Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Enrôlement électoral : lettre « révélatrice » ou faux document?

Le contenu d’une lettre que le ministre de l’Intérieur aurait adressée à quatre directeurs des établissements secondaires inquiète. Alors qu’entre autres irrégularités, la Ceni dénonce le comportement de certains directeurs d’écoles, Tatien Sibomana, porte-parole de l’Uprona non reconnu, se demande si ce n’est pas une cause à effet.

Tatien Sibomana brandissant la lettre ©Iwacu
Tatien Sibomana brandissant la lettre ©Iwacu

A l’atelier du 22 décembre sur l’évaluation de l’opération d’enrôlement entre la Ceni et ses parties prenantes, le débat est houleux dans l’une des salles du bar-restaurant La Détente. Pierre Claver Ndayicariye, président de la Ceni, déclare que son institution a recensé 1920 cas d’irrégularités liées entre autres à la distribution irrégulière de la carte nationale d’identité (cni). M. Ndayicariye pointe du doigt les directeurs de certains établissements secondaires. Le président de la Ceni va plus loin et dénonce l’octroi de la cni aux mineurs sur injonction de ces mêmes « éducateurs ».

Pour avoir décrié depuis longtemps l’octroi désordonné, irrégulier et illégal de la pièce d’identité, l’opposition ne fait que se réjouir de ce constat fait par la Ceni. Léonce Ngendakumana, président de la coalition ADC Ikibiri, qualifie ce comportement de vol qualifié et institutionnalisé par le gouvernement.

A la prise de parole, Tatien Sibomana, porte-parole de l’Uprona non reconnu par le ministère de l’Intérieur, ne mâche pas ses mots : « Si certains directeurs s’arrogent le droit de distribuer les cni alors qu’il y a eu un document vrai ou faux du ministre de l’Intérieur leur intimant l’ordre d’être vigilants, je me demande s’il n’y a pas une cause à effet. »

M. Sibomana insiste qu’entre le contenu de ce document et l’attitude qui a prévalu dans certains établissements secondaires au cours de ce processus d’enrôlement des électeurs, il y a lieu de s’interroger.

Edouard Nduwimana : « Faux et archi-faux » ©Iwacu
Edouard Nduwimana : « Faux et archi-faux » ©Iwacu

Sur ces mots du porte-parole de l’Uprona non reconnu, Edouard Nduwimana, ministre de l’Intérieur, pique une colère. Faux et archi-faux, rétorque-t-il à M. Sibomana. Il lui demande de retirer sa déclaration : « Sinon, je vais porter plainte contre ta personne. » Tatien Sibomana, quittera la salle aussitôt pour revenir avec la « fameuse » lettre qui porte, vrai ou faux, la signature d’Edouard Nduwimana avec une référence, un cachet et l’entête du ministère de l’Intérieur.

Le contenu de la lettre qui dérange

Selon cette lettre qui porte la référence no 530/0094/ CAB/2014 datée du 31 janvier 2014, le ministre Nduwimana s’adresserait aux directeurs de l’ETS Kamenge, du Lycée du Lac Tanganyika, du Lycée Scheppers de Nyakabiga, du Lycée Gisenyi ainsi qu’à la sœur directrice du Lycée de Vugizo.

Le ministre de l’Intérieur leur demande de confectionner les listes des élèves à partir de la 9ème année jusqu’à la fin des humanités selon leurs provinces d’origine, leur ethnie, leur appartenance politique et leur âge. Ces listes, recommanderait-il, devraient parvenir à M. Nduwimana avant la fin du mois de mars. « A la fin de l’année scolaire, je vous dirai les critères de délibération et la réussite de chaque élève en dépendra », précise la lettre. Le directeur de l’ETS Kamenge, termine-t-elle, devra faire attention car il y a beaucoup d’opposants dans son établissement.

Quid de l’authenticité du document ?

