Au moment où les citoyens appelés à se faire inscrire au rôle semblent ne pas y répondre au rythme voulu par l’administration et la Ceni, différentes autorités se sont mobilisées pour exiger à toute la population en âge de s’acquitter de ce devoir.
Mis à part le communiqué du ministre de l’Education enjoignant à tous les responsables d’exiger à tous les enseignants de se présenter dans les classes munis de preuves de leurs inscriptions et à permettre aux élèves remplissant les conditions de prendre part aux élections d’aller se faire inscrire, différents administratifs sont littéralement sur pied de guerre pour que leurs administrés se fassent inscrire.
Il y en a qui conditionnent l’octroi de certains services par la présentation du récépissé. Des communiqués de ces autorités fusent : tous les moyens sont bons pour que les citoyens puissent accomplir ce devoir, aujourd’hui devenue une obligation.
Des restrictions d’accès aux espaces publics à toute personne en âge de voter non encore inscrite au rôle se multiplient. Depuis ce dimanche 27 octobre par exemple, dans les communes de Buganda et Rugombo de cette province de l’ouest du Burundi, des jeunes militants du parti au pouvoir se sont mis à interdire à toute personne ne disposant pas de récépissé d’entrer au marché.
Très remontés, les habitants interrogés se disaient désemparés affirmant ne pas comprendre de telles mesures restrictives au moment où les autorités parlent de liberté et de démocratie.
D’après des sources locales contactées, même les personnes qui descendent des collines pour faire leurs courses ou vendre leurs produits dans ces marchés situés dans la plaine, après avoir parcouru plusieurs kilomètres, se sont vu refuser l’entrée.
Pourtant selon les mêmes sources, ces citoyens habitant les collines surplombant la plaine de la Rusizi ont l’habitude de prendre leurs inscriptions aux échéances électorales dans ces zones situées au bas de ces montagnes.
Les administrateurs de Buganda et Rugombo contactés à ce propos ont confirmé les faits et contrastent tout de même en parlant de « mesures motivation pour inciter les citoyens à se faire inscrire au rôle afin de prendre part aux élections qui s’annoncent ».
À quatre jours de la fin de l’opération d’enrôlement des électeurs, sur 6 millions attendus selon les projections, le président de la Ceni, Prosper Ntahorwamiye, indique que 3.824.897, soit 64,5% des Burundais se sont déjà fait inscrire pour prendre part aux élections de 2025.
@ Iwacu
Erratum;
Je pense que les 64% représentent le pourcentage de Burundais en âge de voter et non le pourcentage considéré par rapport aux 13 millions de Burundais.
@Jean
On voit tout de suite que les 3.824.897 personnes ne constituent que 29,4% des 13 millions de burundais.