Des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) fustigent le retard de paiement du prêt-bourse. Ils se lamentent de vivre dans des mauvaises conditions suite à la hausse des prix des produits de première nécessité.
« Le prêt-bourse tarde alors que nous tirons le diable par queue », se lamente une étudiante de Bac 3 Physique-Technologie, ce lundi 14 novembre. Cette étudiante indique que trois mois viennent de passer sans que les étudiants ne perçoivent le prêt-bourse. « Nous avons reçu le prêt-bourse au mois d’août et nous avons concomitamment signé un autre contrat vers la fin de ce mois mais nous avons attendu en vain », fustige un autre étudiant de Géographie Bac 3. Selon ces étudiants, les clauses du contrat stipule qu’ils doivent percevoir ce prêt à la fin de deux mois.
Avec ce retard, les étudiants vivent dans des conditions précaires. « La hausse des prix qui secoue le pays aggrave la situation, l’approvisionnement en nourriture devient de plus en plus dur. Nous faisons un petit stock de grain de maïs, de haricot, farine de manioc et de l’huile de palme », confie un étudiant de Physique-Technologie. Il témoigne que suite à la montée des prix des produits alimentaires, le prêt-bourse ne couvre pas deux mois.
Ces étudiants font savoir que 1 kg de grain de maïs coûte actuellement 2100 et 1 Kg de farine de manioc est vendu entre 1200 et 1400 BIF. Ils confient qu’ils vivent au rythme de petit crédit et mangent rarement à leur faim. Ces étudiants doivent réduire les dépenses pour qu’ils puissent survivre. « Nous habitons une maison d’une chambre et un salon qu’on partage à cinq. Nous la louons à 70 mille francs, ce qui nous fait 14 mille à payer chacun à la fin du mois ».
Des mésententes se produisent entre les colocataires lorsque l’un parmi eux n’arrive pas à payer les frais de location mensuelle.
Les étudiants accusent le Bureau des bourses d’études et des stages de traiter lentement des dossiers des demandeurs de prêt-bourse.
Contacté, Alexandre Mfisumukiza, directeur du Bureau des bourses et stages, a promis de s’exprimer ultérieurement.
Un psychologue nous répondra peut-être : peut-on former de bons futurs dirigeants avec une telle frustration liée aux besoins primaires d’un étudiant ?