Les 13 compagnies d’assurance regroupées au sein de l’ASSUR ont tenu, du 15 au 16 novembre, les états généraux en province Ngozi. Objectif : Echanger sur les stratégies à mettre en œuvre en vue de l’amélioration des prestations offertes à leurs clients
«Ces états généraux permettront de booster le secteur de l’assurance au Burundi», a martelé Trinitas Girukwishaka, présidence de l’ASSUR, jeudi 15 novembre à l’ouverture de la rencontre. Ces consultations amèneront les assureurs à comprendre le rôle qui doit être le leur dans le développement du pays. « Ensemble avec les partenaires publics et privés, nous allons étudier notre contribution dans le développement du pays sous le thème : les assureurs engagés pour le développement durable du pays ».
Mme Girukwishaka se dit réjouie. En effet, dit-elle, l’industrie d’assurance du Burundi connait pas mal d’innovations. «Elle se développe progressivement».
Dans son mot d’ouverture, Joseph Butore, deuxième vice-président de la République, a apprécié l’initiative relative à la mobilisation de l’épargne : « L’introduction de l’assurance de masse et de la micro-assurance permet de toucher une plus grande partie de la population, y compris celle à faible revenu. », a-t-il souligné, avant de féliciter Arca, l’Agence de régulation et de contrôle des assurances.
Elle s’investit tellement dans la sensibilisation pour les nouvelles assurances obligatoires. « Nous apprécions le niveau de collaboration avec les autres intervenants de l’assurance ».
Des compliments aussi de la part de Domitien Ndihokubwayo, le ministre des Finances. Ce membre du gouvernement tient à encourager l’ASSUR pour son initiative à organiser les EGA. « Cela servira de bon exemple aux autres secteurs de la vie du pays ».
La satisfaction de la clientèle, un pari à gagner
Les assureurs se disent déterminés à renforcer la confiance auprès de leurs clients. «Nous allons essayer de réduire l’insatisfaction de notre clientèle. Il y’a toute une action qui va être solidifié pour mériter la confiance de la population», rassure Jean PAUL Roux, Directeur Général de ‘Business Insurance & Reinsurance Company’ (BIC s.a), l’un des assureurs participants.
Il tient à être précis : «Il faut améliorer les compétences, être présent pendant le moment des sinistrés et aussi essayer de compenser dans les meilleur délais ».
Ceci passera notamment par la réforme des stratégies de marketing. Chaque compagnie va mettre en place un plan stratégique. M. Roux insiste sur le rapprochement des clients.
Nécessité d’une collaboration avec le gouvernement
Un besoin d’une étroite collaboration avec les pouvoirs publics mérite d’être souligné aux yeux d’Augustin Sindayigaya, président de l’organisation de ces états généraux. «Les partenaires publics doivent s’impliquer davantage ».
A titre exemplatif, dit-il, le ministère de la Sécurité publique doit suivre de près les cas d’accidents. «Il faut que la police de roulage fasse tôt les constants d’accidents afin de faire avancer rapidement les procédures et passer conséquemment aux indemnisations dans les meilleurs délais ».
Selon lui, les assurances vont collaborer étroitement avec ce ministère pour réduire le nombre d’accidents, surtout ceux de roulage. «Nous allons nous investir beaucoup plus dans la prévention», promet-il, justifiant que «La meilleure assurance, c’est la prévention».
Des mesures de préventions vont être prises. Ce que reprendra Prosper Bazombanza, président de l’Agence de régulation et de contrôle des assurances (ARCA), dans son propos, appelant les partenaires à se focaliser sur la prévention pour réduire les catastrophes.
Un hic tout de même, s’est plaint le président de l’Arca. Il déplore la montée des prix des pièces de rechange alors que les tarifs de l’assurance restent inchangés. «Avec le temps, les prix ont flambé, et pour les véhicules et pour les pièces de rechange. C’est une question globale qui doit être prise en main par les pouvoirs publics ».
Il appelle, pour ce, les pouvoirs publics à tenir compte de la situation macro-économique du pays.
Sur les deux jours, ces états généraux se sont déroulés suivant différentes thématiques. Développées sous forme d’ateliers, ces dernières se sont sanctionnées, chacune, par des recommandations et résolutions particulières. Entre autres recommandations de répondre à l’attente de la clientèle qui veut une amélioration des services, s’investir plus dans la prévention ainsi que la sensibilisation de la population quant à la culture d’assurance.