« Environ 220 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour au Burundi », annonce World Vision, à travers un communiqué de presse de ce lundi 3 décembre, à Bujumbura. L’ONG donne ces chiffres à quelques jours du lancement de la campagne de plaidoyer pour la santé de l’enfant « Child Health Now ».
<doc6260|left>Avec ce projet qui s’étend sur trois ans, World Vision vise l’objectif de réduire le taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq, de 96 à 61 pour 1.000 naissances d’ici à 2015.
Cette organisation reconnaît le pas franchi par le Burundi en matière de réduction de la mortalité maternelle, réduite de 1.100 à 866 sur 100.000 naissances de 1990 à 2008. Et en 2011, poursuit-il, elle a été estimée à 500 sur 100.000 naissances.
Pour la mortalité infantile, ce communiqué souligne qu’elle est passée de 183 à 96 pour 1.000 naissances de 1990 à 2010, tandis que le taux d’accouchement par personnel qualifié est passé de 22,4% à 64,4% entre 2005 et 2011 précise le même communiqué.
Les mesures qui ont permis ces améliorations notables sont, entre autres, la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, l’introduction des vaccins contre la pneumonie, la distribution des moustiquaires imprégnées, l’accès gratuit à la planification familiale, les services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant (PTME), etc.
Un long chemin à parcourir
« Malgré ces progrès, pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) visant la réduction de la mortalité maternelle et infantile de 75% par rapport au chiffres nationaux de 1990, d’ici 2015, le Burundi a un long chemin à parcourir », précise ce communiqué de presse.
Albert Siminyu, directeur National de World Vision Burundi, souligne qu’il faut, « ensemble, avec nos partenaires, travailler pour changer cette situation que nous jugeons injuste. Child Health est une bonne voie d’y arriver.»
Signalons que le lancement de cette campagne aura lieu, le 6 décembre en Commune Mbuye, de la province Muramvya.