Dimanche 22 décembre 2024

Politique

Evariste Ngayimpenda/Olivier Nkurunziza : L’alliance à l’approche du scrutin de 2025

15/05/2023 7
Evariste Ngayimpenda/Olivier Nkurunziza : L’alliance à l’approche du scrutin de 2025
Ce 3 mai, le camp Ngayimpenda s’est rallié à Kumugumya

Le 3 mai dernier, une partie de l’Uprona de l’opposition incarnée par Evariste Ngayimpenda et l’équipe dirigeante de Kumugumya ont annoncé leur union. Un rassemblement qui n’est pas sans rapport avec les élections prochaines et que rejette Tatien Sibomana, ancien compagnon de route de M. Ngayimpenda.

Mercredi 3 mai. Après près de 15 mois de négociations, l’Uprona de Kumugumya dirigé par Olivier Nkurunziza a annoncé son alliance avec une partie du camp de l’Uprona de l’opposition constitué par Evariste Ngayimpenda, l’ancien premier vice-président Yves Sahinguvu et Bonaventure Gasutwa. De son côté, Tatien Sibomana, jusqu’ici porte-parole de cet Uprona de l’opposition, a rejeté cette alliance.
Dès 2019, les deux clans ont commencé à négocier. D’une réunion tenue le 18 mars de cette année-là, un document a été élaboré.

Un acte d’engagement pour la réconciliation du parti contenant des propositions pour le renforcement du parti Uprona. « C’est un grand pas vers le ralliement de tous les Badasigana », avait affirmé Evariste Ngayimpenda, vice-président de l’Uprona de l’opposition. Pour Bonaventure Gasutwa, coordonnateur de l’aile Nditije, c’était le début d’un chapitre prometteur pour le parti de Rwagasore.

Interrogé par Iwacu le 25 mars 2019, Abel Gashatsi, ex-président de l’Uprona de Kumugumya, disait ne s’opposer aucunement au retour du camp Ngayimpenda. « Notre parti est en train d’accueillir de nouveaux militants, pourquoi refuser ceux qui se réclament du parti ? ». Et de rappeler que réunifier le parti était son cheval de bataille. La direction se disait même disposée à les intégrer dans les organes.

Cependant, selon un membre de l’équipe Ngayimpenda, cet ancien président de l’Uprona officiel voulait intégrer leurs militants dans toutes les instances (communales, provinciales et comité central), hormis la direction du parti. « S’il faut nous intégrer, nous devons figurer dans tous les organes du parti ». Cet ancien haut dignitaire fait savoir qu’ils sont prêts à accepter le poste de vice-président du parti. Comme les élections approchent, le poste de directeur de campagne doit également leur revenir. « Nous sommes mieux acceptés par la base », explique-t-il. En effet, à cette époque, les élections de 2020 approchaient à grands pas.

Un processus loin de tout repos

Dans une correspondance du 2 juin 2019 adressée à Abel Gashatsi, l’Uprona de l’opposition l’avait accusé de faillir à sa mission principale, le rassemblement des Badasigana.

En effet, le 27 mai précédent, le président de l’Uprona a annoncé que la reprise des congrès communaux de ce parti allait se faire sans l’Uprona de l’opposition, « sur instruction du ministre de l’Intérieur ».

A cet effet, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et du Développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, avait donné raison au camp Gashatsi quant à l’organisation des congrès communaux, dans une correspondance datant du 20 mai.

Pour rappel, les deux camps de l’Uprona s’étaient convenus, lors des pourparlers, du principe de rassemblement des Badasigana à travers des congrès communaux au niveau national sur une base de démarche consensuelle et inclusive.
« Ces congrès ont été tenus dans 14 provinces du pays à la très grande satisfaction de l’immense majorité des Badasigana », avait indiqué Evariste Ngayimpenda, président de l’Uprona de l’opposition.

Mais le ministre de l’Intérieur décidera d’annuler ces congrès suite aux contestations de certains militants du camp Gashatsi faisant état d’exclusion arbitraire.

« En reniant le rassemblement des Badasigana et en décidant d’avancer seul, vous prenez une lourde responsabilité devant l’histoire », avait affirmé Evariste Ngayimpenda dans la correspondance.

