Une année blanche vient d’être décrétée pour les étudiants en grève du département des Sciences Appliquées à l’ENS. Ces derniers refusent les directives du ministère.
<doc3150|left>« S’il faut attendre 10 ans pour voir un jour le ministère tenir en compte nos revendications, nous le ferons au lieu d’avoir un diplôme qui ne nous servirait à rien dans la vie », clament les étudiants du département des Sciences Appliquées de l’Ecole Normale Supérieure (ENS), suite à la décision du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique de renvoyer définitivement les 423 étudiants.
Les étudiants réclament un diplôme technique à la place de celui octroyé : « A la fin du premier cycle (trois ans), nous obtenons le diplôme de professeur de cycle inférieur des humanités qui ne concorde ni avec la technicité ni avec les études faites. » Ils sont censés enseigner dans les écoles techniques. Or, le diplôme délivré ne leur donne pas accès au travail.
Ils déplorent que les autorités se méprennent sur leurs véritables revendications : « Ils pensent que nous voulons un diplôme d’ingéniorat. »
Ils préfèrent rester à la maison
Néanmoins, le ministère leur a permis de se réinscrire ou être réorientés dans d’autres filières, mais à condition de comprendre la philosophie de l’ENS, selon laquelle, cette institution a été créée pour combler le déficit des enseignants du secondaire et que le diplôme octroyé est conforme à cet objectif.
Ces étudiants sont catégoriques même s’ils avouent que ce bras de fer leur fera plus de mal que du bien : « Tant que nous n’aurons pas ce que nous réclamons, nous ne reprendrons pas nos études. Un diplôme sert à trouver du travail. L’avoir pour le garder dans un tiroir, vaut mieux rester à la maison! »
Pour rappel, les revendications de ces étudiants ont commencé le 10 juin 2011. La grève proprement dite, le 27 août 2011. Outre le diplôme, ils demandent aussi la mise en place du second cycle (cinq ans). Ce département des Sciences Appliquées comprend trois filières à savoir : Génie mécanique, électrique et civil. Ils venaient de totaliser 8 mois de grève.