ministre de l’Intérieur le 17 janvier 2013.
La date butoir était pour ce 21 septembre 2013. Depuis un mois, les familles, une par une, viennent exhumer les restes de leurs proches décédés. Le cimetière en question se situe derrière le Centre Médico-chirurgical de Kinindo (CMCK) construit le long du boulevard Mwezi Gisabo. Des mauvaises herbes ont envahi le cimetière. Le personnel du CMCK y jette souvent ses déchets et la population profite pour y cultiver du manioc, du maïs, des arachides,…
Une dame, gorge nouée, cache avec peine ses émotions. Les restes de son père, mort il y a 40 ans, sont placés dans un nouveau cercueil : « C’est vraiment regrettable. Nous organisons un deuxième enterrement et nous sommes obligés de faire un autre deuil », regrette-t-elle, tout en précisant que le corps va être acheminé vers la commune natale du paternel.
Au milieu des cultures, N.F, jeune homme d’une trentaine d’années, cherche désespérément depuis une heure la tombe de sa grand-mère morte en 1980. Au moment où il pense à abandonner les recherches, il la retrouve. Elle est toujours intacte : le nom, le prénom, les dates de naissance et de décès sont toujours visibles. Certaines familles n’arrivent pas à retrouver l’endroit exact où elles ont enseveli leurs proches décédés, il y a plusieurs années.
Des familles obligées de débourser 2 millions de Fbu et même plus
Les coûts de ces exhumations sont exorbitants, selon les familles, qui plus est, sont des dépenses imprévues. « Je vais payer 1.500.000 Fbu pour tout le processus d’exhumation. Pourtant, j’ai opté pour le service le moins payant» témoigne N.F, encore sous le choc. Les autres, précise-t-il, débourseraient 2 millions de Fbu et même plus : « Ce n’est pas tout le monde qui est capable de sortir une somme pareille. Le gouvernement devrait nous aider », précise-t-il.
L’assistant du ministre de l’Intérieur, Evariste Nsabiyumva, rappelle que le délai a été largement dépassé pour désaffecter ce cimetière : « normalement, c’est dix ans. Les familles ont eu assez de temps. Qu’elles s’activent pour les exhumer !» Sinon, avertit M. Nsabiyumva, l’Etat va s’en charger car, il compte récupérer la parcelle.
C’est très douloureux pour ces familles qui vont devront souffrir à nouveau la disparition d’un être cher. Cette situation me fait comprendre pourquoi des familles utilisent davantage les urnes cinéraires plutôt que d’aller dans les cimetières.
De toute façon, on va tous mourir un jour. Le mieux serait de respecter nos morts et chercher ailleurs pour construire vos villas. Muriko mwitera imivumo ntimumbaze.
Ailleurs on brûle les cadavres pour plus d’économie sur tous les plans.
Uwo muntu avuze ko umutambukanyi w,umuganwa Rwagasore yashinguwe mu kinindo yoba ar umurundi canke n,umunyamahanga?Ntazi yuko ashiguwe impande y,umugabo wiwe n,ibibondo vyabo harya i Vugizo/Kiriri! nimba uri Burundi akaba ari i Bujumbura naduge ubu nyene arabe.
Murabona agashinyaguzo abo bategetsi bakoresha mukubwira ababuze ababo ngo bimure ibisigarira vyabo? Hanyuma ngo Uburundi buriko umuvumo. Ntagitangaje. Genda murabe mu bindi bihugu bisonera abazima n’ abapfuye ingene amatongo y’ abapfu afashwe n’ iteka.
Il faudrait qu’on pense de plus en plus à brûler au lieu d’ensevelir nos morts…! Les terres qui se réduisent comme une peau de chagrin à cause d’une pression démographie folle nous obligent à penser autrement, à refléchier et à changer de mentalité et d’habiutude afin de brûler et non d’enterrer nos morts….! Ni iciyumviro….!!!
Pourquoi au Burundi les autorités burundaises ont une haine acharnée envers le respect de la loi?
La désaffectation est une opération normale mais la décision ne vient aucunement du ministre de l’intérieur qui n’a aucun rôle dans la gestion des terres domaniales encore moins la désaffectation.
Ce qui est grave, cet assistant du ministre qui s’exprime de cette façon est en même temps Président de la commission foncière nationale qui est charge notamment de veiller à l’application du code foncier foncier. Mais, voilà ce qu’a fait son chef sans qu’il élève la voix pour le prémunir contre cette flagrante violation de la loi. C’est par ignorance ou par mauvaise foi?
J’avais entendu parler de cette désaffectation par ce ministre mais je n’y avais cru.
Voilà la preuve sur base de source sûre. Je demande à Iwacu d’inviter le ministre de l’intérieur actuel, si il sera encore en fonction, pour qu’il explique au Burundais d’où il tire ce pouvoir.
Ibara ku mutemere…
Il se pourrait la Tombe de Madame Marie Rose Ntamikevyo se trouve à cet endroit. Est-ce que le gouvernement ne peut pas faire quelque chose pour la famille Rwagasore et l’enterrer dignement sinon à l’Association ISHAKA et au parti UPRONA de prendre ses responsabilités. Marie Rose Ntamikevyo est décédée le 09 novembre 1973 et a été enterré à ce cimetière.
Ni bahiyubakire amagorofa abo bana b’aba DD!
Aho muza kuzura abapfuye mwahejeje kwuzuza Uburundi bwose aho mwubaka?
Isi ntihagwa!
Ntibibaho! Ca existe seulement au Burundi ca! Pas de respect pour les êtres humains, ni en vie, ni à la mort.