Après avoir supplié les juges véreux à se ressaisir face aux sentences arbitraires et aux larmes des justiciables, annonçant qu’il est venu pleurer devant eux, le chef de l’Etat a confié qu’il y a des militants de son propre qui lui en veulent pour ses réformes enclenchées.
« Avec la nouvelle dynamique de mettre un terme à certaines mauvaises pratiques, de se défaire de leur emprise pour sortir du carcan, il y a des gens qui en souffrent », a révélé le président Evariste Ndayishimiye dans une importante déclaration ce jeudi 30 septembre, à l’occasion de la prière organisée par le Cndd-Fdd chaque dernier jeudi du mois.
« Quand il leur est demandé de s’affranchir de la division alors qu’ils en tiraient profit, car étant devenu en quelque sorte son esclave, ils concluent que vous leur voulez de mal. Ce sont des irréductibles » a martelé le Président avant de fustiger cette catégorie de personnes opposée à sa nouvelle dynamique de moralisation de la vie publique et de la conduite des affaires du pays.
« Il y a des actions menées par l’Exécutif, quand il faut lutter contre la corruption, il y en a qui pleurent vraiment. Je suis tout. Et d’ailleurs ce n’est pas vous qui me rapportez tout cela ? Ils vous racontent qu’il y a des gens qui ont une dent contre le chef de l’Etat, qui en sont arrivés à prier, à implorer Dieu pour que je meure et disparaisse à jamais. Il y en a plein, il y en a beaucoup », a précisé le Président.
« Certains de nos militants me traitent de tous les noms »
« Avant, on jetait le tort aux opposants, ce n’est plus le cas, la plupart sont des ’’Bagumyabanga’’, des militants de notre parti. Vous les entendrez fulminer disant que je suis un trouble-fête, que je viens gâcher leur chasse gardée », a dénoncé le chef de l’Etat.
Il a donné d’autres exemples : « Un commerçant qui faisait de la fraude, une fois attrapé, il nous traite d’oiseau de mauvais augure. Il y a également de ces juges qui condamnaient injustement des gens. Est-ce que vous savez à quel point certains juges sont aujourd’hui mécontents parce que j’ai étalé au grand jour leurs pratiques ? Est-ce que ce n’était pas la vérité ? »
Il a encore chargé: « Imaginez quelqu’un à qui on reproche de prononcer des sentences arbitraires, quand il lui est demandé de dire le droit, c’est comme s’il était agressé. Il se met à maugréer et à maudire le redresseur de torts, le vouant aux gémonies. On dirait que s’affranchir de ces habitudes, c’est être emprisonné alors que cela libère », a indiqué le chef de l’Etat.
« Figurez-vous, on dirait que tous les Burundais sont emprisonnés parce qu’ils se disent que s’ils subissent une injustice, ils n’iront se plaindre nulle part », s’est désolé le chef de l’Exécutif.
« S’affranchir des mauvaises pratiques, libère »
« Des gens crient à l’injustice et je le constate au vu du nombre des plaignants qui viennent vers moi chaque jour. Et je me rends compte que telle personne a été jetée en prison sans raison valable. Je crie chaque jour, je suis même enroué d’avoir tellement élevé ma voix pour appeler les procureurs, pour leur demander les raisons de l’emprisonnement de telle personne, l’article violé. Ils n’ont même pas froid aux yeux, ce qui est terrible», a regretté le président Evariste Ndayishimiye.
Selon lui, il arrive que quelqu’un accorde un prêt à une personne et le débiteur s’en va chez un juge demander que le créancier soit emprisonné. « Et il y a une nouveauté et c’est à la mode : dénoncer injustement quelqu’un pour faux et usage de faux. Et la personne est jetée en prison sans aucune autre forme de procès alors qu’il s’agit d’un contrat signé et passé en bonne et due forme entre deux parties ».
