Vendredi 19 juillet 2024

Archives

Erreur médicale : la version de l’infirmière incriminée

05/05/2013 Commentaires fermés sur Erreur médicale : la version de l’infirmière incriminée

L’infirmière accusée de « négligence médicale », qui a entraîné [le décès d’une jeune femme à l’hôpital prince régent Charles, clame son innocence->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4052]. Cependant, la direction de l’hôpital l’a suspendue de ses fonctions pour une durée de 4 mois.

<doc6523|left>« Je suis accusée injustement, je ne comprends pas pourquoi j’ai été la seule punie alors qu’on était de garde à deux. En plus, la salle dans laquelle se trouvait la défunte, c’est ma consœur qui s’en ait chargée », clame Louise Nyamushorerwa, l’infirmière qui était de garde le jour où Christine Niyogushima est décédée. Selon elle, elle n’est pas en mesure d’éclaircir les circonstances dans lesquelles Mme Christine est décédée. Elle soutient que la famille de la défunte n’est jamais venue les réveiller pour une quelconque intervention. Elle raconte qu’à 22 heures, elle et son collègue ont fait le tour des salles et ont donné les doses prescrites dans le registre de transmission. « On nous a rien signalé d’anormal jusqu’au matin. Par ailleurs, je suis passée pour voir sa perfusion qui gouttait toujours. Après, nous nous sommes dirigé vers la chambre de garde et il était presque 1 heure du matin », raconte-t-elle.

Une mise en disponibilité disciplinaire de 5 mois

À partir de ce moment, elle affirme n’avoir reçu aucun appel des gardes malades. Pourtant, la famille de la défunte et les gardes malades ont affirmé le contraire. Ils ont raconté que Mme Louise n’a rien fait pour la malade, qu’elle n’a bénéficié ni de la perfusion ni des médicaments prescrits. Cette dernière réfute ces allégations. Pour preuve, elle raconte qu’à 5heures, elle a administré les doses prescrites par le médecin. Et à aucun moment, la patiente ne lui a été présentée en état d’agonie. En plus, précise-t-elle, le rapport de garde a été rédigé le matin avant la relève, sans le constat de la moindre anomalie. Et d’ajouter : « C’est lorsque je me trouvais à la maison que j’ai reçu un appel pour m’annoncer que Mme Niyogushima est décédée. »

Malgré ces explications, la direction a décidé de lui infliger une sanction de mise en disponibilité disciplinaire de 5 mois. En plus, l’affaire est devant les juridictions. Quant au défenseur des droits des malades, il constate avec satisfaction que les Burundais commencent à prendre conscience de leurs droits : « Cela diminuera ce genre de comportement du personnel soignant qui se croyait intouchable suite aux abus et erreurs commises envers les malades.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Dépités par nos députés

En décembre dernier, une députée a revendiqué, lors d’une séance de questions au ministre de l’Énergie, une station-service réservée uniquement aux élus, se plaignant d’être méprisée lorsqu’elle devait faire la queue. Ces propos ont profondément choqué l’opinion publique et ont (…)

Online Users

Total 2 469 users online