Bien d’économistes affirment que l’économie burundaise est mal en point par manque de devises. La monnaie burundaise connaît une dépréciation inquiétante. On observe un grand écart entre le taux de change officiel et celui du marché parallèle. Au moment où nous mettons sous presse, une maison de change montre que le dollar s’achète à 3850 BIF pour se vendre à 3890 BIF et l’euro s’achète à 3970 BIF et se vend à 4020 BIF. Ces tarifs sont publiquement affichés.
Cette dépréciation continuelle de la monnaie impacte les prix des produits et des services de base qui s’envolent, au grand dam des consommateurs. Avec cette inflation, le pouvoir d’achat des ménages ne cesse de s’étioler.
La situation est préoccupante et les autorités en sont conscientes. Lors du breakfast prayer de ce 1er mars, le Chef de l’Etat a mis en garde les thésauriseurs qui accumulent des billets de banque dans leurs coffres à la maison, a menacé d’improviser des fouilles-perquisitions ou de changer les billets. Il les a exhortés à déposer cet argent à la banque. Le Premier ministre en est revenu longuement lors des questions orales à l’Assemblée nationale. Il a appelé à la prudence dans la prise des stratégies pour savoir sur quel front attaquer la dévaluation du franc burundais, malgré la pression des institutions internationales comme le FMI.
Sur son compte tweeter, la banque centrale dit qu’il s’observe une demande d’un caractère spéculatif sur le marché de change. Elle affirme que la situation est sous contrôle, appelle les importateurs à ne pas être désorientés par la hausse de type spéculatif du dollar américain.
C’est une évidence : il y a des gens qui conservent ou cachent des montants exorbitants dans leurs maisons, ce qui échappe au circuit monétaire contrôlé par la banque centrale. La réouverture des bureaux de change et autres facilités dans les transferts d’argent à partir de l’étranger n’ont pas suffi pour la relance de l’économie burundaise.
La spéculation et la thésaurisation des billets de banque plombent, certes, les finances. Les autorités semblent remuer ciel et terre pour mettre un terme à cette situation. Bonne initiative. Mais celle-ci ne suffit pas pour financer l’activité économique. L’insuffisance des devises s’explique aussi par plusieurs facteurs. Selon les économistes, elle est liée d’une part à la structure de l’économie burundaise très peu diversifiée et basée essentiellement sur l’agriculture.
Ils justifient aussi la diminution des devises par la baisse des aides extérieures liée au gel de la coopération par certains bailleurs de fonds. Ils proposent l’amélioration du climat des affaires pour attirer des investissements directs étrangers, la demande de la reprise des aides directes, une bonne exploitation « industrielle » des ressources minières : « explorer comment canaliser dans le circuit bancaire les recettes liées à l’exportation des minerais. » D’autres demandent à l’Etat burundais de s’adresser aux institutions de Bretton Woods, à savoir la Banque mondiale et le Fonds monétaire international pour donner des avances nécessaires pour financer la balance de paiement : « Généralement, ces institutions donnent des aides ou des dettes à des taux d’intérêt préférentiels ». Le Burundi doit promouvoir le tourisme et la multiplication des produits d’exportation.
La dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères a de lourdes conséquences. D’après les économistes, la hausse des prix des produits dégrade davantage le pouvoir d’achat de la population, réduit le volume des importations et, par conséquent, baisse les recettes fiscales douanières et creuse davantage les déficits budgétaires de l’Etat. Tout le monde est affecté. Espérons que ceux qui nous gouvernent vont écouter et appliquer les propositions de ces experts.
