Lundi 23 décembre 2024

Editorial

Eviter que le taux mange l’assiette

29/09/2017 43

Dans son discours d’ouverture de l’atelier de réflexion de la stratégie de mobilisation accrue des ressources de l’Etat, le 21 septembre, le ministre des Finances annonce son ambition : « Notre souhait est qu’à l’avenir le budget général de l’Etat soit financé à 100% par des ressources propres. »

Sa proposition est sévèrement critiquée, surtout par les analystes économiques. Elle est même qualifiée de mirage, illusion, utopie, langage populiste, etc… Le ministre avait pourtant donné des pistes à exploiter pour gagner le pari. Notamment le renforcement du contrôle douanier pour l’optimisation des recettes douanières, l’élargissement de l’assiette fiscale, la collecte des recettes dans le secteur informel.

Les analystes n’en démordent pas. Ils démontrent combien il est difficile qu’un pays qui dépendait à plus de 50% de l’aide extérieure puisse s’autofinancer totalement.

Les marges de manœuvre sont en effet très réduites. Il y aurait deux options: la hausse des impôts et taxes ainsi que la réduction des dépenses publiques. Cependant, ils estiment qu’il n’est pas fiscalement rentable de dépasser un certain taux de prélèvement : un taux d’imposition de 100 % réduirait les recettes de l’État comme peau de chagrin.
« Un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte. » Il y a possibilité d’évasion fiscale pour les individus surtaxés, ce qui est susceptible d’accentuer la diminution des recettes de l’État.

L’autofinancement, une fois concrétisé, aura de lourdes conséquences : baisse des investissements, chute de la production, augmentation du chômage. Même les pays puissants ne peuvent pas prétendre vivre en autarcie au niveau des dépenses publiques.

L’Olucome n’y va pas par quatre chemins : « Le Burundi ne peut pas s’autofinancer.» Selon cette organisation, le gouvernement a une dette intérieure de plus de 1250 milliards de Fbu, la dépréciation de la monnaie s’accentue du jour au jour, les devises se raréfient. Pire: pour cette année, la pression fiscale est passée de 50 à 70%. C’est ainsi qu’elle propose entre autres solutions l’instauration d’une taxe sur la fortune et l hausse de l’impôt sur les revenus des hautes autorités de l’Etat burundais « au lieu de sucer à fond les citoyens burundais déjà pauvres.»

Inutile de rappeler l’idée que « trop d’impôt tue l’impôt » ou que « le taux mange l’assiette ». L’heure est grave sur le plan économique. Le Burundi doit impérativement retrouver la confiance des bailleurs et des investisseurs. Pour cela, l’unique voie est la concertation, le dialogue, aplanir les différends politiques. C’est possible.

Forum des lecteurs d'Iwacu

43 réactions
  1. juju

    @Gacece, c’est avec plaisir que je t’annonce que j’ai un petit frere qui s’appelle « petit juju ».
    Sois gentil avec lui. Ntumumese.

    • Gacece

      Venant de toi, je paris que « kumesa » veut dire autre chose que laver les vêtements. Et félicitations pour ton petit frère!

  2. Rurihose

    J étais en train de lireles commentaires de Gacece et Fofo,
    Je n’ai pas pu retenir mon sourire narquois?? lorsque Fofo a donné comme exemple le cas de la RDC qui aurait une croissance positive après le gel de l’aide de la CEE.
    Quel sophiste ce Fofo??

  3. Tomahawk

    Gacece, uri aho udakwiye kuba uri. Warukwiye kwama mu mabarabara i Bujumbura kuva kuwambere gushika kuwundi wambere ushigikira impehe nsa.

    • Gacece

      @Tomahawk
      Je prends cela pour un compliment… Et du fond de l’autoroute… Merci du lundi au lundi suivant! De là où je suis, je vois déjà beaucoup trop « d’impehe ». Mais bienvenu dans le club!

      P.-S. : Je parlais de « l’autoroute de l’information ».

