Dimanche 22 décembre 2024

Sécurité

Est de la RDC : bientôt le déploiement d’une force régionale

16/06/2022 9
Est de la RDC : bientôt le déploiement d’une force régionale
Les cinq dirigeants lors de la réunion de Nairobi

Dans une déclaration de ce 15 juin 2022, le président de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et président kenyan, Uhuru Kenyatta, a appelé à l’activation d’une force régionale de l’Afrique de l’Est. D’après lui, la réunion des commandants régionaux des forces de défense des pays de l’EAC, prévue ce dimanche 19 juin 2022 à Nairobi, devrait finaliser les préparatifs pour entreprendre le déploiement de la force régionale.

Le président Kenyatta fait savoir que cette force régionale de l’Afrique de l’Est sera immédiatement déployée dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu pour stabiliser la zone et imposer la paix en appui aux forces de sécurité de la RDC et en étroite coordination avec la Monusco. Cette force régionale travaillera avec les autorités provinciales locales pour soutenir un processus de désarmement des groupes armées.

Il appelle à la cessation immédiate de toutes les hostilités dans l’Est de la RDC et demande aux groupes armés, tant étrangers que locaux, à déposer les armes immédiatement et sans conditions et à s’engager dans un processus politique.

Cette force régionale avait été décidée, le 21 avril 2022, lors du conclave des chefs d’Etat de l’EAC, Uhuru Kenyatta du Kenya, Félix Tshisekedi de la RDC, Evariste Ndayishimiye du Burundi, Yoweri Museveni de l’Ouganda, et le ministre rwandais des Affaires Etrangères, Vincent Biruta.

Sur son compte Twitter, le président Evariste Ndayishimiye a salué la déclaration du président Uhuru Kenyatta « qui vise à rétablir la paix, la sécurité et la stabilité pour le bien-être de toute la population de la région. »

EAC

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Claypton

    Le général Obasanjo ex président du Nigéria s est posé la bonne question , il s intérrogé sur la raison qui poussait les Congolais à ne pas assurer leur propre sécurité , il rappelait que jeune capitaine il avait participé à la première mission militaire des NU dans les années 60 , A écouter les Congolais aujourd hui on s interroge sur la fin de cette situation …Ils ont toujours un bouc émissaire pour cacher l incompétence de leurs hommes politiques…Léopold 2 hier , Kagame aujourd hui et qui demain ?

  2. Bellum

    Je vais me faire l’avocat du diable. On ne prête qu’aux riches. Le M23 attaque à partir de l’Ouganda mais le coupable désigné est Kagame. Who else ? Quel intérêt aurait Kagame à ternir son immense prestige mondial au moment où il va accueillir le sommet du Commonwealth du 20 au 25 juin ? Un événement sans pareil.
    Un certain commandant des forces terrestres ougandaises, un certain Mohoozi (et accessoirement fils de Museveni) est allé jusqu’à justifier cette rébellion et à marquer sa sympathie pour ces populations traditionnellement ciblées au Burundi, au Rwanda et désormais en RDC suite à l’invasion du Congo par les hordes génocidaires rwandaises qui arrivent au Congo avec armes et bagages en 1994. Elles se mettent à massacrer les Tutsis congolais et à attaquer le Rwanda. Kagame avec son habituel franc-parler somme Mobutu : « Cessez ces attaques sinon la guerre se fera au Congo. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Il lance ses troupes au Congo et marche triomphalement jusqu’à Kinshasa où il renverse Mobutu. La libération devient vite occupation et la haine contre l’occupant se dirige rapidement sur les Tutsis congolais qui sont massacrés et qui se réfugient par milliers au Burundi, au Rwanda et en Ouganda. La RDC leur refuse la citoyenneté et le retour chez eux. Ce sont les enfants des réfugiés qui forment les contingents du M23. La problématique Tutsis congolais est évacuée par les dirigeants congolais qui refusent d’aborder la racine du mal pour se focaliser sur Kagame et non la question congolo-congolaise des Tutsis congolais chassés de chez eux. Un professeur congolais disait sur une télé congolaise que les Tutsis congolais sont au Congo depuis le 16ème siècle. Ils ont été détachés du royaume rwandais par le dépeçage de l’Afrique à la Conférence de Berlin en 1885. Un problème mal posé ne peut être résolu.

  3. Gacece

    La Monusco ne devrait pas être associée dans ces opérations à venir. Sauf pour leur dire de dégager et d’aller dans les autres provinces que les 2 Kivu. La raison est simple : ils risquent de tout saboter en livrant des renseignements aux différents groupes armés.

    Depuis plus de vingt ans qu’ils sont là, on dirait que les forces de la Monusco participent eux-mêmes à la pérennisation de l’instabilité. Comme cela le pillage des ressources du sous-sol de cette région congolaise va continuer.

    Si on veut régler le problème une fois pour toutes, il va falloir mettre en place un système de communication et de renseignement étanche à l’espionnage. Il faudra aussi s’équiper d’armes et d’équipements qui leur donneront des avantages stratégiques sur les groupes armés. Et si cela n’a pas déjà commencé, les risques d’échec et de défaite sont élevés.

    Le dialogue c’est bien, mais on dialogue avec un interlocuteur qui a la volonté de dialoguer. Parfois on n’a pas d’autres choix que celui de le contraindre au dialogue… ou le neutraliser.

  4. Jereve

    Des questions subsistent. Qui va financer cette force? S’il faut, comme d’habitude, chercher les bailleurs externes, cela prendra certainement beaucoup de temps. Est-ce l’EAC qui va financer? Déjà certains états s’acquittent difficilement de leurs cotisations annuelles… Ensuite, quels sont les états qui vont envoyer des troupes? car au moins 3 états sont suspectés de soutenir d’une façon ou une autre ces groupes armés qui sévissent en RDC. On peut prévoir qu’il y aura des exclusions qui vont susciter des frustrations.

  5. Kibinakanwa

    Ni le Rwanda , ni l’Uganda ne sont les causes de ce qui se passe au Congo.
    Il y a plus de 100 groupes armés ou milices qui pullulent.
    La responsabilité incombe à celui qui a tué Lumumba et aux différents dirigeants qui n’ont fait que s’enrichir et non avoir une vision pour développer leurs pays.
    Cette faillite est typique de certains pays africains.
    Malheureusement.

  6. Sato

    Les groupes armés est une tragédie pour le Congo.
    Mais la cause profonde doit être ailleurs.
    Depuis Mulele, la sécession katangaise,l’attaque de Kolwezi, les centaines de groupes armés, il faut des troupes étrangères pour faire la paix au Congo.
    Pourquoi le Congo est il incapable de jouer son rôle régalien?
    Où vont les milliards qui proviennent de son sous sol?
    Les pays limitrophes devraient l’aider dans la bonne gouvernance, lutte contre la corruption.
    La Monusco est au Congo depuis plus de 20 ans.
    Est ce que l’East African Community est plus forte que la Monusco?

  7. Manisha

    Mais il semble que les Congolais ne veulent plus ni des Ougandais ni des rwandais !

    • kazungu

      Toi, tu accepterais une force rwandaise chez vous apres tout ces peripecies?Les Burundais ,des prevoyant,ils ne veulent meme pas reouvrir la frontiere avec eux.

    • Yan

      @Manisha
      Là tu donnes raison à ceux qui disent que les ougandais et les rwandais constituent des ponts sur les quels les prédateurs du Congo passent, tout en leur laissant quelques miettes.

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