«Le phénomène de l’esclavage des enfants est malheureusement une réalité au Burundi», soutient Ferdinand Simbaruhije, secrétaire général de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine de l’enfance au Burundi (Fenadeb). C’était ce lundi 16 avril, Journée internationale de lutte contre l’esclavage des enfants.
Il déplore l’absence de documentations pour répertorier les victimes de cette pratique. «Les chiffres sur les cas d’esclavage des enfants ne sont pas connus». Pourtant, le Burundi connaît cet esclavage à l’interne comme à l’externe.
Des enfants sont engagés comme domestiques dans des ménages. «Un bon nombre sont maltraités par leurs employeurs.» De jeunes filles sont emmenées dans les pays du Golfe. Elles y sont exploitées voire abusées sexuellement. En plus, des enfants sont utilisés dans des mines souvent au péril de leur vie.
M. Simbaruhije plaide pour que les commanditaires de ces crimes soient traduits devant la justice. Son organisation collabore avec ’’l’administration et la police’’ en vue d’y mettre fin. Il appelle les parents à veiller sur leurs enfants.
Certains, dont les leurs sont sollicités pour le travail, ignorent ce drame. Il leur demande de bien s’informer pour qu’ils ne regrettent pas le départ de leurs enfants.