Mardi 05 novembre 2024

Économie

Enseignements patriotiques : « Prêchez aussi par le bon exemple, messieurs de l’État »

La Parcem a tenu un point de presse ce lundi 7 juillet à Bujumbura, en réaction au discours du président de la République de ce 1er juillet, et invite les hautes autorités à être des références pour la jeunesse.

Faustin Ndikumana : «  Nous n’espérons pas un changement brusque des comportements des autorités du pays. Notre action est de réveiller la conscience des populations » ©Iwacu
Faustin Ndikumana : « Nous n’espérons pas un changement brusque des comportements des autorités du pays. Notre action est de réveiller la conscience des populations » ©Iwacu

Pour Faustin Ndikumana, Directeur exécutif de la Parcem, plutôt que de se limiter aux simples manifestations folkloriques et aux récitations par les jeunes des chansons dites patriotiques, le pouvoir devrait prêcher par le bon exemple. Il servirait ainsi de référence à la jeunesse « qui ne sait plus à quel saint se vouer ».
Plus concrètement, il appelle au lancement d’une campagne de justification des biens acquis par les mandataires politiques, en commençant par le président lui-même. Il croit dur comme fer que la tenue d’une conférence nationale des hauts cadres donnerait une impulsion aux activités de l’enseignement patriotique.

Selon M. Ndikumana, la Parcem tire le fond de son inquiétude « de la fréquence des comportements antipatriotiques constatés dans les hautes sphères du pouvoir ». Il cite entre autres : « la corruption, le non respect de la chose publique, l’intérêt privé qui prime sur l’intérêt public, la cupidité, l’intolérance politique, le manque de vision pour tirer la population de la paupérisation endémique. » Il s’insurge aussi contre les autres « antivaleurs qui se manifestent chez certains hauts cadres de l’Etats » : le recrutement non transparent à la fonction publique et la mauvaise répartition du revenu national.

La présidence minimise

Léonidas Hatungimana, porte-parole du président de la République, dit que M. Nkurunziza a déjà déclaré ses biens à qui de droit. « La presse est témoin », insiste-t-il. En outre, il précise que dans le cadre de la stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, une loi obligeant tout mandataire politique à déclarer ses biens est en train d’être préparée.
Quant à une conférence nationale pour étudier les questions inventoriées par le président de la Parcem, le porte-parole indique que le tour des hauts cadres viendra pour suivre les enseignements patriotiques. « Ce jour-là, même Faustin Ndikumana sera concerné  et pourra faire ses observations ».
Enfin, M. Hatungimana se dit étonné des propos de M.Ndikumana puisque le programme d’enseignement patriotique a été préparé en connivence avec la société civile dont il est un membre dynamique.

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. gisiga

    hari uwari bwa bone catalina? ubu barakuze bashits mu bigega vyigihugu muzoba mumbwira ndabarahiye!!!!

  2. Patience

    Gutanga ico udafise ni nko gutekera amazi mu rukangaga. Nayo ngo uwuhimvye ntabura kuririmba…abantu bambere bakunda igihugu ni abarundi umuntu bubakira amagorofa abanya politiques,bakanabambika bo bagenda gusa,none ngo bigishwe gukunda igihugu. Uku ni ugusuzugurana birengeye

    • Rupande

      Mwene wacu Patience ubivuze neza. Uwo mugabo Nkurunziza n’aba DD biwe, bazokwigisha abarundi patriotisme bayikuye hehe ko atayo bagira? Iyo avuga kwo agiye kwigisha abarundi kwiba no gusambura igihugu, kwiyorobeka no kubesha, ubwishime n’ubwibone«idolatrie»….
      aho twari kumwumva.

      None ico gihugu Nkurunziza na DD bariko baratabagura, bazokwigisha abandi kugikunda gute?

  3. Mugwimba

    Le seul Président yashoboye kuzana sentiment patriotique en même temps akora amafuti ni Mobutu! Zaïrinisation

  4. Nahimana

    Benshi mubadutwara uno musi, muri 2005, ntibagira na 100$ US kuri compte zabo kubari naho nyene bazifise muri banque. Ariko uno musi hari n-abafise amazu y-agaciro k-ama miliyaridi (FBu), tutavuze ayandi matungo yohambavu. Kandi nka bose ntanumwe yakoze uwundi murimo atari ibikorwa vya Leta . Naho bagiye ngaho bakiha imishahara ihanitse, ubwo bodusigurira gute igene baronse ayo matungo ? Hanyuma akamaramaza, Présidence iracari umupangayi, ubushikiranganji butari buke , harimwo Ministère za Justice, Sécurité publique burapanze aho bukorera. Abantu basigaye baratunze gusumba Leta ibakoresha. Nibo basigaye bayisembereza, bayiha indaro.
    Munkundire rero ngire ico nterereyo : umukuru w-igihugu nafate ingingo-itegeko ko mu mwaka umwe, ubuzi bwose bwa Leta buzobe bukorera mu nyubakwa za Leta. Bibaye ngombwa Leta irashobora gufata amadeni muri za Banque , ikiyubakira inyubakwa zayo bwite igaheza ikazoriha uwo mwenda buhoro buhoro ikoresha ayo yahora iriha ama loyers,…Abanyonoye ubutunzi bwa Leta bokwirikiranywa aho kubasasira indava. Ikibabaje nuko ama rapports zakozwe ariko zigahera muri za tiroirs .

