Après une matinée agitée durant laquelle les pro-Nditije ont tenté de pénétrer dans les enceintes de la permanence nationale de l’Uprona, les États-généraux convoqués par Concilie Nibigira ont finalement pu avoir lieu. Le parti s’est doté d’un bureau politique composé de 81 membres et d’un collège national comprenant cinq membres.
Vers 14 h : Ce collège national du parti comprend Mme Concilie Nibigira, André Ndayizamba, Jean Claude Banyiyezako, Michel Ntigacika et Gaston Sindimwo. Ces cinq vont se réunir pour élire le président, le vice-président et le secrétaire du parti. Ces derniers auront entre autres missions la préparation et la conduite des élections de 2015.
Le camp Nditije déclare que cela ne figure nulle part dans les statuts du parti. Sidéré, Evariste Ngayimpenda, rappelle que le président du parti est élu lors d’un Congrès national. En cas de problèmes, seul le comité central a le droit de prendre des mesures provisoires. Il peut mettre en place des organes provisoires, précise-t-il, en vue de permettre le bon fonctionnement du parti.
M. Ngayimpenda souligne, en outre, que les Etats généraux sont convoqués par le comité central du parti, en cas de nécessité. Or, mentionne-t-il, ces pseudo- Etats généraux ne sont pas connus par cet organe. Et par conséquent, conclut-il, ses clauses sont nulles et de nul effet.
12 h 10 : Dans son discours, Concilie Nibigira déclare que « le parti Uprona n’est pas fondé sur ces gros poissons toujours en cravate. » Car, insiste-t-elle, lors des élections, ils n’apportent qu’une et une seule voix comme tout simple uproniste. Et d’ailleurs, poursuit-elle, ce sont eux qui ont conduit le parti dans le gouffre. Mme Nibigira affirme que le parti Uprona ne manquera jamais de représentants. Et ceux qui disent que ce parti est à l’agonie, rassure-t-elle, « ils se trompent », car, poursuit-elle, « avec les nouveaux organes, le parti va se renforcer ». La représentante légale suppléante du parti indique que les nouveaux organes qui vont sortir des Etats généraux de ce 27 juillet permettront au parti de Rwagasore de participer aux élections de 2015.
11h 20 : 1er Vice-président de la République Prosper Bazombanza arrive à son tour. Et l’hymne du parti de Rwagasore est entonné. Dans la foule, on remarque que certaines personnes ne maîtrisent pas cette chanson.
11h 18 : Concilie Nibigira, présidente du parti reconnu par le ministère de l’Intérieur, arrive à Kumugumya sous bonne escorte. Très joyeuse, elle salue les upronistes présents sur les lieux. Son bras droit Gaston Sindimwo, maître de cérémonies, demande au public d’applaudir. Il la surnomme Déborah (le quatrième des Juges qui gouverna le peuple juif après la mort de Josué ne fut pas un homme, mais une femme, une des plus célèbres de tous les temps, la prophétesse Déborah, ndlr). Elle est accueillie par le tambour.
Plusieurs tentes aux couleurs de l’Uprona, des tambourinaires, un service de sonorisation et un écran télé. A l’entrée de l’espace prévu pour la réunion du jour, un service de sécurité de la première vice-présidence fait un contrôle rigoureux. Un détecteur de métaux est passé le long du corps des invités, les bras écartés. Les appareils photo prennent un cliché pour vérifier que ce sont de vrais. Un peu à l’écart de l’entrée, des jeunes avec des sacs pleins de tee-shirt et des foulards aux couleurs de l’Uprona les distribuent aux invités au fur et à mesure que les véhicules les amènent. Du moins ceux qui n’en portent pas. Parmi les arrivants, certains, triés, reçoivent une assiette de bananes.
Un constat à Kumugumya ce dimanche 23 juillet 2014 : il y a beaucoup de jeunes, filles et garçons compris. Ils assurent surtout le protocole. Certains, en costumes noirs et lunettes de soleil, assurent la sécurité, l’air grave. Deux ne quittent pas d’une semelle Gaston Sindimwo, le secrétaire général de l’Uprona reconnu par les institutions. « Tu viens photographier les Imbonerakure », me demande un haut cadre uproniste en me taquinant. Pourtant, un journaliste présent sur place m’assure qu’il en a reconnu quelques uns dans le protocole.
Entre les confrères présents, une discussion : combien y a –t-il réellement d’upronistes à Kumugumya en ce dimanche ?
Un autre uproniste, membre du protocole et qui distribue tee-shirts et foulards, me chuchote à l’oreille : « Nous les avons infiltrés, je suis en mission. » Des véhicules transportant des upronistes continuent d’arriver, certains en provenance de l’intérieur du pays. Comme ce bus coaster qui vient de Ngozi. A son bord, des inconditionnels du camp Nditije, m’indique quelqu’un.
