Des lamentations se font entendre sur les erreurs médicales. Bien que des sanctions soient prévues, aucun cas n’a été signalé à l’ordre des médecins.
« Mon frère à 9 ans a succombé, il y a quelques années, suite à une injection de glucose alors qu’il souffrait du diabète à son insu, » s’indigne N.I. Il fait savoir qu’aucun examen n’a été fait avant l’injection de ce médicament. Pour lui, les médecins devraient vérifier si les médicaments sont compatibles ou pas avec la maladie du patient avant toute injection.
Même constat chez N.L. qui fait savoir qu’elle a perdu son cousin après ce genre d’erreurs médicales. « C’était connu qu’il souffrait du diabète. Subitement, il a senti un malaise alors qu’il était au boulot. Il a subi des examens médicaux puis on lui a injecté un sérum contenant du glucose », se lamente-t-elle. « Il est mort après une journée. »
Ces deux personnes s’accordent à dire qu’en pareil, les coupables devraient punis conformément à la loi. « Malheureusement, nous ne savons même pas où nous pouvons porter plainte pour qu’il y ait au moins un dédommagement. »
« Aucune plainte n’a été déposé »
D’après Dr Gordien Ngendakuriyo, président de l’ordre des médecins du Burundi, aucun cas n’a été porté à leur connaissance. « Si nous sommes au courant d’une erreur médicale, nous menons des investigations afin d’identifier le coupable. Il y a une commission qui s’en charge. »
Dr Ngendakuriyo indique que ce genre d’erreurs médicales s’explique par le fait que le malade se présente au district sanitaire sans savoir qu’il souffre d’une quelconque maladie ou tout simplement par incompétence de certains infirmiers ou docteurs. « Il y a des écoles qui ont été fermées, suite à l’incompétence observée dans l’enseignement. Il s’est avéré qu’elles étaient des écoles-boutiques qui ne visaient que le commerce. »
Pour Dr Ngendakuriyo, l’harmonisation de l’enseignement au sein de l’EAC pourrait contribuer à prévenir les erreurs médicales, du moins à les réduire sensiblement. « Désormais, les lauréats de la faculté de médecine doivent passer un examen avant admission. Cela devrait se passer ainsi dans toutes les écoles qui s’occupent du domaine de la santé. »
Il fait savoir qu’il y a des sanctions qui sont prévues en cas d’erreurs médicales : « La première étape est réservée à une blâme (conseils), suivie par des avertissements. Et si la personne persiste dans l’erreur, elle est suspendue dans ses activités temporairement ou définitivement, selon le comportement qu’elle affiche. »
Le président de l’ordre des médecins indique la procédure à suivre en cas de suspension d’un professionnel de la santé : « Si le concerné n’est pas d’accord, il peut interjeter appel en suivant les étapes exigées en passant par l’ordre des médecins, puis par la cour mixte composé de trois magistrats et trois médecin. Et, enfin, la cassation où le ministre de la santé intervient pour trancher. »
Dr Gordien Ngendakuriyo appelle les médecins à travailler tout en respectant le code de la déontologie : « Ce code est révisé, les concernés seront sensibilisés aux innovations.»
Je pense que les patients burundais devraient plutôt féliciter les médecins Burundais de leur génie. Je pense qu’ils font ce qui est à leur portée. Un médecin Burundais est capable de traiter les malades sans aucun examen complémentaire. Un infirmier tout seul prend en charge le patient sans aide médicale.
Au lieu de s’attaquer aux personnels de santé, il serait judicieux de s’acharner de l’absence d’investissement dans le domaine sanitaire car la santé n’a pas de prix. Il faut aller au CHU Kamenge pour constater l’état de la médecine du pays.
Quant à l’harmonisation des connaissances à l’EAC, il faudrait d’abord harmoniser les équipements car la médecine n’est pas uniquement de la théorie mais les deux, théories et pratiques. Quel autre pays de l’EAC a un CHU moins équipé que le CHUK. Le Burundi n’est pas réellement à l’étape de sanctionner les erreurs médicales car pratiquer la médecine sans équipement est-elle même une erreur médicale.
Est-il possible de rassembler des preuves, hors de tout doute, permettant de démontrer qu’un médecin a commis une erreur médicale sur un patient ayant entraîné sa mort?
Je suis très désolé qu’il y ait des erreurs médicales non rapportéespourtant qui emportent des vies humaines pire encore non sanctionnées et non corrigées; cependant, les communautés, les familles ou l’entourage des malades doivent être bien informés avant de lancer n’importe quoi pour accuser. Les diabétiques par exemple reçoivent des perfusions glucosées sans aucun incident. Les solutés glucosés généralement administrés sont des demi-litres de glucosé à 5% qui ne contiennent donc que 4 Calories.Le sucre que le serum contient ne représente pas de danger du moins dans l’immédiat,il faut craindre la situation d’hypoglycémie chez le malade diabétique qui occasionne une mort subite.Merci de la bonne compréhension…
cher pascal, votre raisonnement est très correct, il ne faut accuser à tort et à travers sans savoir quoi accuser, l’hyperglycémie ne tue pas aussi très rapidement mais il faut pltôt craindre l’hypoglycémie.