Et de demander à Abel Gashatsi de revenir sur sa décision et considérer que le salut de l’Uprona réside dans la réaffirmation du principe de rassemblement des Badasigana.
« En dehors de cela, nous considérons que nous ne sommes plus politiquement engagés avec vous et les Badasigana vous en tiendront responsable », avait-il conclu dans sa correspondance.


Que disent les principaux protagonistes

Tatien Sibomana : « Nous ne sommes pas prêts de céder sur notre vision sur tous ces sujets au profit de celle de Kumugumya »

Pour l’ancien porte-parole de l’Uprona de l’opposition, le groupe Ngayimpenda avait déserté l’Uprona de l’opposition depuis 1990. « Ils avaient pris leurs cartes aux partis Ranac et Fedes-Sangira pour intégrer la coalition Kira-Burundi dirigée par l’ancien président Domitien Ndayizeye lors des élections de 2020. Depuis, on ne les avait plus revus dans l’Uprona de l’opposition ».

Pour autant, cet ancien député se dit très ouvert à ce projet de réunification. « Mais il faut qu’on s’entende sur les modalités de cette réunification. Car il y a pas mal de points qui nous séparent ».

Le juriste cite notamment « la disparition » de l’Accord d’Arusha à laquelle il accuse l’Uprona de Kumugumya d’avoir participé en soutenant la révision constitutionnelle de 2018, l’absence de critiques de l’Uprona contre le travail « de contre-vérité » mené par la CVR, l’abandon des déplacés intérieurs sans oublier les conséquences désastreuses de la crise de 2015. « Nous ne sommes pas prêts de céder sur notre vision sur tous ces sujets au profit de celle de Kumugumya. Mais nous poursuivons les discussions avec l’Uprona institutionnel et le jour où elles aboutiront à quelque chose, nous vous en tiendrons informés ».

Evariste Ngayimpenda : « Nos militants étaient fatigués des divergences »


L’ex-président de l’Uprona de l’opposition indique que le processus de ralliement dure depuis plus de trois ans. « Nous avons tenté un rapprochement en 2019, mais ça n’avait pas marché. On avait de nouveau tenté un autre en 2021 et les militants avaient manifesté l’enthousiasme, mais suite à nos divergences idéologiques, ça n’a pas abouti ».

Après l’échec de 2021, les négociations reprennent quelques mois plus tard. « Depuis lors, nous avons pu dégager un consensus notamment sur la lecture de la situation actuelle. Le constat partagé est que ce conflit plaçait nos deux directions en rupture avec nos bases. Nos militants se montraient de plus en fatigués des divergences qui n’en finissaient pas et ne comprenaient pas le renouvellement des crises au niveau des directions de leur parti. »

Pour cet historien, ces conflits à la tête de l’Uprona ont affaibli ce parti sur la scène politique. « Avec cette rupture, le poids de l’Uprona n’a eu de cesse de s’effondrer et c’est particulièrement perceptible à l’Assemblée nationale. Dès lors, plus cette rupture perdurait, plus les prétentions des uns et des autres devenaient caduques ».

Le professeur d’université souligne qu’à la base de ce processus de réconciliation, le rôle joué par l’Uprona dans l’histoire du pays. « Nous sommes le parti de l’indépendance et qui a dirigé le pays pendant un certain nombre d’années. En tant qu’héritiers de cette histoire, nous ne pouvions prendre le luxe d’enterrer notre parti politique. »

Revenant sur les accusations de Tatien Sibomana sur la proximité entre le Kumugumya institutionnel et le pouvoir, M. Ngayimpenda est formel : « Que l’Uprona de Kumugumya soit perçu comme proche du pouvoir actuel, ce constat-là, on le partage. On s’était séparé parce qu’on n’arrivait plus à s’entendre sur un certain nombre de questions notamment la révision constitutionnelle de 2018. »

Et de poursuivre :« Mais sur des questions concrètes, si on parle notamment de la question de la CVR, je n’ai pas vu de divergences concrètes entre ce que nous défendons et ce que défend Tatien Sibomana. De même que sur la question des déplacés intérieurs, personnellement, j’ai beaucoup agi là-dessus et je pense que la différence réside dans la méthode et la fréquence des interventions du fait que je m’exprime beaucoup moins dans les médias que lui. »

Enfin, pour Evariste Ngayimpenda, le propre pour une organisation politique est de savoir s’ajuster par rapport aux questions de l’heure et de garder ses valeurs les plus cardinales.