Gilbert Ndayikengurukiye : « Ce document n’a pas de valeur administrative » ©Iwacu
Gilbert Ndayikengurukiye : « Ce document n’a pas de valeur administrative » ©Iwacu

Iwacu a voulu savoir si le document est réellement authentique. Contacté, le ministre Edouard Nduwimana nous a renvoyé au secrétariat de son ministère. Après vérification dans les archives, le responsable a indiqué que ce document n’a pas été rédigé par le ministre. D’après lui, toutes les correspondances officielles se terminent par une formule d’usage libellée ainsi : « Veuillez agréer, Madame ou Monsieur…. » De surcroît, fait remarquer le responsable des archives, une copie pour information est réservée aux personnalités concernées.

Or, constate-t-il, cette formule d’usage n’a pas été respectée. Toutefois, notre source reconnaît que la signature est celle du ministre et pense qu’elle a été imitée : « Même l’en-tête est celui de notre ministère. »
En outre, cette source confirme l’existence au ministère de l’Intérieur d’une autre correspondance ayant le même numéro de référence que ledit document. Pourtant, le contenu n’est pas le même.

Dans cette lettre du 27 janvier 2014 dont Iwacu s’est procuré une copie, le ministre de l’Intérieur demande à son collègue de l’Enseignement secondaire d’autoriser le transfert d’un professeur. Son numéro de référence est : N°530/094/CAB/2014. Et pourtant, après notre vérification, le document brandi par Tatien Sibomana porte le numéro : N°530/0094/CAB/2014.

« C’est un tract malgré la signature »

Gilbert Ndayikengurukiye, archiviste, trouve que ces documents n’ont pas le même numéro de référence car ce « zéro » de plus a sa signification. Néanmoins, il précise que le document brandi par Tatien Sibomana n’a pas de valeur administrative parce qu’elle n’est pas enregistrée: «Puisqu’il s’agissait d’une lettre officielle, on devrait avoir des traces au ministère de l’Intérieur et les directeurs allaient accuser réception de cette correspondance.»
L’archiviste souligne que le ministre de l’Intérieur ne peut pas donner des ordres aux directeurs des écoles. Gilbert Ndayikengurukiye pense que cela est lié à la politique : « Le ministre ne peut pas envoyer une correspondance officielle à connotation ethnique. A moins qu’elle soit confidentielle mais dans ce cas on le précise.» Même si ce document est signé, l’archiviste le qualifie de tract.

>>> Réactions

« Il s’agit sans doute d’un tract »

Contacté, Aloys Niyimbona, directeur du lycée du lac Tanganyika est catégorique : « Je n’ai jamais eu vent de cette correspondance. Vous êtes le premier à m’en parler. » Pour lui, il s’agit sans doute d’un tract. Et pour cause, explique-t-il, il reçoit tous les courriers dans son bureau et le secrétariat accuse réception : « Vous pouvez vérifier mais je crains qu’une telle correspondance ne me soit jamais parvenue. » Concernant son contenu, M. Niyimbona indique qu’aucune liste des élèves de la 9ème à l’année terminale selon leur province d’origine, leur ethnie, parti politique d’appartenance et leur âge n’a jamais été dressée : « Elle ne le sera d’ailleurs jamais car c’est contraire à la morale. »
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« Nous l’avons trouvé devant le portail de l’école »

Frère Joseph Vyandariye, directeur du lycée Scheppers de Nyakabiga indique quant à lui, avoir eu vent du document par les sentinelles de l’école : « Ils l’ont trouvé devant le portail à l’extérieur et me l’ont amené mais je ne l’ai jamais eu d’une manière officielle. »
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« Je l’ai appris l’existence du document par le directeur du lycée Scheppers »

Selon Alphonse Ndayizigiye, le directeur du lycée Clarté Notre Dame dit Vugizo, il a appris l’existence de cette correspondance par hasard : « Je venais d’appeler Frère Vyandariye et il m’a appris qu’une lettre aux allures d’un tract circulait et que j’étais parmi les destinataires. » M.Ndayizigiye affirme s’être déplacé et reçu une copie de la lettre. Pour lui, le document est bizarre car l’auteur a confondu l’identité de l’un des destinataires : « L’auteur écrit à sœur directrice du lycée Vugizo alors que l’école est dirigée par un homme depuis des années. » Et de conclure qu’il s’agit d’un tract.

