Les patients souffrant d’épilepsie ont du mal à retrouver des médicaments. Jean Pierre Nshimirimana, représentant légal de l’Association pour la lutte contre l’épilepsie (APLE) au Burundi, l’a fait savoir ce lundi 12 février. C’était lors de la journée internationale contre cette maladie invalidante.
«L’approvisionnement en médicaments se fait de plus en plus difficile. La Depaquine est de plus en plus rare. Quand ce médicament est disponible, c’est en petite quantité», regrette-t-il.
D’après lui, le manque de devises y est pour quelque chose. Les antiépileptiques sont chères et les pharmaciens importent peu de quantité. Du coup, les demandeurs en nombre croissant ne peuvent plus se procurer de leurs cachets.
Ce psychoclinicien fustige des personnes qui confinent les malades à la maison. Ils pensent qu’ils sont possédés par des démons. Il regrette leur recours au tradi-praticiens. «Face à cette maladie, ils ne sont d’aucune utilité».
M. Nshimirimana projette l’ouverture d’une antenne dans la région ouest du pays. Cela pour se rapprocher de plus en plus des patients. Il appelle une implication des autorités dans la lutte contre cette maladie. Il évoque entre autres les facilités d’accès aux médicaments.
Innocent Nkurunziza, porte-parole du ministère de la Santé, tranquillise : «Le Burundi possède un plan national stratégique de lutte contre l’épilepsie et les maladies mentales».
Il consiste à intégrer les soins de traitement de l’épilepsie dans tous les hôpitaux des districts sanitaires. Ce médecin soutient que cela permettra d’améliorer les conditions de traitement de la maladie au niveau national.
En cas de crise violente, l’épilepsie entraîne notamment la perte de connaissance et des convulsions.