De tonnes d’immondices s’amassent dans la rivière Nyabagere, zone Ngagara, commune Ntahangwa. Et le lac Tanganyika constitue la destination finale de ces déchets.
La rivière Nyabagere n’en peut plus. Ngagara, quartier 10. Non loin de la station d’épuration des eaux usées de Buterere, la situation est très critique. On y trouve des bouteilles en plastiques. Parmi elles, celles utilisées dans les différentes unités de production des eaux minérales, de certaines ‘’boissons’’ telles Raha Tangawizi, kalibu, Energy, etc. Des sachets aussi. Des habits usés, des bouteilles des produits cosmétiques, etc. Tous ces déchets forment une sorte de tapis au-dessus de l’eau de telle sorte qu’il est aujourd’hui possible de marcher sur cette partie de la ‘’Nyabagere’’.
Plus grave, les passants ne semblent pas inquiets. « Il n’y a aucun problème. Si la pluie tombe, sûrement que toutes ces bouteilles vont être emportées vers le lac Tanganyika », raconte avec détachement Isidore, un homme croisé dans les environs . Pour lui, les gens n’ont pas d’autres choix que de jeter ces déchets dans les rivières. « Car, il ne sert à rien de les garder. Ils sont inutiles. Mais arrivés dans le lac, là, il n’y a aucun problème. » Seulement, il demande aux autorités de venir débloquer cette rivière avec des machines.
A cet endroit, la route qui menait vers les étangs de la station d’épuration des eaux usées de Buterere ne passe plus. Seuls les piétons peuvent s’aventurer. Le pont est aujourd’hui impraticable, noyé sous les boues et les déchets. On distingue à peine les parapets du pont.
Le lac Tanganyika en fait les frais
« C’est vraiment très déplorable. Tous ces plastiques, ces déchets non biodégradables finiront par le lac Tanganyika », explique Fiacre Nijimbere. Lui, il fabrique des pavés écologiques à partir des déchets plastiques et du sable. Rencontré sur place, ce mardi en train de collecter sa matière première, il dit que toutes ces bouteilles viennent des ménages, des consommateurs de certains jus, etc. « Au lieu de mettre ces bouteilles dans des poubelles, les gens ont toujours la mauvaise habitude de les jeter dans la rue. Puis, ils sont transportés par les eaux pluviales dans des rivières, qui les charrient vers le lac Tanganyika. » Or, rappelle-t-il, c’est de là que vient plus de 90% de l’eau consommée à Bujumbura, du poisson, etc. Cet étudiant à l’Ecole Normale supérieure (ENS) propose la mise en place d’une taxe pour les producteurs de ces bouteilles en plastiques. « Cet argent pourra aider dans leur collecte et recyclage. » Il trouve aussi qu’à côté de l’installation des poubelles publiques, la mairie devrait procéder à la sensibilisation de la population sur leur bon usage. « Après, il faut aussi fixer une amende ou une punition pas très lourde pour toute personne qui jette les déchets n’importe où. »
Les bouteilles en PET peuvent se transformer en or ou en carburant diesel
Une machine révolu qui produit de façon autonome jusqu’à 120 litres par jour uniquement à partir des déchets PET
https://www.earthwake.fr/
Bonjour,
Nous sommes ravis encore une fois que ce/notre forum Iwacu est ouvert pour des échanges constructives.
En ce qui concerne notre cet article, nous voudrions rappeler que nous devrions considérer au Burundi; l’environnement comme une priorité comme la sécurité, les élections,…parce que notre sol est tellement pollué depuis très longtemps. En plus, on n’a pas de moyens suffisants (Materiels et financiers) pour s’en occuper si on ne le fait du jour le jour ( On devrait en faire une routine). La population a vraiment besoin d’être éduquée voire contrainte a protéger l’environnement. C’est une question de priorité absolue. Et je pense que les partenaires sont très disposés a contribuer si le gouvernement en fait une priorité absolue. Nous avons une obligation tous de faire un geste pour sauver notre terre que nous avons massacrée depuis belle lurette. La population a besoin d’être informée que notre terre est un bien tarissable qu’il faut sauvegarder. Le principe est simple mais a besoin d’être vulgarisé partout surtout pour nombreux qui n’ont pas eu la chance d’être a l’école et même nous qui avons eu la chance d’étudier. « Chaque geste que nous posons dans notre quotidien, petit soit-il, a un impact sur notre environnement. Donc, ayons le réflexe de penser toujours a notre terre avant de poser chaque acte dans notre quotidien ». Ici tout le monde est interpellé, enfant, adulte, pauvre, riche, fonctionnaire, cultivateur, sans emploi….Mais la plus grande responsabilité incombe aux leaders de toute de toute catégorie sociale a commencer par les décideurs politiques. Merci encore une fois a Iwacu pour cette noble mission.
A bon entendeur salu
Cette rivière est entrai de crier au secours car il en a déjà assez mais apparemment ça passe de l’autre côté de l’oreille .
C’est totalement de l’ingratitude envers la nature et les conséquences seront très néfastes . La population de Gatumba en sait quelque chose
On est très étonné de voir autant de déchets qui jonchent partout au Burundi alors qu’on ne cesse de nous bercer avec des paroles mielleuses pleines de bonnes intentions par le ministère en charge de l’environnement et d’autres associations. Leta nkozi au fait signifie quoi ?
Il faut quitter les beaux discours pour nous mettre au travail. La première chose à faire c’est l’éducation de la population. Ce qui manque énormément.