Mardi 05 novembre 2024

Politique

Exécutions extrajudiciaires : « Le jour tant attendu » pour le père d’une des victimes

23/06/2014 2

Suite à la plainte auprès de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples, Maxime Ndika, le père de Médard Ndayishimiye enlevé le 5 août 2011 dans la ville de Gitega puis retrouvé mort à Rutana se remet à espérer.

Maxime Ndika : « Quémander justice ailleurs, c’est une honte pour un pays qui se dit souverain » ©Iwacu
Maxime Ndika : « Quémander justice ailleurs, c’est une honte pour un pays qui se dit souverain » ©Iwacu

« La mort de mon fils s’est suivie de menaces au lieu de faire des enquêtes. Et j’ai pleuré seul mon fils qui me restait alors qu’il était aussi un fils du pays », lâche Maxime Ndika ce 20 juin.
Et il en veut à la justice burundaise : « Jusqu’à l’heure où je vous parle, aucune action n’a été intentée par ce corps pour chercher à connaître les meurtriers de mon fils. »
Depuis cette tragédie, Maxime Ndika précise que c’est la désolation totale : « Beaucoup de projets sont tombés à l’eau.  Les bourreaux de mon fils, ils m’ont castré. »

Ce jour, insiste-t-il, je l’attendais depuis longtemps. « Mon fils ne va pas ressusciter pour autant, mais toute la famille a hâte de savoir les mobiles de sa mort. » D’après lui, que la justice soit quémandée ailleurs dans la sous-région, c’est une honte pour un pays qui se dit souverain. Et de saluer le geste posé par ces organisations de la société civile : « Elles ne l’ont pas fait seulement pour nous, mais pour tout le peuple burundais. »
En guise de rappel, Médard Ndayishimiye était représentant du parti FNL (camp Agathon Rwasa) dans la province de Mwaro. Selon des informations recueillies à Gitega, il a été conduit dans un véhicule blanc double cabine, vers Bujumbura.

Le lendemain, il sera retrouvé mort dans la zone Ngoma, en commune Musongati de la province de Rutana. D’après des enquêtes qu’Iwacu a menées, toutes les accusations ont porté contre Michel Nurweze alias Rwembe, commissaire de police adjoint à Gitega à l’époque.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. vios

    Mutama aba bategetsi badutwara ivyamasoni ntavyo bigeze bamenya,ni guguna,zirye zose niziri mumagi,……
    Uwaguhekuye arazwi kazima imanza naho bazubika ziba zatanguye bitebe bitebuke azohanwa.

    Wigumye

  2. JP-K

    « Mon fils ne va pas ressusciter pour autant, mais toute la famille a hâte de savoir les mobiles de sa mort (… ) que la justice soit quémandée ailleurs dans la sous-région, c’est une honte pour un pays qui se dit souverain (…) ces organisations … ne l’ont pas fait seulement pour nous, mais pour tout le peuple burundais. »

    Il sait bien parler ce Mushingantahe !

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 1 878 users online