« Je serais ravi d’entendre quelqu’un de la facilitation oser dire qu’elle n’a sorti aucune invitation », dixit le porte-parole du Cnared. Dans son communiqué de presse du 15 novembre, l’aile dure de l’opposition dénonce la convocation, par la facilitation, d’une dernière session des pourparlers inter-burundais à Arusha du 26 novembre au 8 décembre 2017. L’objet de cette session serait de rapatrier le processus des pourparlers au Burundi. Le Cnared refuse de participer à cette session « qui va consacrer la mort définitive de l’Accord d’Arusha, socle de la cohabitation pacifique et de la réconciliation. »
Une Messe de requiem pour l’Accord d’Arusha. Pour le Cnared, la médiation essaye d’aider Bujumbura, le pays va alors sombrer dans un grand désarroi. « Si les négociations s’arrêtent, on ouvre un boulevard à la guerre civile, malheureusement. »
Du côté de Bujumbura, comme de la médiation, rien ne filtre. C’est silence radio. Mais des analystes se posent des questions, avancent des hypothèses. Selon eux, le facilitateur, l’ex-président Mkapa, n’a pas eu le soutien des chefs d’Etat de la région. La brouille diplomatique entre le Burundi et le Rwanda, la situation confuse au Kenya due au contentieux électoral n’arrangent pas l’affaire. L’Ouganda non plus n’est pas à l’abri avec la volonté contestée d’amender la Constitution pour donner un autre mandat au président actuel. Par ailleurs, Magufuli croit à tort que la crise burundaise actuelle est ethnique alors qu’elle est fondamentalement politique. D’autres se demandent en quoi les pourparlers rapatriés différeraient-ils de ceux déjà menés par la Commission nationale du dialogue inter-burundais.
Entre autres conclusions de celle-ci le souhait de la population à la non limitation des mandats présidentiels et à la suprématie de la Constitution sur l’Accord d’Arusha. Ce serait encenser ces clauses.
Depuis deux ans, le processus des négociations n’a pas connu de véritables avancées. Il est en panne.
Les protagonistes semblent se radicaliser, ils se traitent avec dédain. « Une opposition en perte de vitesse qui fait la guerre sur WhatsApp » ; « Un pays où la terreur régit tout. » Entre-temps, la population se paupérise.
La paix n’a pas de prix. Elle se cherche, se construit avec des exigences. Les Burundais devraient le comprendre mieux que quiconque. Au lieu du dénigrement envers autrui, les protagonistes doivent comprendre que la solution viendra d’eux-mêmes. Ils doivent s’accepter, trouver un terrain d’entente.
Comprendre que la force de nuisance ne doit pas nécessairement prévaloir. Avant de rapatrier le dialogue au Burundi, il devrait y avoir, à mon humble avis, des garanties pour l’opposition en exil, qui participerait à ces pourparlers. Et, ce n’est pas sorcier.
Quel le dénigrement de l’autre que tu parles ici? Le putchiste? et c’est ça que vous appelez les autres? C’est impassable!!!!
»Si les négociations s’arrêtent, on ouvre un boulevard à la guerre civile, malheureusement ». Décidément le CENARED au mal à renouveler son discours. Quand ses membres ne sont pas en train de remuer ciel et terre pour alerter au sujet de l’imminence d’un génocide au Burundi, ils s’épuisent à annoncer une guerre civile. Il serait peut être grand temps que l’organisation articule ses propos sur des thématiques qui préoccupent véritablement les Burundais. Mais n’ayant jamais été une opposition de proposition, peut-on lui demander ce qui semble être au-dessus de ses forces? Par contre, son appel du pied à des négociations sans fin situe cette organisation dans la droite ligne des politiciens qui, par le passé, se sont illustrés en transformant celles-ci en une rente de situation (les perdiems en dollars US, vous vous souvenez?) Pour le reste, j’aimerais demander à l’éditorialiste de nous indiquer ces »analystes » qui prétendent que Mkapa n’a pas eu le soutien des chefs d’État de la région. J’ai beau lire et relire l’article de madame Ndirubusa sur ce même site, je ne vois nulle part trace de ce manque de soutien ou de loyauté. J’ai relev. par contre une inquiétude au sujet des répercussions que pourrait avoir la décision de la CPI sur la médiation en cours, oui. J’ai toujours été surpris par la propension de certains à faire la part belle à ce que les Anglosaxons appellent le »wishfull thinking » (ou l’art de prendre ses désirs pour des réalités) lorsqu’ils interprètent l’actualité burundaise. En outre, lorsqu’on lit des assertions telles que: »Par ailleurs, Magufuli croit à tort que la crise burundaise actuelle est ethnique alors qu’elle est fondamentalement politique », on reste pantois! Quels propos, quelle attitude de l’intéressé peuvent-ils servir à fonder une telle affirmation? Au demeurant, si le peuple burundais a une vision claire de ce qu’il souhaite pour son avenir, quel politicien pourrait prétendre substituer sa volonté à la sienne? Vox populi vox dei, dit-on en latin ( la voix du peuple c’est la voix de Dieu) Pour finir, la force de nuisance n’est pas du tout là ou vous la situez volontiers. De mon humble point de vue, elle se situe du côté de ceux qui oeuvrent sans relâche pour la recolonisation du Burundi ( par un appel du pied à des forces d’interposition, à des commissions d’enquête, à 220 policiers moniteurs des droits de l’homme, à des enquêtes judiciaires de la CPI et j’en passe). La paix n’ a pas de prix? En tout cas elle a un coût. Un coût que le peuple burundais n’est pas prêt à consentir pour l’acquérir: le prix d’une renonciation à son indépendance et à sa souveraineté.
