5 octobre, journée mondiale des enseignants et enseignantes. Ceux qui sont à la retraite confient qu’ils mènent une vie difficile depuis qu’ils ont cessé d’exercer leur ‘’’beau métier’’. Ils demandent la mise en application urgente du décret sur la prise en charge des retraités, pour un souffler.
« Depuis que je suis à la retraite, je vis dans la misère », témoigne L.N, 66 ans, enseignante partie à la retraite en décembre 2019. Elle confie avoir du mal à joindre les deux bouts du mois avec une pension de 150 mille francs burundais. « Comment vais-je vivre avec un tel montant et quatre enfants qui sont à l’Université à Bujumbura ».
S.B, dont le père est à la retraite depuis 5 ans raconte que ce dernier est tombé dans la dépression les premiers jours de sa retraite. « Cela a été aussi une dure période pour nous, car on devait lui envoyer de l’argent pour compléter sa pension ».
Cependant, S.B, révèle que la vie de son père n’a pris le sens que lorsqu’il a commencé le vacatariat dans certaines universités à Bujumbura. « Il a pu construire une maison avec l’argent qu’il gagne dans le vacatariat, sinon avant, on n’arrivait pas à le reconnaître avec son état dépressif ».
Ces enseignants à la retraite demandent que le décret présidentiel sur la subvention des soins de santé pour le personnel de l’Etat à la retraite soit exécuté dans l’urgence, car d’après eux, le décret leur permettra de survivre.
« Aujourd’hui, nous sommes des fardeaux pour nos enfants, si le décret est appliqué comme nous l’a promis le président, on pourra prendre soin de nous-même », renchérit Anne.
Dans son communiqué sorti à l’occasion de cette journée, le ministre de l’Éducation nationale, François Havyarimana reconnaît que l’enseignant est confronté à des conditions de travail difficile et d’énormes efforts restent à déployer. Pour ce, il interpelle toute partie prenante dans le domaine de l’enseignement à intervenir.