«Plus de 20 ha de la réserve naturelle de la Rusizi ont été ravagés par les feux de brousse depuis le début de la saison sèche jusqu’au 20 juillet», rapporte Epimery Nibizi, directeur des forêts au ministère de l’Environnement. Il s’est exprimé ce lundi 23 juillet au lendemain de la sortie d’un communiqué du Conseil national de sécurité. Cet organe se dit préoccupé par l’état de la déforestation.
Plus de 250 ha de la réserve naturelle de la Ruvubu ont été détruits durant la même période. Depuis le 20 juillet, plus de 100 autres ha de la même réserve ont été incendiés.
D’après Epimery Nibizi, les réserves les plus menacées sont celles des provinces Muyinga, de Cankuzo, de Bubanza, de Cibitoke et de la province Ruyigi.
Ce directeur des forêts insiste sur la sensibilisation de la population sur les dangers des feux de brousse. Elle regrette qu’elle ne s’implique pas désormais dans la lutte contre la déforestation : «Pourtant, son implication l’avait sensiblement réduite ces dernières années».
Jean Marie Sabushimike, président de l’Association pour la protection de l’environnement, dénonce une «irresponsabilité» du gouvernement. Il parle d’une inaction depuis 10 ans : «Il ne s’est pas investi dans la lutte contre les feux de brousse qui détruisent les réserves naturelles».
M. Sabushimike suggère la synergie de la population, l’administration à la base et les forces de sécurité : «Ils doivent tous s’investir pour la protection de l’environnement».