A 24 h de l’entrée en matière des premiers athlètes burundais comme les nageurs qui débutent la compétition ce 27 juillet, de Tokyo, le chef de la délégation burundaise, également secrétaire général du Comité National Olympique (CNO), fait le point.
Les « tracas » administratifs de dernière minute, des fois, à l’origine des retards des athlètes. Est-ce que les athlètes burundais joindront en temps normal et voulu Tokyo ?
Les ordres et les frais de mission, les billets d’avion, etc. ont été disponibles à la dernière minute, mais aucun incident majeur n’est à signaler. Tout est en ordre. Les quelques désagréments observés sont liés aux exigences du comité de préparation de cette 32ème olympiade. Compte tenu du contexte de la Covid-19, de nouvelles réglementations sont en vigueur.
Entre autres ?
Chaque athlète qui sera logé dans le village olympique doit avoir un test négatif, fait 72 h et 96 h avant son arrivée. Sans oublier, les applications devant être installées dans les smartphones de tout participant afin qu’au quotidien, il puisse rendre compte de son bilan de santé. Il est prévu que chaque athlète arrive 5 jours avant le début de sa compétition et reparte 48 heures après avoir terminé. Une façon de contrôler les va-et-vient à l’intérieur du village olympique. De la sorte, éviter d’éventuelles contaminations internes.
Dans les rangs de la délégation burundaise, des jeunes athlètes seront à leur première participation dans un tel tournoi. Les voyez-vous à mesure de relever ce défi ?
C’est vrai que contrairement aux autres éditions, la délégation burundaise part avec une équipe dont la moyenne d’âge frôle les 20 ans. Une bonne chose quand on sait la force et la fougue de la jeunesse. Toutefois, il faut relativiser : les chances de décrocher une médaille sont très minces pour ne pas dire qu’elles ne sont pas de mises.
Pourtant, Francine Niyonsaba, Olivier Irabaruta sont habitués à de pareilles compétitions …
Le contexte n’est plus le même. Surtout, il ne faut pas perdre de vue qu’ils seront en train de concourir sur de nouvelles distances. Mis de côté, les meetings dans lesquels, Francine a accroché les minima. Elle, qui est spécialiste du 800 m, fera ses premiers pas sur le 5000 m et le 10.000m. Les Ethiopiennes et les Kenyanes sont aguerries sur ces distances, la concurrence sera très rude. Idem pour Olivier Irabaruta. Spécialiste du 10.000m, pour ces JO, il fera le marathon. Par contre, si Éric Nzikwinkunda, aligné sur le 800m, s’en sort bien, on pourrait espérer une médaille.
Francine Niyonsaba accuse le CNO de ne pas s’être assez investi dans la préparation de ces JO. Sa sortie médiatique, n’a-t-elle pas impacté sur le moral du groupe présent à Tokyo ?
Aucune raison de s’inquiéter.Personnellement, on s’est entretenu, et je pense que tous les angles ont été arrondis. Au sein du groupe, les athlètes causent entre eux. Pour tout dire, l’atmosphère est bonne.
Quid des physiothérapeutes ?
Au sein du village olympique, des équipes médicales veillent en permanence sur les athlètes. Si l’un d’eux se blesse ou sent un quelconque malaise, elles sont prêtes à le prendre en charge. Sinon, par rapport à cette possibilité de voyager avec notre propre médecin, les gens doivent savoir une chose : la réglementation des Jeux olympiques ne permet que l’accréditation d’un médecin ayant un diplôme supérieur en médecine du sport. Or, ces derniers jours, nous n’avions pas de médecins qualifiés en la matière. Cerise sur le gâteau, sous peu, cette question ne se posera plus. Il y en a un qui vient de terminer sa spécialisation.
Propos recueillis par Hervé Mugisha