Et ce n’est pas tout, a fait savoir le chef de l’Etat, il a évoqué le cas d’un procureur soudoyé pour emprisonner quelqu’un prétextant qu’il est en possession de faux documents. « Ce procureur ne prend même pas le soin de vérifier ces papiers supposés faux et jette en prison le détenteur de ces documents. Est-ce que ces magistrats sont vraiment libres ? »
« Mais il faut que nous les Burundais puissions cultiver l’amour. Tout cela va finir », a conclu le président de la République, Evariste Ndayishimiye dans son message.
Le président Evariste Ndayishimiye dit : « Il y a des ABAGUMYABANGA qui veulent ma mort ». Il le précise bien. Il ne s´agit pas des opposants (MUJERI, RED, etc.). Le PM Bunyoni dit à son tour aussi: « Il y en a qui au plus haut sommet de l´État (ABAGUMYABANGA) veulent ma mort et ma pauvreté». Lui aussi précise bien, il ne s´agit pas des opposants (MUJERI, RED, etc.). Tous les deux nous parlent à répétition de leurs menaces respectives de mort, ainsi que de la tyrannie et du terrorisme qui règnent au Burundi. Mais qui est ce véritable tyran? Canke bose bariko bagira BACEMWO?
Le président de la République, Evariste Ndayishimiye a conclu son message, en disant: « tout cela va finir ». Ntakidahera. Il faut alors prendre le courage de le finir, sinon cela va vous finir, même sous forme de stress. Il faut surtout joindre urgemment vos paroles à vos actes. Imvugo ibe ngiro. Sinon trop de communications tuent la communication.
Les changements efficaces et durables prennent du temps. Quand on les force précipitamment, ils risquent de provoquer plus de dégâts que de solutions. Nous n’avons pas besoin d’aller loin pour une leçon en la matière.
Ndadaye a voulu aller trop vite. Cela s’est retourné contre lui et il y a laissé la vie. Je n’essaie pas de faire un parallèle avec la situation actuelle. Je n’essaie pas non plus de justifier ceux qui ont commis l’irréparable. Simplement ne pas répéter les mêmes erreurs.
Quand on fonce tête baissée dans un mur, soit on le fait tomber ou il reste intact. Dans les deux cas, celui qui y a foncé n’a aucune chance de s’en sortir indemne. Si le mur tombe, les débris tombent sur lui et sur l’entourage, laissant ainsi dégâts et désolation. S’il ne réussit pas à faire tomber le mur, c’est comme si toute son énergie et tous ses efforts n’ont servi à rien, et le problème reste entier.
Il y a une autre façon de résoudre ce genre de problème : la déconstruction. Il faudra se donner du temps et procéder par des réformes bien pensées qui, une fois totalement implantées, seront à la fois efficaces, étanches et dissuasives.
La meilleure façon de faire tomber un mur est donc de le déconstruire. C’est-à-dire qu’il faut commencer par le dessus et une à une, enlever les pierres ou les briques qui le composent, récupérer ce qui est récupérable et se débarrasser ce qui est inutilisable… et décider de reconstruire!
Il reste plus de 5 ans au premier mandat du Président. C’est une durée suffisante pour commencer à mettre en place des réformes durables, qu’il pourrait consolider au cours d’un éventuel deuxième mandat. Espérons qu’il se donne (et qu’il prenne) le temps qu’il faudra, et qu’il s’entoure de personnes de confiance qui l’aideront dans les changements et les réformes qu’il a l’intention d’implanter. Un système déjà en place doit être « déconstruit » et remplacé par un autre plus fort, sinon on ne fait que reporter le problème à plus tard.
Si on revient sur le contenu de cet article, mon inquiétude est qu’il y ait des gens qui en profitent pour s’en prendre au Président et mette leurs actes sur le dos de ceux que le Président dénonce… ou encore que ceux que le Président dénonce s’en prennent à lui et disent que c’est plutôt des gens qui ont voulu profiter de ses propos…
Ce « jeu de dupes » couramment joué dans la sous-région vous est offert!
Le centre du milieu n’a qu’à bien tenir… et se tenir!