  5. Richard

    Je pense que le patriotisme n’est pas un chantage mais une action concrète. Qui va enseigner qui?
    L’amour de la patrie suppose l’unité et la solidarité or le Burundi reste une chasse gardée du président de la République et de son entourage qui ont droit à tout au moment où les autres croupissent dans une misère sans nom. Certains sont privilégiés par un copinage autour des biens de l’Etat. Pourquoi un est capable de s’enrichir et de bénéficier de tout par un simple décret présidentiel alors qu’un autre doit souffrir pour joindre les deux bouts du mois. L’indépendance est chantée au bout des lèvres mais en pratique, elle n’y est pas mais juste un changement de couleur du colonisateur.
    Entrer dans le cercle des décideurs du pouvoir égal privilège d’emploi des siens et des amis. Or les droits de l’homme parle d’une égalité des chances et d’un droit à l’emploi mais Hélas certains y ont le privilège de travailler alors que les autres n’en ont pas.
    La corruption, les malversations économiques, l’enrichissement illicite, les conflits d’intérêts, l’inégalité sociale,… sont les maux qui minent notre société. Les autorités publiques devraient être l’exemple et il est difficile d’enseigner le patriotisme aux autres alors qu’elles ne le sont pas.
    L’anarchie, le manque de vision politique ne permettront pas au peuple burundais d’aimer sa patrie mais développeront plutôt un esprit revanchard et rebelle. Trop c’est trop excellence Monsieur le président de la République.
    Merci quand même au président de PARCEM de ses analyses pertinentes et riches de réflexion.

  6. Sinzinkayo Paul

    @ Hatungimana, Porte parole
    Erega Abarundi ntituri ibijuju ! Mbe wiyumvira ko tutazi kubona uwivye, yasahuye, n’uwundi ativye ? Ntibisaba ubuhinga canke appareil special! N’amaso biraboneka (Ca saute aux yeux). Usanga wibaza ko President a declaré ses biens, nasubiremwo, abanyagihugu turabimusavye. Ataco yicura, nasubiremwo. La solution est simple Monsieur Hatungimana, Si le Président est « Clean », la suite iroroshe! mais dans les cas contraire, nta suite izopha ibaye, sauf kunguvu , atagisigaye ari Président. Abarundi barayamaze : « Umwera uva hejuru ugakwira igihugu ». Président nahinyuze rero Abarundi a justifié ses biens (Stades inclus….). None atinya iki ? Natangure , hama n’abandi bategetsi bace nabo berekana iyo bakuye ayo matungo yabo. Ico nzi co n’uko vyobagora kwerekana iyo vyavuye. Mugabo ntawobimenya ngira n’iragi ry’aba se! Bagurishije umurima w’ibitoke, hamwe n’imyungu , hama baratunga! Ariko baratwenza…

  7. Maurice Le Forgeon

    ça fait 4 ans que j’ai quitté l’Europe pour m’installer dans ce beau pays, le Burundi après un court passage au Bénin où mon père travailler comme coopérant pour la croix rouge.

    Et avec ce que je remarque dans ce pays il y’a 4 ans, je pense que l’enseignement patriotique devrait plutôt commencer chez les gens qui dirigent ce pays. C’est eux qui commettent les graves fautes contre la nation du Burundi et son avenir. Mais à voir leur degré de corruption, de délinquance financière, de médiocrité administrative, etc…il y’a crainte qu’ils ne pourront pas comprendre la matière sur l’enseignement patriotique!

  8. Gihuro Magnus

    Ariko uwo muntu yitwa Hatungimana ngira arakunda guharira. Il ne peut meme pas comprendre que le problème du PARCEM n’est pas que cet enseignement patriotique est dispensé. C’est plutot que la jeunesse qui en bénéficie n’a pas la chance d’avoir un pouvoir qui lui sert de bon exemple/modèle/référence.

  9. Malhonnete

    Selon M. Ndikumana, la Parcem tire le fond de son inquiétude « de la fréquence des comportements antipatriotiques constatés dans les hautes sphères du pouvoir ». Très bien dit!

  10. NIKITA

    Heureusement que la jeunesse burundaise ne croit plus aux propos de Monsieur le président. Méme la jeunesse du parti au pouvoir ne croit pas en lui, si non pourquoi elle dévoilerait tout sur les médias?

  11. kimeneke

    Faustin ivyo uvuga nukuri nko kurima kuberiki bavuga yuko bakunda igihugu bakaba abampere mukugisambura, mukwiba ubutunzi bwigihugu??? Ubwo babwita uburyarya bwabafarisayo

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