Olivier Nkurunziza : « L’intérêt supérieur du pays et de la nation »

Le président du parti Uprona estime que pour que son parti soit audible, il faut qu’il rassemble les badasigana de tous les côtés, aussi bien ceux qui ont quitté les rangs de l’Uprona depuis 2014 et même avant. « Nous avons décidé de mettre nos divergences de côté pour mettre en avant l’intérêt supérieur du pays et de la nation. Cette ouverture permet aussi le recrutement massif de nouveaux membres. Quiconque a contribué pour le parti est vraiment le bienvenu. Les portes sont ouvertes ».

Le député de l’EALA avance qu’à l’approche du scrutin de 2025, cette alliance permet de renforcer le parti. « Le parti Uprona a besoin d’être représenté partout où il le peut, que ce soit au niveau des communes, collines et provinces. »
Selon M. Nkurunziza, l’idéologie de l’Uprona n’a pas changé, mais que les différences se situent dans la façon de faire pour aborder les questions liées à la bonne gouvernance, la justice, la sécurité, les droits de l’Homme. En dehors d’une union, aucune avancée n’est possible .

Concernant l’accusation de parti inféodé au pouvoir, le président de l’Uprona soutient que son parti joue un rôle de « partenaire » du pouvoir. « Notre parti, de par son idéologie, a toujours apporté sa pierre à l’édifice dans l’édification de l’unité, la démocratie et le développement du pays ».

Sur les questions relatives aux déplacés intérieurs et à la critique du travail de la CVR dont ne se préoccuperait plus l’Uprona d’après Tatien Sibomana, Olivier Nkurunziza s’explique. « Nous avons toujours fait à ce que les déplacés intérieurs ne soient pas chassés des sites où ils ont dû trouver refuge suite aux crises du passé. Et que s’il y a rapatriement, ça puisse être volontaire.

Quant à la CVR, nous nous sommes déjà prononcés en défaveur des travaux de cette instance quand elle a notamment accusé l’Uprona d’avoir massacré des civils en 1972. Nous avons dit que la vérité qui doit sortir des travaux de la CVR doit être une vérité qui réconcilie, mais ce n’est pas le cas du tout ! »


Eclairage

Denis Banshimiyubusa : « Le projet de réunification est une vieille idée qui apparaît toujours à la veille de chaque élection »

Pour le politologue et spécialiste des partis politiques, la principale question est de savoir si ce ralliement obéit à une harmonisation de l’idéologie du parti ou un regroupement de personnalités du parti de Rwagasore.


Avez-vous été surpris par l’annonce de l’alliance entre une partie du camp Ngayimpenda et le Kumugumya institutionnel ?

On n’a pas à être surpris par cette annonce parce que le projet d’une réunification des diverses ailes de ce parti est une vieille idée qui apparaît toujours à la veille de chaque échéance électorale. Ce qui est plutôt surprenant, c’est de constater qu’au sein d’un même camp idéologique, une branche a décidé de s’allier avec le Kumugumya institutionnel alors qu’une autre a rejeté cette alliance.

Justement, qu’est-ce qui explique qu’une personnalité comme Evariste Ngayimpenda ait accepté d’embarquer dans le navire de Kumugumya institutionnel ?

Il faudrait d’abord savoir que ce projet de réunification des diverses ailes de l’Uprona a toujours rencontré des obstacles. Il y a toujours eu un obstacle sur le plan idéologique ou de la ligne directrice du parti. Est-ce qu’en se réunissant, on harmonise alors l’idéologie du parti ou alors sont-ce seulement les individus qui se mettent ensemble ? Le deuxième obstacle est lié à la rivalité entre les leaders des diverses branches, autrement dit, une guerre des égos. Et s’il y a un camp qui s’est rallié aujourd’hui à l’Uprona institutionnel dirigé par Olivier Nkurunziza, c’est pour des raisons électoralistes en vue du scrutin de 2025 qui se profile à l’horizon.

Tatien Sibomana, un des compagnons de route d’Evariste Ngayimpenda, a rejeté cette alliance, accusant l’équipe dirigeante actuelle de l’Uprona d’être à la solde du pouvoir. Votre commentaire.

