Ces mots étaient inscrits sur les T-shirts portés par tous ceux qui étaient ce mercredi 9 avril au cimetière de Mpanda pour déposer des gerbes de fleurs sur la tombe d’Ernest Manirumva. A côté de sa photo, une question : « Qui l’a tué ? »
Des membres de sa famille, de la société civile, des représentants de quelques ambassades accréditées à Bujumbura et d’Amnesty International avaient répondu à cette commémoration. La rencontre a lieu vers 8h devant le siège social de l’APRODH. Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC, a indiqué que cette activité entre dans le cadre de la campagne « Justice pour Ernest Manirumva ».
Au cimetière de Mpanda, l’émotion était grande autour de la tombe d’Ernest Manirumva. Certains ne parvenaient pas à retenir leurs larmes. Des chants ont été entonnés. Sur les gerbes de fleurs, on pouvait lire : « Nous te garderons en mémoire », « Nous ne t’oublierons jamais », « Votre disparition nous a encouragés dans la lutte contre la corruption », etc.
« Nous ne lâcherons pas »
Dans sa brève allocution Pacifique Nininahazwe n’a pas mâché les mots : « Nous ne nous arrêterons jamais tant que les assassins d’Ernest Manirumva ne seront pas connus et traduits en justice. » Un combat qui n’est pas facile, selon lui, et qui demandera peut-être des sacrifices : « Nous ne savons pas le coût de ce combat, peut-être que certains te suivront pour que cette vérité soit connue. Mais nous ne relâcherons jamais. »
D’une voix mélancolique, M.Nininahazwe s’adresse cette fois-ci au défunt Ernest Manirumva : « Ernest Manirumva, là où tu te reposes, nous te disons que nous ne t’avons pas abandonné. Ta mort n’a pas été inutile. (…) Tu n’es pas le premier à être assassiné sauvagement au Burundi. Mais tu es le premier pour qui les Burundais viennent de passer cinq ans en demandant que la vérité soit connue ».
Il n’a pas manqué de remercier les organisations internationales qui ont apporté leur soutien dans ce combat et les invite à continuer dans ce sens.
Abandi bo barafise ababavugira!! Pr Kabushemeye, Pdts Ndadaye et Ntaryamira, etc. de grands hommes aussi mais dont la mort, plutôt l’assassinat, ne dit rien à nos activistes Burundais qui s’intéressent seulement à la mort de Manirumva (dont je déplore quand même la disparition tragique). Pourquoi? Pourquoi? Et nos media ne leur posent jamais cette question
Quand est-ce notre société civile pensera à équilibrer ses réclamations?
La différence est que Manirumva était l’un des leurs sur le plan professionnel.
J’ose seulement esperer que tu ne voulais pas insinuer qu’ils devraient la boucler aussi longtemps que les cas que tu cite ne cont pas également traiter parce que avant eux il ya eu d’autres morts en 65,72,88,93 etc
Ndadaye Melchior et Ntaryamira Cyprien, 20 ans d’impunité, c’est plus que trop!!!!!!
Le Burundi n’aura jamais de paix tant qu’il ne se sera débarrassée(du moins dans les sphères dirigeantes) des héritiers de l’idéologie bantou contre hamite ou vise versa.