Forum des lecteurs d'Iwacu

26 réactions
  1. Smething shld be done to stop this!

    moi je pense que cette lettre n’est pas un tract plutot qu’elle a ete ecrite sous forme d’un,
    ce qu’ils ont ecrite sont bien futes pr ne pas vouloir laisser de trace bien entendu.
    Sans aucun doute il ya du vrai dans cette lettre, la ceni devraiit plutot etre questionner sur ces louches
    enrolements. Toute facon la verite eclatera fin des fin. U better watch ur backs DD. Ntakabi Kijana as they say!

  2. JP-K

    Tatien a dit ceci: « Si certains directeurs s’arrogent le droit de distribuer les cni alors qu’il y a eu un document vrai ou faux du ministre de l’Intérieur leur intimant l’ordre d’être vigilants, je me demande s’il n’y a pas une cause à effet. »

    Je souligne bien les mots : DOCUMENT VRAI OU FAUX.
    Alors pour ceux qui rêvent de le voir à Mpimpa, cette fois n’est pas la bonne. La partisanerie quand tu nous tiens !

    Mais mon problème n’est pas là. Comme pour beaucoup d’autres articles, j’aime bien ce reportage du Journal IWACU. Malheureusement, cela se limite souvent à rapporter les faits (ce qui est très professionnel) mais nous laisse sur notre faim quant à l’analyse proprement dite. Ici par exemple, nous pouvons en déduire que le document est en faux. Et après? S’il est difficile d’en deviner l’auteur, peut-on au moins, à partir des analyses de vos enquêtes, pointer vers une direction? Est-ce que, comme dirait bien Tatien, même à l’absence de cause à effet, la corrélation entre le contenu du document et les irrégularités entourant la distribution scolaire de la CNI est tellement forte qu’on peut exclure l’effet du hasard? Ou tout au moins conclure à la nécessité d’approfondir la recherche? Et que dire de l’imitation apparemment réussie (à moins qu’elle ne soit vraie) de la signature du Ministre de l’intérieur ? Quelles pourraient en être les conséquences sur des individus voire sur le pays? (Imaginez par exemple une lettre – avec une vraie-fausse signature de Nduwimana – limogeant un malheureux quelque part ruguru, lequel ne pourrait même pas vérifier kwari Edouard yamukuye ou pas).

    Enfin qui avait intérêt à induire Tatien (voire toute l’opposition) en erreur qui, par ailleurs, n’est pas tombé dans le piège puisque il relativise l’authenticité du document ? (Ivyo nibinje mu mutwe, vos professionnels sont encore plus futés que moi)

    En définitive, je crois que plus d’articles de fond traités par 2 -3 journaliste devraient allier reportage et analyse. Quitte à déplaire de temps en temps. En tout cas, j’aime bien l’éditorial car là, plus souvent qu’ailleurs, on y décèle des éléments d’analyse.

    Cordialement
    JP-K

    • Mutima

      @JP-K
      Dis donc! Quelle intelligence il y a dans ce geste qu’a posé Tation Sibomana? On ne décide pas de prendre un document dont on n’est pas sûr de la validité, et le présenter dans une rencontre officielle… sans avoir une intention de nuire à quelqu’un.

      C’est comme si on ramassait un itinérant ou tout piéton dans la rue, et qu’on le présentait comme témoin dans un procès devant un juge, tout en se gardant de dire au juge : « Votre honneur! Voici notre témoin, mais nous ne sommes pas surs qu’il était présent sur la scène du crime!… Nous pensons que c’est une situation de cause à effet puisque le crime s’est commis dans une rue!… »

      Le travail qu’ont fait ces journalistes-auteurs de cet article, c’est Tatien Sibomana qui aurait dû le faire!… avant de présenter son chiffon de lettre! Je pensais qu’il était au courant… de ce qu’est la rigueur…. puisqu’apparemment, c’est du manque de rigueur et de vigilence qu’on reproche au gouvernement.

      Si c’est vrai qu’il l’a dit de la façon que vous l’écrivez, votre raisonnement est correct. Mais posez-vous d’abord cette question : « Se pourrait-il qu’il était justement au courant que la lettre était fausse, mais qu’il a voulu s’en servir… et se dédouaner en disant que c’était un document vrai ou faux? »

      Quelqu’un qui est sûr qu’un document est authentique, ne penserait même pas à le mettre en doute! Au lieu d’utiliser cette gymnastique verbale de « cause à effet », il aurait pu dire : « Voici une lettre officielle de votre ministère! Elle prouve ce que j’avance! » Très simple et très efficace!

