Samedi 23 novembre 2024

Editorial

Enseignant, un métier dévalorisé

21/06/2013 Commentaires fermés sur Enseignant, un métier dévalorisé

Antoine KaburaheAu Burundi, le métier d’enseignant n’a jamais été très prisé. Souvenez-vous de la tristesse de ceux qui étaient orientés, presque toujours malgré eux, dans ce que l’on appelait alors EMP (Ecole Moyenne Pédagogique).
Souvent, cette orientation signifiait pour le jeune la fin du rêve de devenir « quelqu’un ». Sous payé(e), employé (e) dans une école perdue à l’intérieur du pays, dans un«  filet » comme l’on disait (remarquez l’idée de la nasse, du piège), l’enseignant (e) s’étiolait. On comprend pourquoi le métier n’a jamais été attirant.

Or, les enseignants sont très précieux. Ils forment nos enfants, et donc le Burundi de demain. Ils devraient être mieux traités et la fonction revalorisée.
Certes, je reconnais que la grève pénalise en premier lieu les enfants et les parents, mais quand on discute avec les enseignants on se rend compte de leur grande frustration et de leur détermination à aller jusqu’au bout cette fois.

Les deux parties devraient impérativement renouer le dialogue. L’enjeu est très important. Voir ces enfants laissés à eux-mêmes, à une période cruciale du calendrier scolaire, la fin de l’année, cela fait mal.

Les mauvaises langues diront que les enfants de nos plus grands décideurs eux ne sont pas concernés. En effet, la plupart de leurs bambins sont dans des établissements privés. Dans ces établissements, on ne fait pas grève bien sûr. Mais je ne vais pas prêter de mauvaises intentions à nos dirigeants, j’ai envie de croire que la grève des enseignants les hante jour et nuit…

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.