Incarcération dans la prison centrale de Mpimba de Joseph Nsabimana alias Ndombolo, de Guillaume Magorwa et deux de ses agents de transmission, du Major Jean Bosco Kabuhungu, deMichel Nurweze alias Rwembe (lame de rasoir) et de Patrice Mazoya dans la prison de Ruyigi. Tels sont quelques éléments du bilan de la commission mise en place, le 12 juin, par le Procureur de la République Valentin Bagorikunda. Elle avait un mandat de deux mois.
<doc4968|right>Pour rappel, cette commission devait, entre autres missions, faire des investigations sur les quelques cas d’assassinats qualifiés d’exécution extrajudiciaires ou de tortures, signalés dans les différents rapports. Elle était également appelée à vérifier la véracité de tous les cas évoqués dans les rapports de l’APRODH, de Human Rights Watch, d’Amnisty International ainsi que d’autres enquêtes sur des cas de violations des droits de l’Homme avec implication des agents gouvernementaux. Ladite commission devait terminer son mandat le 12 août 2012.
Cette commission, pilotée par le substitut général, près la Cour Suprême, Adolphe Manirakiza et composée de six magistrats, a pu auditionner d’autres personnes comme Pierre Claver Mbonimpa, président de l’APRODH et un certain Gaston, chef de la colline Songa, dans la commune et province Gitega.
« La commission n’a pas démérité »
François Bizimana, ancien député de l’East African Legislative Assembly (EALA) et porte-parole du CNDD, affirme que la commission n’a pas démérité même s’il lui reste un grand chantier. Elle a pu démontrer selon lui, que les propos du secrétaire général du gouvernement, Philippe Nzobonariba, accusant quelques médias et quelques membres de la société civile de « faire des cadavres un fond de commerce », étaient sans fondement.
François Bizimana regrette que de grands dossiers, comme celui de l’assassinat d’Ernest Manirumva, celui du massacre de Gatumba et le cas des quatorze personnes tuées à Rugazi, etc., restent sans lumière.
Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC salue le pas franchi. « On a osé secouer quelques personnes qui étaient considérées comme des intouchables, même s’il y avait des doutes sur la capacité de la commission à être à la hauteur de sa tâche », explique-t-il.
Il demande que son mandat soit renouvelé et que les dossiers soient portés devant les tribunaux. « Il ne faut pas se limiter aux exécutants, il faut oser convoquer ceux qui ont donné des ordres », martèle-t-il.
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{Les membres de la commission }
Adolphe Manirakiza, coordonateur
Richard Ndayisaba
Marc Manirakiza
Gamaliel Nkurunziza
Cyrille Nkanuriye
Ennock Bucumi
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