  4. Markus

    oui, il est vrai, aussi les pays développés s’endettent. C’est parce que les investisseurs privés croivent à la capacité économique de ces pays et donc leurs offrent des crédits favorables. Et cette croyance est essentiellement liée à la croissance prévisible du produit intérieur brut, à la pérformance économique vis-à-vis des crises possibles et à la stabilité politique à long terme. Il y a même des pays comme la Suisse qui exigent des intérêts négatifs, c’est-à-dire que l’État ne veut pas autant d’argent que le marché offre et les prêteurs (- et pas les débiteurs!) doivent par conséquence encore payer des intérêts pour garer leur argent en Suisse, car le Franc Suisse est actuellement considéré comme plus stable que le Dollar Américain ou l’Euro.
    Au Burundi c’est tout autre chose. Qui veut actuellement investir au Burundi? Et pour quel prix? Le FBu n’est pas une devise, le produit intérieur brut est une des plus faible du monde, la performance économique du Burundi ne résiste pas aux crises, sa croissance est dificilement à prévoir, la stabilité politique se base sur une violence cruelle de ses dirigeants, et les relations politiques avec le seul pays limitrophe qui dispose d’une certaine croissance économique, le Rwanda, sont très tendues. En plus, les grands bailleurs ne croivent plus au Burundi et s’y sont donc retirés. Quelles options restent-elles alors? Au marché libre, les intérêts sont pour Burundi très élevés car ils réflètent en quelque sorte la méfiance, le risque de défaut financier. Les grands bailleurs ont depuis des annés 90 conditionalisé leurs subsides budgétaires vis-à-vis tout les pays de développment et comme les dirigeants burundais ne veulent plus accomplir leurs obligations politiques et donc plus suivre la « road map » de l’accord d’Arusha, ils doivent explorer des autres pistes. Reste encore (le rêve de?) l’autofinancement. Ceci est très difficile à accomplir car un autofinancement éxige des revenus supérieurs (sic!) du budget annuel pour se préserver contre des dépenses imprévisibles comme par ex. des catastrophes climatiques. La Suisse arrive à ce niveau. Mais le Burundi en est éloigné des années lumières…

  5. Nahayo

    L’impôt a ceci de commun avec le diplôme: « trop de diplôme tue le diplôme ». C’est ainsi que dans ce pays les plus diplômés n’ont pas de boulot.

    • Bakari

      Nahayo,
      « C’est ainsi que dans ce pays les plus diplômés n’ont pas de boulot. »

      Vous voulez dire que les moins diplômés ont plus de boulot?
      Ou alors eux ne comptent pas pour vous?
      Je croyais que les plus diplômés ne trouvent pas de boulot à cause du manque de boulots, et non pas par excès de diplômés. Dommage que nous n’avons pas d’idée du nombre de diplômés pour que tout cela soit plus clair dans nos esprits.

  6. Yah Jamais

    Gacece, voudriez-vous vous taire pendant au moins une semaine, s’il vous plait?
    Ou alors change de strategie dans ta defense de l’indefendable.

    • Gacece

      @« Yah Toujours »
      Non je ne veux pas! Et si c’est aussi indéfendable que que vous le prétendez, pourquoi moi j’arrive à « y arriver »?

      Si vous m’aviez demandé 3 heures, j’aurais pu y réfléchir. Plus que 3 heures, ça devient une éternité. Et puis…

      « L’éternité, c’est trop long. Surtout vers la fin. »

      – Woody Allen

      P.-S. : Je sais… des fois je m’exaspère moi-même aussi. Mais ça fait partie du jeu… quand il s’agit de défendre des idées.

  7. ndoricimpa

    Domitien lui est un Docteur en économie, j’ai confiance en lui, encore chacun a ses strategies , laissons la place a lui, ne lui decourage pas a ses plans. On va lui évaluer suite a ses réussites ou ses défaites.