      Au départ, il devait bien se douter que la lettre était fausse (peut-être même qu’il en était certain), mais il a quand même tenu à s’en servir… C’est ce manque de rigueur (ou cette malhonnêteté) qu’on veut dénoncer!… Prisons, partisanneries ou autres condamnations mises à part…

  3. mami

    Emwe akabi gatwengwa nk’akeza. Nta kindi umuntu yokwiteze kiva muri Tatien Sibomana! Uwuzoramba azobona!

  4. Nwari

    Ariko muravuga ko mwasaze muri munst ata copie iriyo??inimero zidasa?? Ko abayobozi barisanze hanze?none mwashaka babishure iki inyuma yiyimisi ahaciye? Ariko ikete nkiryo urumva ryoba rifise inimero uyukuri??ko ryariryo gutera ubwoba abayobozi iwacu mba wandika rimwe narimwe uterekanye aho uhengamiye kuko uwogira ayandi matohoza wasaga vyahidutse

  5. kira

    ahubwo ca confirme tout simplement ko hariho enrolement kubanyeshure batarakwiza imyaka mumashure yisumbuy jew nta information ndabibonamwo ahubwo uwo mutware wa cni navuge kuvyabanyeshure babay enrolé au lieu yukuza des info mbona kwarizo kwiteza utunyoni

  6. pdf

    c’est grossier et tatien est un homme tres intelligent.le message qu’il a donne est clair et dans les jours a venir,je crois que c’est aspect va s’eclaircir vis a vis de ce dossier.on devrai connaitre ceux qui se mijotte entre le min de l’education et le min de l’interieur.lapreuve:le min nduwimana ne va pas porter plainte.

  7. KABADUGARITSE

    Serait-il possible que « Gateranya » puisse se retrouver dans les coulisses de la rédaction Iwacu en mettant sous presse des rumeurs!

    Qui ignore que dans notre Capitale tout peut se fabriquer avec une ressemblance étonnante? Des bulletins d’élèves aux diplômes en passant par des cachets d’institutions publiques et/ou privées et billets de banques, je ne vois pas en quoi Iwacu pourrait se targuer d’avoir identifié un tel document dans les rue de Bujumbura!

  8. MINANI

    TRES BIEN DOCUMENTE. VOUS ETES VRAIMENT DES PROFESSIONNELS DE L’INFORMATION. CONTRAIREMENT A VOS COLLEGUES QUI PROPAGENT DES MENSONGES ET SCIEMMENT…COURAGE A IWACU, MAINTENANT ON A LA VRAIE INFOS

    • kubwayo

      Pourquoi alors publier des rumeurs? Même une rumeur bien vérifiée reste une rumeur chers journalistes.

  9. LionStory

    En afrique, deux peuples se caracterisent par leur idiocracie. Les burundais et les congolais. C’est dommage le niveau d’abrutissement de ces deux peuples. La haine envers vos dirigeants vous aveuglent.

  10. MUKOZI

    Tacien Sibomana agiye yinjira agasho aho yakomeye amaruru aba DD naba porona bo kwa Concilia bararonse aho bamuca. Abamuhaye iryo kete bashatse arwe muri erreur nkaya foto yahumira Mbonimpa. Nawunywe rero iyo niyo mpembo yaba politiciens bahuruduka.

  11. rahan

    UPRONA, UPRONA, UPRONAAAA!
    Avec ta clique d’extrémistes!
    L’eau dans laquelle tu nageais jadis n’est plus!
    Et s’il y en a encore un peu , elle est en train de s’évaporer car le soleil
    luit maintenant.(La preuve que le soleil luit, c’est cet article)!
    Elle est d’une lueur qui éclaire toutes les combines.
    Sa chaleur est telle qu’il fait évaporer les eaux troubles
    dans lesquelles se cachait les crocodiles.
    Tu ferais mieux de t’adapter sinon tu vas disparaître.