« Ndadaye a voulu y aller trop vite, cela s’est retourné contre lui, il y a laissé la vie »: justifier l’injustifiable, une justification sans aucun fondement, en quoi Feu Président Ndadaye est allé vite en 100 jours à son actif pour justifier son assassinat avec toutes les conséquences et séquelles connues qui se font sentir jusqu’à ce jour? C’est même un mépris à l’endroit du peuple Murundi qui avait placé sa confiance en lui. Cet acte insensé du 21/10/1993 a été une véritable malédiction pour tout le Burundi.
Je ne suis pas d’accord avec votre affirmation que le Président Ndadaye a voulu aller trop vite. Comment peut-on aller vite en 100 jours? La réalité est que les assassins ne lui ont même pas donné l’occasion de faire ses premiers pas. Le Président Nayishimiye, lui, a plus d’une année sur son compteur, je dirais qu’il est bien installé pour poser ses premiers jalons. Il ne faut pas qu’il attende que le temps passe. Il doit éviter de nous faire le coup de « tolérance zéro » annoncée au départ, mais dont on n’a jamais vu les fruits il y a maintenant plus de 15 ans.
@Jereve
Je ne connais pas votre âge, ou peut-être que nous n’avons pas le même souvenir de ces 100 premiers jours de Ndadaye au pouvoir. Mais je peux vous dire dors et déjà que rien qu’en me remémorant le rythme auquel étaient faites les nominations, j’en ai encore le tournis. Et ces nominations étaient faites pour des postes pour lesquels les nouveaux n’avaient aucune expérience, et les personnes remplacées se retrouvaient soit au chômage, soit sous les ordres de personnes à qui ils devaient apprendre le travail.
Ndadaye n’a pas attendu les 100 jours comme vous le dites. Quasiment tous les postes administratifs (du directeur d’une école primaire jusqu’au ministre) avaient été comblés par des nouveaux venus, dans les 2 semaines qui ont suivi l’investiture. Les seuls qui n’avaient pas été touchés étaient ceux de l’armée et de la police pour des raisons évidentes.
S’il avait voulu y aller sans bousculer ceux qui étaient là, il aurait nommé ces gens comme des adjoints, quitte à leur permettre d’apprendre les rouages du métier avant de les promouvoir comme chefs. En clair, il a fait trop vite ce qui aurait dû prendre du temps, mais je crois qu’il pensait quand même bien faire.
Et je ne dis pas que cette seule raison est suffisante pour justifier son assassinat. Il se pourrait même que cela n’en fasse pas partie… Mais on ne le saura jamais!
C’est une simple opinion, mais vous avez le droit de ne pas être d’accord.
Vous parlez des nominations en cascade, oui en effet. Mais vous conviendrez avec moi que c’est le privilège de ceux qui gagnent les élections ou à défaut ceux qui détiennent le pouvoir. Rien de nouveau. Ce qui m’attriste profondément, c’est que les nouveaux nominés n’ont pas eu la chance de prouver leur incompétence. C’est difficile en 100 jours.
@Jereve
Vous avez sûrement étudié la 3e loi de Newton (le principe d’Action-Réaction). En physique, les 2 forces opposées sont égales. Dans les relations humaines, c’est le même principe, sauf que quand les forces ne sont pas égales… vous devriez être capable de deviner ce que cela veut dire : la nature humaine.
Courage à vous Mr le président! La tâche est ardue certes, mais vous avez la main sur les leviers nécessaires! Appuyez vous sur des personnes fortes qui comprennent votre vision, vous soutiennent et vous portent dans votre combat. Natwe abarundi turi inyuma yanyu, urwiri nimwarurandura tuzobashigikira mu kuruturira! Hanyuma nimwakenera abarimyi, isuka tuzoyifata! Burundi « Tugutuye AMABOKO, umutima, n’ubuzima »
Nukomere gose bwana Ndayishimiye,ugume kw’iragi rya Rwagasore na Ndadaye,imihimbiri ntigutere ubwoba,Abo barukwipfuriza nibateshwe bate…
Avant de « vouloir la mort du Président », sachons qu’ils veulent en premier lieu la mort d’un pays et ses habitants. Les malversations qu’on observe depuis longtemps ont conduit le pays au bord de la ruine. Celui qui préside aux destinés de ce pays n’a pas d’autres choix que protéger le pays et donc sévir, sans états d’âme, contre quiconque veut le détruire.
