Après la destruction de leurs maisons au mois de mai par l’administration, 4.000 habitations vont être reconstruites, a confirmé l’Ombudsman aux membres de la commission chargée de gérer cette question.
Hassan Ntibahezwa, l’un des membres de la commission confie : « Notre rencontre avec Mohamed Rukara a été fructueuse. 4000 maisons votre être construites.» Selon lui, Cheikh Mohamed Rukara a demandé à la commission de contacter le HCR, le ministère de la Solidarité et d’autres bailleurs pour que des tentes leur soit rapidement envoyée pour les mettre à l’abri des intempéries en attendant la construction de ces maisons. Celles-ci seront données à ces habitants, aux expulsés du village de paix 2 de Kayange, aux rapatriés qui n’ont pas encore eu des maisons.
Kayange à trois kilomètres du chef lieu de la commune Rumonge. Une centaine de maisons en ruine surplombent la colline Mutambara. Certaines sont couvertes de tentes déchirées.
Dans ces ruines, malgré la misère ambiante, le sourire est revenu sur les visages depuis la visite de l’ombudsman le 9 septembre dernier. Cheikh Rukara était venu avec treize tonnes dont sept de haricot et six de riz.
Ciza Mwamvuwa, membre de la commission indique que le 14 septembre avec le médiateur burundais, une seule question avait été à l’ordre du jour : la question de ceux dont les maisons ont été détruites et les expulsés du village de paix de Mutambara 2.
Elle confie qu’il a été demandé à la commission de dresser deux listes dont une pour des personnes vulnérables habitant à Mutambara 2 dont les maisons ont été détruites et ceux qui ont été expulsés au village de paix de Mutambara 2. Et une autre de ceux qui dorment à l’école primaire de Mutambara 2. « Ces deux listes devront être approuvées par la population », affirme-t-il.
Reagan Ntangimburira rencherit : « la commission devra aussi vérifier ceux qui figurent sur la liste du HCR car des informations laissent croire que l’organisation onusienne a reçu une liste pleine d’erreurs. » En plus, ajoute ce père de trois enfants, la commission devra donner le nombre des rapatriés qui n’ont pas encore eu des maisons.
« Qu’ils nous apportent rapidement ces tentes »
Le plus important, indique M. Ntangimburira, les membres de la commission ont cherché à savoir si les terres de Mutambara sont du domaine de l’Etat ou bien si elles appartiennent à la population comme celle-ci l’affirme. Il a été décidé qu’une enquête soit diligentée à cet effet. Ils ont aussi proposé qu’une autre soit ouverte à propos des habitants qui affirment avoir acheté leurs parcelles à des particuliers sur le site de Mutambara.
Pour terminer, indique Reagan Ntangimburira, l’administration et le conseil communal devront chercher d’autres terres sans litiges à octroyer à ceux qui n’auront pas de réponse à Mutambara 2. Pour autant, les habitants de Mutambara demandent que les engagements pris lors de cette rencontre soient vite concrétisés car, actuellement, il pleut tous les jours à Mutambara : « Qu’ils nous amènent rapidement ces tentes. »
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La commission chargée de la question de Mutambara est composée de Donavine Niyongabire qui en est la présidente ; Karenga Ramadhan (député et président du conseil communal de Rumonge) vice-président de la commission ; Léonidas Nijimbere, secrétaire de la commission ; Jérôme Ndiho, porte parole de la commission ; Vincent Nshimirimana, Hassan Ntibahezwa, Kitabu Ngendangezwa, Reagan Ntangimburira, Ciza Mwamvuwa représentants de la population de Mutambara, Gloriose Nimenya, gouverneur de Bururi et Gérard Ndikumana, administrateur communal de Rumonge.