    Nous avons longtemps vécu dans la peur de l’autre!
    Cet autre voisin que tu nous apprenais à haïr et à craindre.
    Nous en avons assez!
    Laisse nos enfants s’épanouir!
    Laisse-les s’aimer et se marier.
    Laisse-les bâtir le pays ensemble.
    Permettez-leur d’affronter la vie
    sans y ajouter leur compatriotes.

    Revient à tes nobles sentiments
    qui étaient les tiens lorsque,
    contre le puissant belge
    qui opprimait le peuple
    tu te battait bec et ongles!
    On t’aimerai mieux, tu sais?
    Tu n’aurai alors plus besoin
    de forcer nos sentiments!
    Ton nom serai alors
    pour nous tous
    Un cri de ralliement!

    Désignes-nous les vrai ennemis :
    La faim, l’analphabétisme,le sous-developpement,…
    Comme un seul homme nous te suivrons!
    Changez un peu tes arguments
    et tu verra des miracles
    Se produire dans les foules!

    • Jean-Pierre

      @Rahan
      Très joli poème. Mais… la seule chose que tu confonds, c’est la politique et l’éthnie. Qui persécute aujourd’hui le FNL et son Rwasa? Qui a mis aux cachots Radjabu, qui a forcé à l’exile Manassé Nzobonimpa, qui a tué les gens à Gatumba, qui a ligoté et jetté des cadavres dans la Ruvubu? Si tu me donnes la réponse à ces questions, tu auras compris qu’en politique il n’y a ni ami ni frère d’arme( Compaoré n’aurait jamais tué Sankara) et qu’il n’y a que du ventre chez nous. L’Uprona oppresseur n’existe que dans ta tête. Son époque est révolu. La seule chose qui nous emprisonne dans la misère et qui nous empêche d’avancer c’est la corruption doublée de la partisannerie qui institutionnalise la médiocrité comme mode de gestion de la chose publique. Et pour ça, c’est le pouvoir hutu de Nkurunziza qui l’incarne. Quand les tutsi gouvernaient, les Hutu n’avaient aucune liberté politique, c’était domage, mais au moins ils mangeaient trois fois par jour. Aujourd’hui les Hutu gouvernent, une partie des Hutu n’ont aucune liberté politique (Rwasa et consor), et presque tous les Hutu mangent une fois par jour et par hasard. Ceci dit, il faut voir les choses autrement et arrêter les sentiments. Ca n’existe pas en politique. Le régime DD de Nkurunziza est un échec complet. Au début je me disait qu’on ne pouvait pas aller plus bas que Buyoya. Je me suis trompé énormément. Au lieu de remonter, on a creusé. Je me garde d’entrer dans les détails pour commenter ton poème mais quand tu dis:
      « Revient à tes nobles sentiments
      qui étaient les tiens lorsque,
      contre le puissant belge
      qui opprimait le peuple
      tu te battait bec et ongles!
      On t’aimerai mieux, tu sais?
      Tu n’aurai alors plus besoin
      de forcer nos sentiments!
      Ton nom serai alors
      pour nous tous
      Un cri de ralliement! »
      C’est ce que fait justement Tassien en luttant pacifiquement contre la gabégie du système DD au pouvoir.

      • RUGAMBA RUTAGANZWA

        @JEAN PIERRE,
        Je suis totalement d’accord avec votre réponse à ce faux poète qui met encore au-devant de la scène le communautarisme et l’ethnie pour résoudre les problèmes graves de société qui minent notre pays. Nous parlons actuellement de bonne gouvernance, de redevabilité des dirigeants, des progrès socio-économiques, des soins de santé pour tous, d’un système éducatif performant et digne de ce nom, des emplois pour les jeunes, d’une société burundaise meilleure, quoi et lui il nous sert du communautarisme qui n’a aucune place dans nos problèmes.
        J’aimerais jouter à vos magnifiques arguments ces interrogations : qui a emprisonné PC.MBONIPA qui vient d’être désigné Burundais de l’année 2014? Qui est en train de tout faire pour enterrer le procès des assassins de Manirumva (cas comparable à T.Sankara puisque vous avez évoqué le Burkina Faso) ? Qui persécute Rufyiri alors que ce denier ne dit que la vérité, rien que la vérité ??? Alors Jean Pierre, vous avez raison et laissons RAHAN nous raconter des fariboles et nous servir des contre-vérités par rapport à l’époque que nous vivons au Burundi.