Les problèmes actuels du Burundi sont la conséquence logique et prévisible du 3ème mandat qui a été déclaré illégal par la cour de l’EAC. Le 3ème mandat a destructuré l’économie burundaise, fracturé la confiance au niveau de la gouvernance et classé le Burundi parmi les Etats défaillants. Les accords d’ARUSHA qui garantissaient la cohabitation pacifique entre les différentes composantes de la population burundaise ont été rendu caducs par la constitution de 2018 qui consacre la suprematie du parti « vainqueur » des éléctions. L’accalmie actuelle au niveau sécuritaire n’est pas le résultat d’un processus pacifique de réconciliation mais d’une « paix imposé » au bout du canon après la purge de 2015. On a bon voyager le monde entier expliquer qu’on a recouvert la paix pour attirer les investisseurs mais eux ils connaissent la réalité. Ils ont des ambassades qui leur donnent les vrais informations sur le niveau de corruption, le risque pays et le niveau de respect des engagements de l’Etat avec les investisseurs. Qui sont les « nouveaux » riches actuellement ce sont généraux et membres influents du système. Ils sont riches à cause des monopoles qu’ils jouissent au niveau des marchés publics ou des commissions qu’ils reçoivent après attributions illégales des marchés. Le taux de change intègre beaucoup les aspects de confiance en la stabilité politique et économique du pays.
Un homme célèbre dont je tairais le nom a dit qu’il y a 3 types de gouvernement. 1)Démocratie à l’occidental. 2) Un système de gouvernement sans nom en anglais ou en français adéquat pour les asiatiques (Chine en tête et URss. Apellons le communisme pour simplifier).
Les pays africains essaient de copier sur les 2 blocs.
Beaucoup de pays africains utilisent Un troisieme systeme: l’Ineptocratie (promotion de la médiocrité couple à la kleptocratie).
L’une des raisons de la chute vertigineuse du bif : les sanctions qui ont suivi le 3ème mandat illégal et illégitime.
Tout le monde dait compter jusqu’à 3.
Surtout qu’entretemps, durant les 2 mandants, on avait fait du Burundi le pays le plus pauvre et le plus corrompu au monde
Aucun autre président depuis l’indépendance n’avait réalisé une telle performance.
Et pourtant on lui a décerné un titre quasi divin.
Solution pour relever l’économie:
1) Lutte contre la corruption Ces intouchables qui ont droit aux devises de la BRB reçoivent des devises. Ne font même pas 3 jm et deviennent par magie milliardaire.
Toute la masse miserable s’extasie alors devant leur richesse ostentatoire.
Nous svons trouvé Un nom IBIHANGANGE
Merci Voltaire
Le titre est bien: Guide supreme du Patriotisme.
DEans un systeme d Ineptocratie. There is no accountability whatsoever. Je donnerais un exemple dans d autres pays. Trouvez vous par exemple normal qu’un prsident du Cameroun y reste a vie et certainement laissera la place a son fils. En Uganda c est identique. Le Congo Brazza, le Tchad, le Gabon, la Guinnee de Macias Nguema.
Ce sont quasiment des pays limitrophes du Burundi. Tous ces pays ont un dénominsateur commun: Des taux de corruption abyssales et des gouvernances éhontées.
Pourquoi. Sans Democratie. No accountability.
On récolte ce qu on seme
Merci Voltaire. C’est qui est vraiment triste est que souvent ces gens finissent leur vie comme des chiens. L’autre jour il y avait une vidéo to Paul Biya probablement dans des couches, complement perdu, en confusion totale entrain de peter devant les gens! Quel triste fin! A quoi cela sert d’avoir des milliards pour finir comme Mobutu? Khadafi ? Ils sont ou leurs enfants? L’autre jours, je suis tombé sur un fils d’un ex president Africain qui travaillait dans une superette! Tu me diras qu’aumoins il était en occident mais, je dois dire qu’il m’a fait du pitié. Bien sur qu’il est tellement con qu’il se rend pas compte que c’est la faute de son pere qu’il vit une de précarité, entrain de se cailler les fesses alors qu’il pouvait etre chez lui sous un arbre de palmier en pleine soleil! Tu sais je rigole quand je vois ces gens parler de Dieu, pendant qu’ils convertissent leur pays en enfer!
Si j’étais burundais, je cachais également mon argeant, car ce sont les (anciens) autorités burundais, qui ont détruit tout confiance pour finalement crier à haute voix. En janvier 2016 par ex. la Banque de la République du Burundi (BRB), avait annoncé que tous les comptes en devises des ONG bénéficiant de l’aide extérieure déjà ouverts dans les banques commerciales doivent être fermés au plus tard le 31 mars 2016. Elles ont été obligées d’ouvrir ses comptes à la BRB qui avait perdu toute indépendance vis-à-vis de la présidence. Qui veut encore investir dans un pays pareil??
