<doc516|right>Le verdict prononcé dans le procès de notre confrère laisse perplexe plusieurs professionnels des médias. C’est bizarre et cela peut paraître indécent mais personnellement j’ai accueilli le verdict avec un peu de soulagement.
En effet, connaissant le fonctionnement de notre justice, le pire n’était pas exclu. Le pire, c’est à dire la confirmation de la perpétuité réclamée. Ceci n’est donc qu’une demi victoire, si on peut dire ainsi.
Le bref moment de soulagement passé, on se pose alors cette lancinante question: pourquoi même ces trois ans d’emprisonnement?
La mobilisation doit donc continuer. Déjà, Reporters Sans Frontières lance [une pétition pour la libération de Hassan Ruvakuki.->http://liberezhassan.rsf.org/petition.php?lang=fr]
L’Union Burundaise des Journalistes compte saisir la cour suprême. Et malheureusement, c’est encore une fois l’image de la justice, et du pays qui prend un coup.
Si la justice a été capable de requalifier les faits, elle devrait être plus courageuse et aller jusqu’au bout. Espérons que l’affaire Ruvakuki n’est pas close.