  8. Stan Siyomana

    L’IMPORTANCE DE LA BONNE GOUVERNANCE
    D’apres Solly Moeng (= CEO of strategic corporate communications consultancy DonValley en Afrique du Sud), c’est la confiance que les citoyens ont en leurs dirigeants (GRACE A LA BONNE GOUVERNANCE?) qui va pousser ces citoyens a s’acqitter de leurs impots /TRUST LEVELS BOOST TAX LEVELS.
    « In countries where there are HIGHER LEVELS OF GOVERNMENT ACCOUNTABILITY AND CLEARER VISIBILITY OF WHERE GOVERNMENTS SPEND TAX REVENUE, citizens play their part willingly. They accept this as a bitter, but necessary, pill to swallow…
    They also know that their governments actively and consistently work at creating enabling environments for the upliftment of the poor through, among others, THE ESTABLISHMENT OF SMALL AND BIG BUSINESSES TO CREATE JOBS AND STIMULATE ECONOMIC ACTIVITY… »
    (Voir Solly Moeng: When taxpayers lose trust…, http://www.fin24.com, 27 September 2017).

    • juju

      Stan, j’aime vraiment le niveau de tes analyses ou commentaires, ainsi que la sagesse avec laquelle tu t’exprimes.
      Wirambire. Eshe Gacece yoba sage nkawe, canke Peter akigunguburanya akaba umutware koko.

      • Gacece

        @juju
        Il fait des citations des autres et vous lui en attribuez le mérite? Quelle analyse!… Et quelle dévotion!!!!

        Vous permettez que je refuse que ce soit vous qui évaluez le niveau de ma sagesse? Oui? Merci beaucoup!

        • Stan Siyomana

          @Gacece
          Je vois Presque tous vos commentaires et j’ai opte pour « UN SILENCE APAISANT ».

          • Gacece

            @Stan Siyomana
            Rien à voir avec du silence! Ici on écrit, on me parle pas. Et je peux choisir de lire vos commentaires (et d’y répondre) ou de les ignorer… que je sois dans un endroit absolument silencieux ou trés bruyant.

        • Bakari

          @juju
          Et toi aussi juju, ta vénération pour Stan devrait te stimuler, te booster à lui copier sa sagesse; il semble que tu peines fort pour y parvenir. Ne perds pas courage! Fonce!

          • Tomahawk

            Bakari, hitana Juju na Gacece mufonse, muhobeere sagesse de Stan canke mumurushe ntaco muhomba mwese.

      • Stan Siyomana

        @juju
        Merci de votre soutien.

  9. la

    Imaginez que Dr Domicien y parviennne!
    Imaginez que le pays puisse vivre sans les aides extérieures!

    Cela voudrai dire qu’on aurait plus besoin d’avoir « la confiance des bailleurs » pour exister!
    Fini donc leurs impositions , leur condescendance, leurs insultes(le précédent ambassadeur belge se permettait même de choisir les bons membres de la société civile et les mauvais qu’il faisait sortir de la salle, et cela étant au Burundi s’il vous plait!)

    On pourrait choisir notre propre voie sans que d’autres nous imposent des voies qui n’ont produit que la misère depuis qu’on les suit(pour rappel, avant qu’ils ne viennent nous « civiliser », nous vivions sans eux!)

    Si Domicien peut faire cela, il sera un héros national au même titre que Rwagasore, Mwezi Gisabo, …..

    Je vous invite plutôt à l’encourager! Si la population doit faire des efforts pour y arriver, pourquoi pas? de toutes les façon aucune guerre n’est facile, celle de l’indépendance économique encore moins!
    Crier qu’il fait fausse route en s’éloignant de ces « aides » risque de sonner comme de la traîtrise….
    Ailleurs, on appelle cela du défaitisme.
    Laisser les autres comme Meursault ou roger crettol le faire car eux ne risquent pas d’être appelés des traitres!

    • Yves

      @Ia/Is : Aucune économie ne peut aujourd’hui s’épanouir sans passer par les cases « investissements privés » et « partenariat économiques entre états ». Voyez par exemple l’économie d’un pays qui se passe des deux (Corée du Nord), voyez ensuite l’état de délabrement économique dans lequel elle se trouve, et on verra ensuite si vous soutiendrez encore toujours publiquement que le seul salut du Burundi serait de vivre en autarcie 😉
      « Les c.ons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait » (M. Audiard)

      • ls

        Je n’ai jamais parlé d’autarcie mr Yves. Je n’ai jamais dit non à des relations respectueuses et d’égal à égal entre états.
        J’ai seulement dit de se débarrasser de cette aide conditionnelle qui ne nous a pas rendu riches malgré son injection de l’indépendance à nos jours.
        De cette aide qui voudrait que nous ne puissions plus agir et penser que par la volonté des « donateurs ».
        Se débarrasser de cette aide qui autorise aux donateurs d’approuver ou de désapprouver notre choix électorale sans qu’on puisse faire de même chez eux.
        Oublier cette aide qui nous impose des marionnettes soumis aux intérêts extérieurs et non aux nôtres comme dirigeants
        J’espère que ce n’est pas cette aide là que vous défendez!
        Parce que si c’est le cas, si vraiment vous défendez cette aide là, alors je vous inviterais à revisiter votre dernière phrase et d’en faire vraiment vôtre.

