« Quand il est question de projets, la plupart des jeunes pensent que ce sont des dons provenant d’ailleurs qui vont les aider à développer les leurs», a regretté le professeur Aloys Misago enseignant à l’Institut supérieur de Commerce de l’Universités du Burundi.
C’était lors d’une conférence débat organisé par le réseau Caritas Burundi à l’occasion de la 4ème journée mondiale des pauvres. Or, a-t-il précisé, la base du développement, c’est d’abord leurs propres moyens. « Ceux qui viennent de l’extérieur viennent soutenir leurs efforts ».
Pour ce professeur, si on croit au financement extérieur, on se retrouve dans l’incapacité de développer ses propres initiatives. Il recommande aux jeunes de privilégier les projets non pas parce qu’ils ont des chances d’être appuyés par des bienfaiteurs mais plutôt par ce qu’ils développent la communauté et correspondent à leurs connaissances.
Ce qui gêne chez les jeunes aujourd’hui, note-il, c’est que les jeunes cherchent à s’enrichir seuls rapidement par des projets probablement finançables au lieu de chercher à monter des projets battus sur des besoins réels de la population.
Néanmoins, le professeur Misago, reconnaît que la réduction de la pauvreté des jeunes demande un capital très consistant. Il estime que les jeunes burundais ont besoin de trouver des financements avec des intérêts moins élevés. Et de les inviter à profiter de la nouvelle banque des jeunes qui propose des taux d’intérêt moins élevés.