Sauf que tu sembles oublier qu’il est en parti responsable de l’état actuel du pays et des citoyens. Trop tard, la chance pour que le Burundi ne sombre pas était avant le forcing de Sogokuru. Maintenant le chaos qui en resulte va les broyer un à un jusqu’au dernier.
C’est l’illustration de mon propos depuis le hold-up electoral. Un dirigeant qui jouit de la legitimite populaire ne pleure pas, il agit. Il ne gemit pas, il entraine le peuple. Sans legitimite electorale, nous resterons le pays le plus pauvre, le plus malheureux et le plus arriere du monde.
« Hold-up électoral »: la campagne électorale est terminée; « nous resterons le pays le plus pauvre, le plus malheureux, le plus arriéré du monde »: ne prenons pas nos désirs et souhaits pour une réalité.
Monsieur le Président ne vous lamentez plus
Agissez
Traduisez les tricheurs devant la justice
Mettez les en dehors
Qu ils subissent des peines en fonction de leurs, actes souvent abominables
Qu ils payent enfin…
Nyakubahwa fata umukubuzo uhere muri leta umanuke kugera mwikomine. Ugutwi kwimpene kwumva kubabuye
Le peuple souffre dans l’indifference de certaines autorités publiques,le temps des paroles est revolu son Excellence,nous attendons des actions concrètes!
« Ce procureur ne prend même pas le soin de vérifier ces papiers supposés faux et jette en prison le détenteur de ces documents. Est-ce que ces magistrats sont vraiment libres ? »
Mais qui détient donc le pouvoir de nomination ? Frappez donc fort en changeant 10 responsables ! Vous verrez que tout le monde après rentrera dans les rangs ! Parler ne suffit pas, il faut agir.
Le héros de notre indépendance disait que » vous nous jugerez à nos actes et votre fierté sera notre satisfaction ».
Correction : votre satisfaction sera notre fierté pardon.
Le Président de la République Son Excellence NDAYISHIMIYE fait pour le moment le diagnostic de toutes les maladies dont souffre le pays. On ne s’inquiète pas. Après le diagnostic, viendra l’heure des traitements. Et c’est en ce moment que notre satisfaction sera sa grande fierté!!
Courage son excellence mais le pouvoir est a vous et nous attendons votre replique apres tous ces constats.
Il faudrait tous les balayer et le bas peuple est avec vous.
Quant a Iwacu, merci pour toute cette information.
« Tout cela va finir , a conclu le président de la République, Evariste Ndayishimiye dans son message. »
Oui Monsieur le Président, espérons que tout cela va finir.
Mais jusqu’aujourd’hui nous attendons encore que « des actes concrets » pour que cela finisse suivent la parole.
Monsieur le Président, Wolle Soyinka a dit: « Le tigre ne proclame sa tigritude, il saute sur sa proie et la dévore ». Et nous le peuple épris de « justice », on vous demande des actions concrètes. Mais d’avance Mr le Président, le secteur de la justice « est malade et moribond » et les remèdes doivent être à la hauteur de la gravité de la maladie. Vous ne redresserez pas la situation en nommant par décret tel ou tel procureur ou président d’une juridiction, que vous croyez plus compétent et plus intègre.
Non, le mal est plus profond et il faut une réforme profonde, qui s’attaque aux causes de la maladie. Procéder par une analyse avec « arbre à problèmes, dans une approche participative incluant tous les acteurs et partenaires de la justice: magistrats, avocats, société civile, bailleurs de fonds, partenaires techniques,…
Plusieurs questions devraient y être débattus , incluant notamment:
– le recrutement et la carrières des magistrats ( quel profil de magistrat devons nous avoir? compétents et intègres),
-Comment garantir l’indépendance de la justice et éviter l’immixtion du pouvoir judiciaire (nomination, carrière, promotion),etc.
Nous attendons, Monsieur le Président, que vous passiez à l’action.
Et nous espérons aussi que vous lisez le Journal IWACU votre Excellence.