«Nous constatons avec amertume que le peuple burundais n’a pas voté pour un programme mais pour des groupes supposés être des forces capables de renverser d’autres.» s’indigne Francis Rohero, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mai.
Dans un communiqué de ce mercredi 27 mai, M. Rohero n’a pas manqué de souligner les irrégularités ayant caractérisé le triple scrutin. Entre autres, sa mise à l’écart dans la nomination des membres des bureaux de vote, les listes électorales non rendu public, l’emprisonnement de ses représentants, l’accès au bureau de vote refusé à ses mandataires et les intimidations ayant conduit à leur démission.
Néanmoins, Francis Rohero affirme ne pas pouvoir infirmer ou confirmer qu’il y ait eu de fraudes électorales. La raison est qu’il n’a pas pu observer le déroulement des élections dans tous les bureaux de vote. Faute de moyens, seuls mille mandataires ont été opérationnels le jour du scrutin. De ce fait, le candidat indépendant prend acte des résultats proclamés le 25 mai par la Ceni.
M. Rohero a, quand même, fait un clin d’œil aux nouveaux élus. Pour lui, Etre président de la République, député ou conseiller communal devrait impliquer une conviction d’appliquer un programme de salut public. D’autant plus qu’ils héritent, selon lui, d’un pays où le niveau de satisfaction de la population est extrêmement faible. «Nos félicitations à eux ne relèvent pas de la place qu’ils vont occuper, mais d’une amélioration considérable de la satisfaction du peuple burundais en éducation, en santé, dans la justice, la sécurité, l’emploi, le rassemblement du peuple», a-t-il indiqué.
Pour le reste, il a promis de continuer à œuvrer pour le bien-être des Burundais en tant qu’acteur politique.