      • rahan

        Mr Jean-Pierre,
        C’est que tu ne m’a pas compris.
        Justement cette affaire de fausse lettre a visiblement pour intention de nous replonger dans les divisions au moment où lentement nous quittons ces histoires!Comme si certains en ont besoin pour exister!

      • kAGANJI

        Mon cher jean-pierre, tu dois savoir que même si nkurunziza fairait n’importe quoi, les gens qui n’approdiront pas en premier c’est vous les pures et dures les anciens FLN paripehutu!!!tu vas plus loin même à comparer le régime buyoya à celui des DD?? abahutu uwabaroze ntiyakaravye, Ahubwo mwapfuye rimwe, mukeneye gupfa kabiri,n umenga hoho tworonka intureka, kuko mutoba mukizuka. urakoze

    • Kayoba

      Bon, tu vis dans la haine de ce passe qui ne passe pas malheureusement et c’est tres dommage. L’uprona n’ a pas justement servi les Barundi entre 1969 et 1988! La politique  » des ethnies » menees par le Palipehutu (qui etait force de le faire) et l’Uprona n’ont rien apporte comme bonne solution: la destruction. La politique actuelle DD nous menera surement vers la meme direction. Amassez comme vous voulez, mais quand le temps viendra, viendra la comprehension? Demandez a certains vieux upronistes.

  12. BUSORONGO

    Iyo strategie no muri 2010 yarabayeho aho bagiriza le President de la ceni ko yariko arihisha ministre de la securite amahera bumvikanye kugira bibe amatora. Nayo nyene yari ifise signature ya president wa Ceni. Aba politiens babarundi ntibakura mumutwe basi. Et puis umuntu nka Tatien yiyita intellectuel araja aho agakorera kugihuha cambaye ubusa nkuku. Hari akantu uwomusanga mukabare naho.

  13. Anonyme

    « Le ministre de l’Intérieur leur demande de confectionner les listes des élèves à partir de la 9ème année jusqu’à la fin des humanités selon leurs provinces d’origine, leur ethnie, leur appartenance politique et leur âge »

    Dites moi que ceci n’est qu’une blague, n’est-ce pas? Leur ethnie? ça me rappelle lorsque les Hutu et les Tutsi faisaient des listes dans le temps pour éliminer des milliers de personnes sur bases de leur ethnie. Mais le pire,ça me rappelle le Rwanda en 94. Faites attention….ce monsieur Nduwimana (dont d’ailleurs on dit qu’il est Hutu) n’est pas là pour nous faire du bien, je vous le dis…il fera parti de ceux qui vont plonger le pays dans le gouffre. Sinzi uwumukoresha mais il cache quelque chose.

    • Mutima

      On dirait que tu n’as pas compris ce qui est écrit. La lettre était fausse!… Avec une signature imitée du Ministre de l’intérieur, avec un numéro séquentiel faussé et de surcroît, un cachet du Mininter… Donc, soit c’est un sceau qui a été falsifié, ou c’est un employé du ministère… ou un ex employé qui était au courant des procédures du ministère.

      • Baobab

        @Mutima
        Bien dessiné!!!
        Il y a des gens pour qui un gros dessin est nécessaire pour mieux comprendre!!!

  14. nivyo

    usage de faux . hahaaa. tatien na Nduwimana bariganye. Tatien acaradubura. None basubiye guhura umwe yagiriza uyundi akoresheje amanyanga.

  15. Je voudrais par cette occasion vous féliciter de la manière dont vous avez traité cette information. On y retrouve une touche professionnelle de traitement de l’information: vérifiée, analysée, commentée, enquêtée, investiguée, en quelque sorte équilibrée.

  16. Mutima

    Chers auteurs,
    On aimerait maintenant avoir l’opinion de Tatien Sibomana. S’il fait amende honorable en présentant des excuses, ou s’il persiste dans ses accusations.

    • rwenyuza

      Ces méthodes d’usage de faux rappellent les années terribles de 1972. L’uprona n’a pas changé.

      A bon entendeur salut.

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