40 ans après l’assassinat du dernier monarque Burundais, une équipe d’experts belges est arrivé ce dimanche, 1er avril, dans le but d’effectuer des recherches pour trouver ses restes et procéder à l’analyse de son ADN. Ceci pour des obsèques dignes de son rang.
Elle est à Gitega pour commencer les recherches des restes de sa majesté. Une semaine avant, l’équipe s’était rendue sur place afin de délimiter les sites probables où aurait été enterré Charles Ndizeye dit Ntare V. L’équipe est composée du professeur Jean-Jacques Cassiman, expert en domaine scientifique dans l’extraction de l’ADN, mais aussi d’une experte en archéologie physique pour l’identification et la conservation. Une délégation de la police fédérale Belge ainsi qu’une équipe de journalistes également Belges sera présente sur les lieux pour suivre l’évolution des recherches et monter un documentaire qui pourra être suivi aussi bien en Belgique qu’au Burundi. Cela se déroulera sur trois phases. La première étant de localiser le site où il aurait été enterré. La seconde de creuser pour trouver les restes et la troisième, plus scientifique, consiste à comparer l’ADN avec ceux de la famille royale, notamment sur la princesse Rosa Paul Iribagiza (présente lors de la conférence de presse) par un échantillon de salive qui permettra cette identification. Le professeur assure que tout est mis en place pour arriver à des résultats même si le cas contraire peut arriver : « Il y a un grand risque que les résultats ne soient pas positifs, que l’on ne trouve pas ces restes et que l’on n’arrive pas à l’identifier. »
Un brin d’optimisme
Et pourtant, il y a de quoi être confiant à voir l’expérience « des experts de Bruxelles » : « On a déjà travaillé sur des restes archéologiques qui datent de plus de 2000 ans. Sur Louis XVII, un ancien roi français mort en prison en 1795. Sur des restes mérovingiens qui datent de 400 ans après Jésus-Christ », assure le professeur. La conférence de presse s’est déroulée, ce 2 avril, dans les enceintes du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. Le ministre Jean-Jacques Nyenimigabo s’est montré heureux de procéder enfin, à l’inhumation officielle digne de sa majesté : « C’est un honneur pour le gouvernement Burundais, pour son peuple, de mettre en avant cette phase de la vérité et de réconciliation prôné par le président de la République. » Tout en remerciant la famille royale pour sa patience.