J’ai été renvoyé de façon brutale et illégale. Les procédures n’ont pas été respectées. Je n’ai pas reçu d’explications convaincantes sur ce renvoi. Je suis convaincu que le président de la CVR, Pierre Claver Ndayicariye, a joué un rôle déterminant dans cette affaire, mais je n’en ai pas la preuve. Le Président de l’Assemblée Nationale nous a bien dit que toutes ces accusations proviennent du président de la CVR. Aloys Batungwanayo s’est confié à Antoine Kaburahe.
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https://kaburahe.substack.com/p/ex-commissaire-aloys-batungwanayo?r=40kk66&utm_campaign=post&utm_medium=web&triedRedirect=true
Je ne peux pas dire que le crime de trahison n’existe pas dans notre pays, mais je constate seulement que si on veut écarter ou éliminer quelqu’un, on agite à la face du monde que la personne est un traitre. Cela n’a pas d’importance que cela soit à tort ou à raison, l’accusateur aura toujours raison. Et l’accusé n’aura d’autres options que prendre ces jambes à son cou, s’il le peut encore.
Et delà j’exprime ma profonde inquiétude : quand allons-nous sortir de ce cercle vicieux, ce dilemme complexe où on a seulement le choix entre « se taire pour rester » ou « fuir pour parler ». On a pas donné la chance à Barutwanayo de s’expliquer, le voilà contraint à l’exil.
Ici même dans ce journal, on a critiqué un Ministre qui a sans complexe affirmé qu’il ne peut pas parler aux médias privés; cela a provoqué beaucoup d’indignation. Mais à y réfléchir, on est probablement dans la même logique « se taire et rester ». Il y a un malaise qui ne nous aide pas à avancer.