Parmi les personnalités présentes, un peu avant 11h, un ministre et un député upronistes, quelques cadres de la Première Vice-présidence. Une invitée d’honneur, sans aucun doute Marie Claire Burikukiye, la fille naturelle du Prince Louis Rwagasore.
A 11h, sur la route qui passe devant l’Hôpital prince Régent Charles, seuls des policiers empêchent les gens de se rendre à Kumugumya. Les partisans du camp Nditije qui y étaient ce matin sont rentrés.
« Le pouvoir Cndd-fdd veut enterrer le parti Uprona »
Face à cette situation, Evariste Ngayimpenda indique que la police n’est plus nationale. Elle travaille pour l’intérêt du parti Cndd-Fdd. Et cela se fait, regrette-t-il, alors qu’à Arusha, on avait décidé de mettre en place une police nationale, qui ne travaille pas pour l’intérêt d’un parti ou d’un individu. La police devait être neutre. Avec cette ingérence de la police dans les affaires du parti Uprona, il évoque trois objectifs du parti présidentiel : il cherche à enterrer le parti Uprona et l’Accord d’Arusha et, de surcroît, la démocratie. Car, précise-t-il, le parti Uprona est un des partis forts dans le pays et présent dans les institutions. Pour M.Ngayimpenda, le pouvoir cherche à faire taire les minorités.
> 10h20 : Les militants du parti Uprona pro-Nditije qui stationnaient aux environs de l’Hôpital Prince Régent Charles viennent d’être dispersés par la police. Du côté Source du Nil, les députés et d’autres cadres du parti aile Nditije se sont retirés de quelques mètres et sont pour le moment près de la place de l’Indépendance. A Ku Mugumya, la situation est pour le moment calme. A bord des bus, les militants fidèles à Concilie Nibigira sont en train d’arriver sur place. A l’entrée, ils sont fouillés et des tee-shirts du parti leurs sont distribués.
> 9h : Les pro-Concilie sont directement déposés par bus dans les enceintes de la permanence de l’Uprona, avant de mettre chapeaux et tee-shirts aux couleurs du parti. Un service de sécurité pointilleux fouille toute personne qui entre.
> 8h45 : Avenue du Stade : la police disperse à coups de matraque les membres de l’Uprona pro-Nditije alors qu’Évariste Ngayimpenda venait de demander aux agents de l’ordre présents sur place d’être « une vraie force républicaine. Vous ne pouvez pas trier qui ira ou pas à la permanence de notre parti. »
> 8h30 : La tension monte d’un cran, alors qu’un délégué de l’Uprona de Muramvya vient de se faire arracher son chapeau en rouge et blanc par les jeunes pro-Nditije au moment où il allait emprunter l’Avenue du Stade pour se rendre à Ku Mugumya. Les policiers sont intervenus pour protéger l’homme, qui travaille à la première vice-présidence.
> 8h : Cinq véhicules qui bloquaient l’Avenue du Stade côté sud sont en train d’être enlevés par la police à l’aide d’une dépanneuse. Parmi les propriétaires de ces voitures figureraient, selon certaines sources, Charles Nditije et son vice-président Évariste Ngayimpenda, qui sont sur place. Ils sont accompagnés par Jean-Baptiste Manwangari, le député uproniste Poppon Mudugu et d’autres membres de l’Uprona en marie de Bujumbura.
> 7h30 : Le camp Concilie Nibigira avait prévu un laisser-passer permettant d’entrer à la permanence du parti, un simple papier mentionnant « une invitation par la présidente de l’Uprona » et signé au verso par le député André Ndayizamba. Pour contourner la mesure, les jeunes pro-Nditije, postés sur les différentes voies qui mènent vers Ku Mugumya, fouillent toute personne qui se présente, et retirent l’invitation en cas de possession. « Comme ça, nous sommes tous anonymes et égaux », expliquent-ils.
> 7h : Les différentes voies qui mènent vers le bâtiment sont bloquées par des camions anti-incendie garés au travers de la route, qui n’ont pas pu empêcher des membres très matinaux d’arriver sur place. Parmi eux, Gasutwa Bonaventure, patron du groupe parlementaire Uprona. « Ce qu’on voit maintenant est une preuve de plus de l’ingérence de la police et des pouvoirs publics dans le fonctionnement des partis politiques », commente-t-il, entouré d’autres députés du parti.
