Cet espace vert est au quartier Kigobe tout près de l’« Ecole Arc en Ciel », sur le côté nord de la rivière Ntahangwa. La superficie est menacée et Albert Mbonerane, président de l’ACVE (Action ceinture verte) demande que cet endroit soit protégé.
<doc3246|left>Albert Mbonerane, fait savoir que cet espace figure sur la liste de ceux protégés après une étude de 2003 qui a prouvé que l’endroit n’est pas favorable aux constructions. Si on interroge l’histoire, dit-il, le lac Tanganyika occupait une grande partie de la ville de Bujumbura. Et quand a eu lieu l’inondation de 1963, poursuit-il, la rivière Ntahangwa a causé beaucoup de dégâts dans cet endroit.
Quelques temps après, indique-t-il, des parcelles ont été distribuées tout en ignorant les recommandations de l’étude. Pontien Niyongabo, le maire de la ville d’alors, a invalidé tous les papiers d’attributions des parcelles dans cet endroit mais la population n’a pas voulu s’exécuter et a continué à construire, en toute illégalité.
En 2005 l’ACVE est née. Elle a demandé au ministre de l’environnement d’alors Odette Kayitesi d’y planter des arbres. Avec son accord, signale Albert Mbonerane, on a compris que cet espace faisait partie des aires protégés.
Pour lui, tous les ministères concernés par cette question dont celui de l’Environnement, celui de la Justice et garde des sceaux et les services de l’urbanisme devraient se mettre ensemble pour fixer des critères en vue de la protection de cet espace et éviter des scandales.
La population n’est pas d’avis. Elle ne comprend pas pourquoi l’empêcher de construire à cet endroit alors que c’est l’Etat qui lui attribué des parcelles. Elle brandi des papiers administratifs à l’instar de Joseph Basame, un des propriétaires des parcelles à cet endroit: «Moi j’ai acheté la parcelle en 2006 avant même le traçage des routes. Je dispose même des papiers justifiant que c’est mon propre domaine. Je suis allé en vérifier l’authenticité dans les services chargés d’enregistrement des parcelles. Aucun problème n’a été signalé et j’ai payé l’argent. »
Ces populations accusent Albert Mbonerane, qui, au moment de l’achat de ces parcelles, était parmi les décideurs et n’a rien dit.