        • Yves

          @Is : c’est bien celle-là même que j’approuve. Celle qui représentait des dizaines de millions d’euros – plus de la moitié (52%) de son budget annuel de l’extérieur ! – et qui faisait tourner de nombreux projets dans des secteurs aussi variés que l’énergie, la santé, l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement du monde rural. Vous avez déjà oublié ? Et vous comptez la remplacer par quoi au juste ?
          Cette aide ne vous peut-être pas rendu riche, mais elle n’en était pas mois un préalable (préalable !, signifie « une étape nécessaire avant de ») indispensable. Et elle n’a jamais été conditionée qu’au respect de l’etat de droit, que son Altesse a foulé allégrement lorsqu’il a tenté de briguer un troisième mandat inconstitutionnel. Mais nous avons l’habitude de votre tissu de mensonges, vous en avez fait votre marque de fabrique.

          • ls

            Me Yves, avant l’aide, nous vivions!
            Après l’aide , nous vivront.
            Et cet aide n’est pas un préalable !

            Pour ce qui est de l’Etat de droits voulu par vos amis, nous en avons un exemple en Libye.
            Ils n’ont qu’à garder cet Etat là pour eux !

        • RUKUNDO

          Croyez-vous vraiment que cette suggestion utopique du ministre des finances intervient dans le but d’oublier cette aide comme vous venez de le dire?loin de là.il s’agit plutot d’une manière désesperée de fuir ou de contourner un lourd défiscite budgétaire causé par la coupure de cette meme aide par les bailleurs de fonds.il est meme inutile de vous rappeller combien le gouvernement est en train de faire le feu de tout bois pour retoucher les fameux euros de l’UE.Franchement,seul l’esprit illuminé par la lumière illusoire d’un soleil artificiel pourrait croire à cette utopie.

  10. Karabadogomba

    Je soutiens les solutions que propose l’Olucome: l’instauration d’une taxe sur la fortune et l hausse de l’impôt sur les revenus des hautes autorités de l’Etat burundais « au lieu de sucer à fond les citoyens burundais déjà pauvres.

  11. mt

    Jambo, vous le dites bien. Le défi le plus difficile à relever est la bonne gouvernance. Et qu’en est-il au Burundi pour rêver de l’autofinancement ? Nos ressources sont bien connues, mais le zaïre de Mobutu est une illustration de la place de la gouvernance dans le dvpt d’un pays.

  12. Mugisha

    L’objectif inavoué de cet éditorial se comprend et se révèle quand on lit deux fois la dernière phrase du texte. Trêve de phraséologie sur la fiscalité!

    • Yves

      @Mugisha : il vous a fallu lire deux fois « c’est possible » pour arriver y déceler un objectif inavoué (que vous vous gardez bien d’expliciter au demeurant) ? Il est trop fort ce Mugisha ^^

      • Gacece

        C’est alors « deux fois » possible.

  13. Fofo

    Je pense qu’il y a risque d’interpréter mal l’idée de Mr. Domitien. Etendre l’assiette fiscale intégrant le secteur informel n’a rien n’avoir avec l’augmentation de l’impôt. Le secteur informel étant plus de 60% en Afrique, plusieurs pays africains sont entrain de reformer leurs législations en vue de trouver un cadre légal pour cette catégorie des commerçants. Il s’agit donc de leur trouver un cadre légal et un régime fiscal approprié.
    Personnellement, j’encourage cette démarche et proposerais les recommandations suivantes:
    1. Identifier les commerçants informels pour faire l’état des lieux
    2. Les visiter et dialoguer avec eux pour comprendre leurs opportunités et leurs difficultés;
    3. Mettre en place un mécanisme d’encadrement et de promotion des petits commerçants;
    4. Fixer un taux de dédouanement réduit pour les petites importations et mettre en place des mécanismes et procédures simplifiées de dédouanement pour cette catégorie des commerçants; Si possible, mettre en place un service d’assistance dans les formalités de dédouanement;
    5. Encourager les startups avec des avantages fiscaux durant les deux premières années d’établissement.