Emboîtant le pas à Évariste Ngayimpenda lors du houleux débat avec Concilie Nibigira, Gasutwa Bonaventure estime que « nulle part dans les statuts de l’Uprona n’est mentionné de réunion appelée États-généraux. » Et de dire « attendre voir les membres derrière Mme Nibigira qui vont se présenter ici. On nous déjà prévenus que ce seront des Imbonerakure. »
@umurundi
la fosse au lion,serpent,… tous ceux que tu veux a ete ouvert.la ligne rouge depasse,reste a savoir si le president saura gere ceux qui suivra.
nimwirabire izi liens
http://www.iwacu-burundi.org/images-de-la-emaine-du-21-au-23-juillet-2014/#jp-carousel-48636
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surtout iyi:
http://www.iwacu-burundi.org/images-de-la-emaine-du-21-au-23-juillet-2014/#jp-carousel-48640
vous allez tout comprendre sur iryo bara ritwengeje.
Ce qui est sure ils devront payer plus chère pour avoir des électeurs!
Concilie vient de servie le CNDD-FDD pour démanteler le Parti de RWAGASORE de mèche avec l’angolais SINDANO.
Mais ce que Madame Concilie oublie, c’est elle vient de trahir toute sa famille et sa progéniture, Pauvre NTIBAGIRIRWA, je te pleure.
Ibindi navyo, bagokeye ubusa kuko ntawuzozinduka atonze umurongo ngo arindiriiye gutora umugambwe wa gaston na Concilie, boshaka bagasaba bakaja ku ma liste ya DD nkuko bivugwa. Ariko ga naho nyene ni hahandi kuko nayo nyene ntizokworoherwa.
Kubisigaye, erega imanza Sentare yaciye ntizirakwirikizwa gushika ubu.
Ejo buca basubira ku mukeka.
Abadasigana turahangamye kuko naho ako karwi k’inkorabara kokwambara rouge-blanc kuva hasi gushika kumushatsi ntibazopha babaye abadasigana bemewe.
Intarabona isera ihaha.
@Jean-Pierre Ayuhu :Ahubwo warikuvuga uti ahari isake inkokazi ntibika.Ibara ryaraguye mu Mugambwe w’Abadasigana Uprona ntabagabo bakiriho nicogituma umukamakare Nibigira Consiliya yaciye ahasimbira kugire agomera amazi atararenga inkombe mugabo akabi karabaye impfyisi yarinjiye mu ruhongore irima yirenza mukunigura imyagazi y’intama n’imitavu y’inka.
Par une stratégie bien intégrée, Nibigira Concilie pourrait avoir une avance confortable sur Nditije qui préfèrerait tout simplement abdiquer que d’être tenu responsable de subdiviser en milles morceaux le parti de Rwagasore à l’approche des élections 2015. Et si Nditije opterait de poursuivre son aventure jusqu’à inscrire un nouveau parti uproniste aux élections en vue, il finirait également par perdre puisque son aile «pro-tutsi» n’a jamais eu assez d’appuis dans la population burundaise. Autrement dit, l’aile uproniste Nibigira qui est jusqu’ici la plus inclusive voire aussi la plus modérée, serait la mieux placée pour s’en sortir indemne, donc ratisserait large auprès de la population lors des élections de 2015. C’est pour cela que les badasigana doivent évaluer à temps le jeu à privilégier parmi ceux qui se livrent entre leurs leaders (antagonistes) afin de faciliter le choix du Peuple burundais lorsque viendra le moment de trancher! À suivre…
Tu dis » l’aile uproniste Nibigira qui est jusqu’ici la plus inclusive voire aussi la plus modérée, serait la mieux placée pour s’en sortir indemne »
T’es soit un des cinq personnes sur la photo soit un DD qui cautionne la division de ce parti car sinon Concilie malgré tous les efforts et avantages lui octroyés par Nduwimana doit payer kugira aronke abanywanyi et c’est la seule réunion politique où les participants (surement achetés) se cachent toujours la figure face au camera. Allez savoir pourquoi !
Son score aux élections sera très intéressant !
Quand un parti politique se divise, ses partisans se divisent aussi et cela peut aussi amener de nouveaux visages(membres) dans l’un ou l’autre camps, ce qui n’est pas mauvais en soi s’il faut redynamiser l’équipe. Que les nouvelles recrues soient payées ou non pour leur adhésion cela ne dérange personne si ça fait partie des stratégies gagnantes pour renforcer et redynamiser son camp. Il y a aussi ceux qui distribuent gratuitement des cartes de membres aux nouveaux adhérents sans qu’ils n’en paient un seul sou et ça fait partie du jeu. Ubugabo burihabwa Nzobandora, votre Parti sera ce que vous voulez qu’il soit et non de ce que Nduwimana veut qu’il devient loin de là!