C’est un camp qui est resté cantonné aux différents points de discorde entre le Kumugumya institutionnel et l’Uprona dit de l’opposition. Tatien Sibomana dit qu’il ne pouvait se joindre à cette alliance parce qu’il juge qu’il y a des questions qui sont encore loin de faire l’unanimité dans le parti notamment celles en rapport avec les prisonniers politiques, le rapatriement des réfugiés, les questions en rapport avec l’idéologie centrale du parti, etc.

Donc, c’est un camp qui trouve qu’il ne faudrait pas seulement que des gens se mettent ensemble, mais qu’il faudrait d’abord traiter les questions en suspens pour avoir un parti unifié autour d’une idéologie.

Le camp Ngayimpenda a-t-il donc sacrifié ses idées au profit d’intérêts électoralistes ?

Cela peut être le cas, mais ça peut être aussi une stratégie d’agir en interne. Une volonté d’incarner le changement étant à l’intérieur. On peut dans un premier temps sacrifier les points de discorde pour essayer de les négocier et les faire avancer une fois en interne à l’intérieur du parti.

Le parti au pouvoir ne serait-il pas derrière ce ralliement ?

Cela a toujours été dit avec le phénomène de « nyakurisation » que c’est l’œuvre du parti au pouvoir, en l’occurrence le parti Cndd-Fdd. Mais il faudrait aussi nuancer les choses. On fait agir ceux qui veulent agir. On peut venir vous dire de faire une réunification, mais lorsque vous ne le voulez pas, vous n’allez pas le faire. La responsabilité revient d’abord aux acteurs politiques qui ont accepté de faire cette réunification beaucoup plus que parler du Cndd-Fdd qui serait à la manœuvre.
Propos receuillis par Alphonse Yikeze

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Jamahaar

    Le Parti UPRONA a toujours connu des factions ou de courants ideologiques opposes.Le plus loin que l’on puisse remonter, c’est temps des camps Monronvia et Casablanca, en d’autres mots les camps des moderes et des progressistes a l’image de ce qui se passait au sein de l’Organisation de l’Unite Africaine (OUA), ancetre de l’actuelle structure, AU (African Union).Meme feu l’ancien President Jean Baptiste Bagaza (1976-1987) qui avait dirige le pays et le parti d’une main de fer,tenez bien, il avait reconnu l’existence de courants opposes durant sa decennie a la tete du Burundi. Cette coexistence de courants entre le camp des « Progressistes » et le camp des « Moderes » au sein de l’UPRONA, c’est une dynamique democratique a sa maniere qu’il faudrait applaudire et apprecier au lieu de d’accepter une verite unique (la Pravda) chere aux anciennes « Democraties Populaires » de l’ancien BLoc Socialiste d’avant la chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’Union Sovietique.Apres l’introduction du multipartisme en Afrique dans les annees 1990,le Parti UPRONA a connu des crises internes existentielles comme tous les autres partis historiques du continent qui avaient conduit leurs pays a la Souvernaite et pour avoir longtemps ete aux affaires du pays. Quand on a longtemps servi, on s’use necessairement.Curieusement et Dieu merci, meme apres avoir perdu le pouvoir en 1993, le parti UPRONA a pu naviguer et traverser les crises internes et les menaces externes divisionnistes et anhilistes ou la Nyakurisation. La jeune generation de dirigeants du Parti qui se reclament toujours de l’heritige du Prince Lous Rwadgasore, si reellement ils cherchent a recoquerier le pouvoir, au lieu de continuer a se chamailler autour de petits postes de direction,ils devraient plutot s’inspirer du pere de l’Independance et se mettre ensemble et elaborer une plate-forme politique, economique et sociale, une sorte de manifeste a proposer aux Burundais a la veille des elections de 2025.L’objectif premier de tout parti doit etre la conquete du pouvoir.C’est une lutte a merci et il n’y aura pas de cadeaux a se faire.Surtout pas du cote du CNDD-FFD ou DU CNL.

    • Yan

      Je croyais que le contraire de progressiste était conservateur. Car être progressiste est déjà être modéré. Tandis que être conservateur est être un dur à cuir, genre Trump.