    Ainsi, le commerce informel sera épargné de la corruption et pourra migrer progressivement de l’informel au formel.

    • Meurlsaut

      Combien gagne un paysan ou un petit commerçant burundais pour croire et prétendre que sa contribution en matière d’impôt va renflouer les caisses de l’Etat?? Tout compte fait,le régime ne sait plus à quel saint se vouer. Il devrait être réaliste et « retrouver la confiance des bailleurs et des investisseurs »comme le dit l’auteur de l’article.Mais les dd comme solution pensent qu’il faut user de l’intimidation en envoyant la pauvre population faire du brouhaha dans la rue et multiplier des slogans d’injures sur cela même qui devrait les soutenir! Il est parfois rigolo d’entendre le ministre Nyamitwe (à la tribune de l’ONU) pleurnichait que les sanctions de l’UE sont injustes après que son gouvernement ait envoyé les gens dans la rue injurier et attaquer la même UE au nom d’une souveraineté burundaise morbide. Ce n’est pas avec des railleries de rue qu’on construit un pays.Que celui qui a des oreilles pour entendre…

      • Fofo

        @Meurlsaut,
        [Combien gagne un paysan ou un petit commerçant burundais pour croire et prétendre que sa contribution en matière d’impôt va renflouer les caisses de l’Etat??] : Rép. Je ne sais pas! Vous ignorez sciemment que la légalisation fiscale actuelle exonère les revenus de moins de 1,800,000 par an. Ceux qui sont dans cette marge sont exonérés d’office mais ceux qui ont des revenus moyens peuvent contribuer à la hauteur de leurs moyens, c’est pourquoi ils ont besoin d’un cadre, un régime fiscal, les procédures douanières appropriés!
        Etant plus nombreux, je pense que s’ils étaient bien encadrés et bien assistés et, que leurs transactions soient connues, ça pourrait contribuer d’une manière significative dans l’économie globale. Le « petit » commerçant, bien qu’il paie pas l’impôt, il contribue dans la distributions des marchandises de grands commerçants. De plus, le petit commerçant d’aujourd’hui peut grandir et devenir plus grand commerçant demain, c’est pourquoi il a besoin d’être préparé pour devenir le Bon contributeur une fois devenu contribuable.

        • Meursault

          @Fofo
          La contribution de petits paysans et commerçants à la facture fiscale n’arrangera rien à l’économie burundaise en dégénérescence sans soutien des bailleurs et investisseurs.Mais comme tout affidé et chantre du pouvoir sans vision vous pensez convaincre tout le monde avec une solution démagogique et minable.Navré!

          • Gacece

            @Meurlsaut
            Votre meilleure vision est de demeurer dans la dêpendance? Quel visionnaire!

          • Gacece

            ^*dépendance

          • Yves

            @Gacece : ce que Meursault vous explique, et feignez de ne pas comprendre, c’est qu’aucune économie ne peut aujourd’hui s’épanouir sans passer par les cases « investissements privés » et « partenariat économiques entre états ». Ce que vous appelez dépendance n’est en fait que du bon sens. Mais comme tout bon iDDôlatre qui se respecte, vous en êtes totalement dépourvu ^^

          • Gacece

            @Yves
            Non et non! C’est vous qui feignez de ne pas comprendre ce que j’ai voulu dire. Il y a dépendance, et il y a inter-dépendance. Et nulle part je n’ai dit que le Burundi devait se passer d’investissements privés ou de parténariats entre états : ce sont des relations gagnant-gagnant.

            Mais comme vous êtes habitués à détourner le sens des mots à votre avantage, malheureusement vous n’avez pas pu y résister cette fois de plus encore. En tout cas, entre un manipulateur et une idôle, le choix est très facile à faire. Et apparemment c’est le seul langage que vous comprenez.

