Des experts belges ont consacré 10 jours à la recherche des restes du dernier roi du Burundi, Ntare V. La mission s’est terminée hier (10 avril) sans aucun résultat. Le gouvernement s’engage à continuer les travaux.
<doc3587|left>Ce 10 avril, lors d’une conférence de presse au ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, l’équipe des experts Belges, le ministre Jean Jacques Nyenimigabo et les membres de l’association Ishaka, ont sorti les conclusions de leur mission.
Selon le Professeur Jean Jacques Cassiman qui dirigeait la mission belge, le résultat est plutôt positif bien que l’équipe n’ait pas retrouvé le corps du Roi Ntare V. Cela parce que, dès le début de la mission, d’autres témoignages sont venus renforcer les informations déjà sur place. Ce qui leur donne l’espoir que la recherche finira par aboutir.
Par ailleurs, des échantillons du reste du corps de la reine-mère Baramparaye ainsi que des prélèvements sur la princesse Rose Paula Iribagiza ont été pris pour comparer les analyses ADN ainsi établis aux restes du roi une fois retrouvés.
Ce sentiment est aussi partagé par le ministre Jean Jacques Nyinimigabo qui se dit également satisfait par le travail abattu par l’équipe belge en collaboration avec la police du Burundi et la population de la colline Tankoma où se déroulaient les fouilles. Il a aussi précisé que le gouvernement allait continuer le travail déjà entamé en synergie avec la Police Nationale, l’armée Burundaise, les professeurs d’histoire à l’université du Burundi et toute personne ayant des informations fiables en rapport avec l’affaire.
L’ambassadeur de Belgique au Burundi a promis de soutenir toujours ce projet. Toutefois, des imperfections ont été relevées pendant cette conférence, notamment le fait qu’il n’y ait pas eu d’enquêtes approfondies du côté du gouvernement du Burundi, initiateur de ce projet, avant de faire appel aux experts.
De plus, il a aussi été soulevé que le gouvernement aurait dû se référer sur les enquêtes déjà faites, notamment celles de la Radio Publique Africaine (RPA), et les comparer aux témoignages qu’il recueillait.
Sur toutes ces irrégularités, le ministre Nyanimigabo a fait son {mea culpa} et a assuré que c’était justement une leçon apprise et que dans les prochains jours, d’autres méthodes seront utilisées pour aboutir à un meilleur résultat.
Il a aussi souligné que ce travail était une étape dans la voie de la réconciliation de tous les Burundais et qu’il n’y aura donc aucune poursuite à l’encontre de tous ceux qui témoigneront pour indiquer où est enterré la dépouille du roi Ntare V.