  2. Kanda

    Au Burundi, ce qui suit est triste mais c’est la réalité: Au Burundi, on nous a habitués aux partis politiques militaires ou mieux PARTIS POLITIQUES DES MILITAIRES. Feu Président Buyoya ayant pris congé éternel, l’UPRONA ne l’est plus. Le Frodebu civil s’est fait massacrer en 1993 juste 2-3 mois après avoir gagné les élections. Cela a vraiment de l’importance au Burundi. Même le Président N.Eva quand il s’est estimé menacé, a rappelé qu’il Général, Militaire, donc seuls les militaires sont capables. Le pouvoir civil n’existe quasiment pas, autrement, il n’a jamais duré, dès lors il faut faire allégeance aux militaires. Donc, l’UPRONA n’existe plus. Si elle veut exister, elle devrait avoir un ancien général à sa tête, sinon, on dira toujours comme disaient les ex-FAZ de Mobutu : « civil pamba pamba » => civil = zéro. Et les Barundi l’ont compris ou s’y sentent obligés, ils votent pour les Lions, non pas qu’ils aiment trop les Lions, mais juste par peur d’être dévorés par eux, l’admiration téintée de peur, en attendant, ces lions les protègent tant qu’ils ne les gènent pas », en attendant, ils les épargnent, du moins physiquement et parfois, s’ils sont lionceaux, tigres, loups ou hyènes, les lions leur laissent quelques restes et / ou les squelettes du butin.

    • Fred Nzeyimana

      Le temps est venu de radier UPRONA de la liste des partis agrées au Burundi pour son inclination Nazi/Genocidaire!
      Le Parti commence par Prince Rwagasore en était un pour l’Union pour le Progrès National. 5 ans après la mort de Rwagasore, le Parti est deviendra celui de la Revolution du 28 Novembre . Au service de la dynastie des Bahima du Bututsi-Mugamba
      À partir de cette date du 28 novembre 1966, le Burundi va connaître 54 ans de bain de sang sans repis. Un génocide-régicide par les régimes militaires successifs (Micombero, Bagaza, Buyoya). Basé sur la suprématie des Himas de la région de Bututsi-Mugamba. Et, la réduction au silence des membres de la famille royale. Mais aussi et surtout sur une impitoyable saignée au sein des clans Hutu majoritaires dans le pays.
      Nous l’appelons Dynastie des « Bahima ». Pour signifier celle qui a renversé au pouvoir par coup d’état la dynastie des « Baganwa ». Ont dirigé le Burundi pendant 40 ans sans interruption. De 1965 à 2005. Sur fond d’un cocktail de mensonges et de fausses accusations; De meurtres au pluriel de membres du groupe majoritaire Hutu (85%); Bref, un régime politique génocidaire au vrai sens du terme. Et dans tous les sens évoqués par la définition par la CPRCG des Nations Unies de 1948.
      En date du 28 novembre 1966. Michel Micombero. Alors Premier Ministre. Un Hima du clan des Bacaba [ http://burundi-agnews.org/hima/ . Également ministre de la Défense et ministre de la Fonction publique. Prenait les micros et détrônait le jeune Mwami Ntare V Ndizeye Charles. Je déclare déchu le roi Ntare V. » C’est ainsi que le jeune capitaine Michel Micombero, annonce la fin de la monarchie. Ainsi naquit au Burundi une nouvelle dynastie : celle des Bahima. Dits Bahinda en Ouganda. Ainsi prend fin la dynastie des Baganwa

      • Gugusse

        Vous vous étiez affublé du titre de professeur dans d’autres interventions. Vous êtes prof de quoi au fait? Ou en quoi? Le titre de prof est galvaudé de ces jours. Votre Français approximatif me dit que votre titre est immérité. Prouvez-moi le contraire Fred, Freddy ou Frederic!

        • Yan

          Etre professeur compétent et français approximatif ne sont pas nécessairement incompatibles; il suffit d’être professeur non francophone. Ne vous prenez pas pour le nombril du monde. Le monde n’est pas que francophone. Il n’y a pas longtemps j’ai croisé à Bujumbura quelqu’un qui est né dans un pays des grands-lacs africains, qui a grandi en Australie et qui est professeur à Séoul. Vous oseriez vous moquer de son français approximatif? Si vous n’êtes pas d’accord avec les idées de Fred, c’est normal, par contre s’attaquer à sa personne c’est vache.

          • Gugusse

            Ça c’est bien vrai. Mais Fred est francophone. Et pour ce qui est d’être vache, c’est un défaut que j’assume gaillardement. Le monsieur est assez prolifique sur le net. Faites quelques investigations. Et il ne suffit pas d’enseigner pour avoir le droit d’utiliser le titre prof.

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