          • Meursault

            @Gacece
            Vous me donnez parfois l’impression d’être comme un haut-parleur qui lance des échos mais sans rien apporter de significatif.Et si le régime celeste à Bujumbura a comme conseillers des gens du genre Gacece et Fofo il ya risque que demain le Burundi se retrouve dans un précipice(si au moins il ne l’est pas encore plongé).
            Qu’avez-vous et qui êtes pour prétendre ramener un pays classé dernier (sur le plan économique) à une indépendance financière sans apport extérieur?? Même les pays dits développés ou émergents ont fait d’abord appel à des bailleurs et investisseurs extérieurs et ils ne peuvent pas dire de s’être affranchis totalement parce qu’ils continuent de dépendre d’autres Etats dans leurs transactions commerciales extérieures.
            Mais pour nos illuminés et remarquables visionnaires du régime dd,il faut fermer « portes et fenêtres » car le Burundi est capable de s’assurer son indépendance économique et défendre ainsi sa souveraineté.Vous vous bombez le torse pour rien,on connaît dans quel état est le Burundi aujourd’hui.Un pays incapable d’organiser même l’évacuation des déchets ménagers dans sa capitale.
            Votre arrogance et l’obstination du régime risquent de vous revenir comme un boomerang.Wait and see!

          • Gacece

            @Meursault
            Nous y voilà enfin. Admettons que nos idées soient médiocres selons vos critères d’évaluation. Quelles idées proposez-vous pour sortir de cette dépendance?
            Rester dans la dépendance?

            Laissez-moi rire un coup!

            Regardez autour de vous, si vous me trouvez un seul trafficant de drogue qui souhaite ou accepte qu’un de ses clients se sorte de sa dépendance à sa drogue, je vous lève mon chapeau!

            Le riche est riche parce qu’il y a des pauvres qui continuent à l’enrichir, et le pauvre reste pauvre parce que le riche veut rester riche. Imaginez si tout le monde était riche. Dans le fond, il n’y aurait ni riche ni pauvre.

            Mais de temps à autre un pauvre peut se dégager de sa pauvreté, tout comme on peut sortir de sa dépendance. Avec de l’aide ou par ses propres moyens. Cependant, l’aide ne viendra jamais de celui dont on est dépendant.

          • Fofo

            @Meursault,
            Cher Mr. Meursault,
            Je crois n’avoir mentionné nul part la dépendance ou indépendance économique. En vérité aucun pays au monde n’est indépendant économiquement plutôt les pays sont interdépendant. La dette américaine est la plus catastrophique au monde mais cela ne les empêchent de demeurer la première puissance économique mondiale http://www.lepoint.fr/economie/relever-le-plafond-de-la-dette-americaine-la-prochaine-urgence-du-congres-02-08-2017-2147609_28.php

            Toutefois, il ne faut pas confondre l’autofinancement et l’indépendance économique. L’autofinancement veut dire financer ses programmer par ses propres ressources (internes et extérieures). La FMI a arrêté son programme de coopération avec la RDC en 2012 mais le pays a pu bâtir un programme autonome de l’économie congolaise dans son ensemble, en l’absence de cette coopération et la croissance économique a été tjrs positive. Avec la suspension de la coopération avec l’EU, le Burundi doit trouver par tout moyen d’autres sources de financement pour financer son programme et l’optimisation de la mobilisation des fonds internes est une des options.

  14. Jambo

    L’ autofinancement serait l’idéal car les aides extérieures ont tendance à renforcer davantage la mauvaise gouvernance, la passivité et la dépendance chez les bénéficiaires africains .
    Le véritable défi est la bonne gouvernance, la vision à long terme et l’autofinancement suivrait progressivement et non sur un emportement ou sur un coup de baguette magique.
    Les aides extérieures ne sont pas mauvaises en soi si toutes ces conditions sont réunies. Elles constituent un tremplin pour un futur autofinancement.
    Certains pays asiatiques l’ont compris et connaissent un développement spectaculaire.

  15. KABADUGARITSE

    Un rêve que je ne souhaite même pas voir réalisé car irréalisable.-

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