Ouaaah. Les negociations ou pourtaire sont termines depuis belle lurette. Vous pouvez quand meme aller a Arusha, C’est une tres belle ville pour des vacances a l’oeil et en plus vous vous assagirez. Rien ne vaut le calme pour agir sur des ames agitees.
Ceux qui veulent changer la Constitution ont un agenda cache: exclure une partie de la population en s’appuyant sur la soi-disante nouvelle constitution. Si l’Accord d’Arusha est ignore bonjour la guerre civile.
[Comprendre que la force de nuisance ne doit pas nécessairement prévaloir. ]???
Pourquoi cette force de nuisance pour espérer gagner le pouvoir. Qu’ils se détrompent même le CNDD-FDD n’est entré au pouvoir par la force, plutôt par les urnes. S’il n’avait pas gagné les élections, que les experts nous expliquent par quel autre miracle il aurait pu accéder au pouvoir ???
Le Frodebu sait qu’il a perdu son électorat en faveur de CNDD-FDD et que le peut qu’avait l’uprona est départi en plusieurs partis fondés par les anciens membres de ce parti. Dans l’entretemps le cnnd-fdd se construit et gagne la confiance dans le Camp de son ancien ennemi, ce qui lui confère l’image d’un parti multiethnique, garantissant ainsi la sécurité des minorités malgré la propagande de ses détracteurs qui s’étaient attribués malignement le rôle de protecteurs des ethnies burundaises.
Ah ha Fofo ! DD parti multiethnique ? Pourquoi tu le réduis a des ethnies alors que c’est un parti de tous les Burundais ? Aimé et chéri par tous les Burundais. Je veux dire un parti abarundi bahurumbira bose ata gahato !! Ntasoni ? Tu commences a fronder?
Nous sommes d’accord Fofo, le CNDD-FDD est arrivé au pouvoir par les urnes… et les Accords d’Arusha – au passage, je suis content de constater que vous admettez maintenant que ce premier mandat est « sorti des urnes », de manière indirecte certes, mais sorti des urnes tout de même – s’il a accédé au pouvoir via les urnes il s’y maintient cependant aujourd’hui par la force et les armes, c’est une vérité criante – quant à la « protection des minorités », dites-nous de quelle manière, via quels dispositifs démocratiques le système actuel protège les « minorités » politiques, qu’est-ce-qui aurait été mis en place pour protéger les minorités ethniques, quels programmes de développement auraient été déployés pour protéger les minorités économiques, quels dispositifs légaux auraient été élaborés pour protéger les minorités sociales – argumentez au lieu d’ânonner des slogans!
@Karabona,
C’est bien d’évoquer la protection des « minorités politiques », les minorités économiques et les minorités sociale! Mais pourquoi ne l’avez pas mis dans votre « accord d’arusha »? A cette époque n’y avait-ils pas des minaurités politiques, économiques et sociales. S’agissant de la Minorité ethnique, il y a un paradoxe. S’il faut réellement l’objectif de l’Accord d’Arusha de protéger la miniorité, ce ne sont pas les tutsi qui serait protégés en premier, ce serait plutôt les « Batwa » qui prendrait la première place, puis les tutsi. Voilà ce qui montre que l’Accord d’Arusha est injuste et deséquilibré!
Toujours des slogans, mais toujours pas d’arguments – la question était: qu’avez-vous mis en place pour protéger les minorités?
Voulez-vous un autre accord qui protège la minorité? N’est ce pas? Si oui, la Constitution issue d’un accord politique injuste et deséquilibre est là. Mais ma préoccupation n’est pas de prétendre protéger la minorité, je me demande pourquoi la deuxième minorité se senterait plus menacée par rappport à la véritable minorité, la plus marginalisée qui ne s’est jamais sentie cette menace. En vérite, ceux qui sentent cette prétendue ménace, ne sont pas tous les tous tutsi plutôt, bien entendu, une partie des tutsi qui se sentent coupable du passé tragique de notre pays. La solution n’est pas de se victimiser et crier pour un génocide qui n’existe que dans leurs en espérant y obtenir la symphatie de la [Communauté dite Internationale] (Pour ne pas citer les quelques pays), plutôt dans la vérité et réconciliation.
“If Mugabe refuses to resign, let the army take him to First Street and leave him there. People of Zim will negotiate with him,”
If Peter refuses to resign, let the army take him to Place de l’indépendance and leave him there. People of Bdi will negotiate with him.