Si tu as un peu d’argent mis de cote, dans quel monnaie le conserverais tu? en FBU ou USD? Si tu le conserves en FBU, tu merites tout ce dont suivra: La devaluation qui est un impot sur l’ignorance! Les autres qui sont entrain de prier pendant qu’ils se goinfrent de croissants et des omelettes que Jesus les a parachuter du ciel, ne sont pas la pour prier pour toi! Donc vend le FBU, achete le USD ou Euro! Aussi simple que cela. D’ailleurs, tu auras moins de d’espace pour stocker ces billets qui ne valent plus meme le papier sur lequel ils sont imprimes! Bonne chance, tu en auras besoin!!!
Merci. On n’a pas besoin d’experts. On a une vie a vivre!
Euh.. comment allez vous vivre votre vie sans pouvoir d’achat? SVP, veuillez partager votre secret.
@Shimirimana E
Ce que vous dites peut s’expliquer par ces deux faits.
1. Le dollar est la monnaie internationale
« Le dollar n’est pas prêt de perdre son rayonnement mondial, et ce pour une simple raison : il n’y a pas de monnaie de remplacement. Ni l’euro, ni encore moins le yuan chinois ou la roupie indienne ne sont en mesure de se substituer au dollar comme monnaies internationales. Le seul scénario qui pourrait radicalement modifier le statut du dollar serait que l’administration américaine adopte des politiques économiques si désastreuses qu’elles ruineraient définitivement toute confiance dans sa valeur. Il faudrait de plus que la Réserve fédérale se révèle impuissante à enrayer une hausse forte et continue des prix aux Etats-Unis… »
https://www.amazon.com/Dollar-monnaie-internationale-si%C3%A8cle-French/dp/6138455398
2. Meme si l’on en reste au taux de change officiel, le dollar americain (USD) a augmente de 17,87% par rapport au franc burundais (BIF) pendant les derniers 5 ans.
1 USD = 1751 BIF au debut de mars 2018;
1 USD = 2076 BIF aujourd’hui 06 mars 2023.
https://www.xe.com/currencycharts/?from=USD&to=BIF&view=5Y
@Kanda,
Vous-êtes-vous posé la question de savoir d’ou peuvent provenir cet or et ce coltan que l’on raffine et traite à longueur de journée outre Akanyaru?
Je penses que le problème qui nous interesse en tant que Burundais est le moyen de rentrer plus de devises au pays ..Ce que Les voisins outre Akanyaru font sauf si on veut apprendre d eux ne nous concerne pas ou peu… C est de la distraction alors qu une solution urge…
« Et si on écoutait ces experts… ». Monsieur l’éditorialiste, les intellos n’ont pas droit au chapitre dans le système…Vous pensez que le Très Honorable en a vraiment besoin avec ses discours démagogiques envers les pauvres citoyens? Non, on va patauger comme ça, et puis tunasonga mbele…
Si rien n’est fait, on au aura une monnaie comme celle de l’Iran où le taux officiel est de 1,00 $ US = 42.250,00 IRR mais qui est de 1$ US = 600.000,00 IRR. Mais qu’est-ce qui empêche d’exploiter l’or, le coltan, les terres rares, ne serait-ce que de façon semi-artisanale? Entre temps le Rwanda a construit une usine de traitement de l’or, une usine de traitement de coltan. Ce qui veut dire que les acquéreurs ne sont pas si éloignés, question de se renseigner et négocier un bon prix et ramener les devises à la BRB, pas dans les poches des Batama no. infinis. Il semble que même les devises du thé ne rentrent pas toutes. Qu’est-ce qui a été fait pour ce soit corrigé?
Où c’est devenu uniquement la chanson… Paroles, Paroles, Paroles !
1,00 $ US = 42.250,00 IRR taux officiel vs 1,00 $ US = 600.000,00 IRR taux marché noir, soit plus de 11 fois le taux officiel.
En fait le Burundi continue de payer Cher le 3ème mandat , IL faudra UN jour faire le bilan de cette décision malheureuse qui a fait reculer le Burundi de plusieurs années …et faire juger ceux qui étaient derrière cette décision ..et réhabilliter Les « putschistes » qui voulaient sauver la nation.