Nkurunziza is not Mugabe. He has the full support of the people of Burundi and the nation’s army. Furthermore, who is asking the Burundian president to resign? You Mr. John Wilson? CNARED? Comparing Burundi and Zimbabwe is like comparing apples and oranges. Mpore!
Amen pour tout ce que vous prêchez, Cher Léandre.
Mais, mais! Comment voulez-vous faire des négociations comme mode d’accession au pouvoir ou du moins en partager? Et c’est là où le bas blesse. Or et je me repète pour la nièce fois, l’on doit savoir avancer avec tout le monde quand c’est possible ou alors avec ceux qui le souhaitent. Depuis l’indépendance de notre pays, toute institution issue des urnes n’a jamais fonctionné. Les élites ont été systématiquement décimé ( de Rwagasore à Ndadaye, wn passant par Ngendandumwe et les autres élus).
Dieu merci. Ndadaye a été tué mais les Ndadaye ont survecu! Mais voilà, les Ndadaye, ont subi toutes les humuliations du monde mais ont résisté jusqu’à l’avènement de l’équilibre des forces et de nouveau, l’avenement d’une nouvelle ère démocratique avec les élections de 2005.
Alors, faut-il un retour aux humiliations d’antan où la violence dictait la conduite des affaires ( tueries à grande échelle, cadres de l’état au pays la journée et en exile à Uvira le soir, purifications ethniques de certains quartiers de la capitale etc..) simplement parce que l’on refuse « le décomptage ethnique en lieu et place des vraies élections ».
Il est temps d’éviter le dénigrement de l’autre mais il est temps aussi de dire les choses sans faux fuyants.
Mr ayahu, vous posez la question: « faut-il un retour aux humiliations d’antan où la violence dictait la conduite des affaires ( tueries à grande échelle, cadres de l’état au pays la journée et en exile à Uvira le soir, purifications ethniques de certains quartiers de la capitale etc..)…? Non, ayahu, ce n’est pas un retour, c’est votre mode de vie DD au quotidien depuis votre existence, c’est la vie que le système DD impose et fait vivre quotidiennement toute la nation burundaise depuis que DD a été mis au point.
– Qu’y a-t- il de plus humiliant et de plus violent que les défécations humaines que vous avez forcé vos victimes de manger avec un sadisme infernal de demander si les victimes en « voulaient » chaudes ou glacées? Vous l’avez fait et vous le faites toujours aujourd’hui.
Qu’y a-t- il de plus humiliant et de plus violent que les viols massifs des mamans devant leurs maris et leurs enfants, et des enfants devant leurs parents sans défense? Vous l’avez fait et vous le faites toujours aujourd’hui et sans aucun état d’âme!
Qu’y a-t- il de plus humiliant et de plus violent ou de tueries à grande échelle que des massacres massifs avec objectif d’exterminer à Bugendana, Buta, Teza, Rukina, Muyinga, etc,? vous l’avez fait et vous le faites toujours aujourd’hui sans scrupules.
Je vous rappelle ici ce que j’avais dit un jour à votre collègue Gacece sur ce forum et qui est de Mahatma Gandhi qui disait: »Quand je désespère, je me souviens que tout au long de l’histoire, la voix de la vérité et de l’amour a toujours triomphé; Il y a eu dans ce monde des tyrans et des assassins et, pendant un moment, ils peuvent sembler invincibles, mais à la fin, ils tombent toujours ». On ne peut se plaire à toujours prendre exemple et référence sur le mauvais côté de l’histoire et se convaincre que cela durera, c’est se tromper lamentablement et se conduire à la chute.
Je prends comme témoin la liesse de toute la population zimbabwéenne qui rappelle celle exprimé spontanément par la population burundaise lors de la libération de Bob Rugurika… je m’arrête là.
Une vrai justice viendra un jour dans notre pays, la lueur d’une ère nouvelle brillera certainement un jour et des jours dans cette belle nation aujourd’hui en souffrance. Ce temps viendra où le peuple burundais vivra une pleine réconciliation après avoir jugé et mis en quarantaine tous les criminels de notre histoire avant et après DD. Oui, Ayahu, un jour abahekuye Uburundi bose, abateye Abarundi intuntu, inzara, amarira n’agahinda bazobibazwa bose kandi babihanirwe. Nta mvura idahita. La longueur de la nuit n’empêche jamais le jour de se lever.
Ce n’est pas la CNDI qui veut « la suprématie de la Constitution sur l’Accord d’Arusha ». Cette suprématie est déjà consacrée par la constitution elle-même : « La Constitution est la loi suprême. Le législatif, l’exécutif et le judiciaire doivent la faire respecter.Toute loi non conforme à la Constitution est frappée de nullité » (article 48 de la loi n°1/010 du 18 mars 2005 portant promulgation de la Constitution de la République du Burundi). Cette discussion est d’ailleurs dépassée. Il y a tellement de commentaires dans vos archives qu’on a la nausée à l’idée d’y revenir. A moins que vous voulez donner raison à l’autre qui a dit « intumva zamaho »