Mardi 24 décembre 2024

Politique

Enquête/ Mort de Simon, l’homme qui refusait de voter

27/03/2018 52
Enquête/ Mort de Simon, l’homme qui refusait de voter
Photo de Simon Bizimana

Fidèle à ses convictions religieuses, Simon Bizimana, un cultivateur de la colline Gisoro, zone Twinkwavu en commune Cendajuru (Cankuzo), a refusé de s’inscrire pour le vote du référendum de mai prochain. Arrêté, il a succombé le 18 mars 2018 à l’hôpital provincial des suites « d’actes de torture » accusent les activistes des droits humains. De la malaria, rétorquent les autorités. Deux reporters d’Iwacu ont mené une enquête sur terrain.

Par Fabrice Manirakiza et Rénovat Ndabashinze

Six heures du matin, nous démarrons de Bujumbura. Direction, Cendajuru, la commune natale de Simon Bizimana. Nous n’avons pas d’adresse, aucun contact avec la famille.

Dès le début, nous avons senti que le dossier est très sensible et les gens réticents à parler, encore moins s’afficher avec des journalistes. «Ça peut nous causer des problèmes», nous ont dit plusieurs personnes que nous avons essayé de contacter depuis Bujumbura.

Mais à force de plaider, difficilement, nous sommes parvenus à nouer quelques contacts.

Faire une enquête sur un cas qui a défrayé la chronique n’est pas facile. Quand nous quittons Bujumbura, l’affaire Simon Bizimana est en train d’enfler sur les réseaux sociaux qui se sont emparés du cas. Il fait le « buzz » comme on dit.

Nous sommes conscients que nous nous engageons sur un terrain dangereux. Tous les trois, le chauffeur et nous, personne n’est rassuré. Dans le véhicule, nous écoutons du gospel. Un peu pour nous détendre. La route est longue de Bujumbura à Cankuzo. Dans le véhicule, nous ne parlons pas beaucoup.

Finalement, nous arrivons à Cankuzo. La route est caillouteuse. Des virages et pentes abruptes. Il faut conduire lentement. Nous nous arrêtons quelque part. Nous ne connaissons pas le lieu de résidence exacte de la famille. Il faut passer plusieurs coups de fil.

Nos contacts sont réticents pour nous rencontrer. Ils nous donnent rendez-vous à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la commune. Pas le choix, il faut faire avec. Il ne faut surtout pas les brusquer. Si nos sources prennent peur et éteignent leurs téléphones, nous rentrons bredouilles sur Bujumbura.

Nos sources se méfient. Elles nous baladent d’un lieu à un autre. Nous savons qu’elles nous voient, nous épient. Nous on ne les connait pas. Sûrement qu’elles veulent s’assurer que nous sommes vraiment journalistes.

A un moment, notre contact nous dit de nous arrêter et d’attendre quelque part. Après quelques minutes, un homme se pointe et nous demande : « Vous travaillez pour quel média déjà?». Nous avions déjà donné nos identités. Nous les déclinons encore une fois. L’homme réfléchit. Suspens terrible. Tout se joue en ce moment.« Qui me dit que vous n’allez pas nous dénoncer par après?».

Dans nos enquêtes on « achète » jamais l’info, il faut arriver à créer la confiance, à convaincre. Nous avons compris que si le monsieur se « volatilise », notre enquête à Cendajuru est finie. Avant d’avoir commencé. Alors, nous débitons le plus résumé et le plus convaincant « précis de déontologie journalistique. »

A Cankuzo, les gens ont peur. Trop de personnalités ‘’importantes’’ du coin ont été citées dans cette affaire. Le dossier est sensible.

Après quelques instants réflexion, finalement, notre source est convaincue. Elle nous donne quelques directives pour passer « le plus incognito possible. »

Dès lors, tout se passe bien. Rassurés, malgré la peur, les gens vont collaborer pleinement. Mieux, admiratifs, touchés, ils vont nous dire combien « ils aiment et respectent les vrais journalistes qui ont quitté Bujumbura pour chercher qui a tué un simple « munyagihugu » (paysan) ».

En fait, nous nous rendons compte qu’au début ils n’avaient pas cru en nous, qu’ils suspectaient un coup fourré…L’enquête peut alors commencer.

A la recherche de la famille Simon Bizimana

Direction, la colline Gisoro. Il faut passer au chef-lieu de la commune. A environ 5 km, nous sommes bloqués. C’est un samedi. Des jeunes font des travaux communautaires. La plupart portent des tee-shirts du parti CNDD-FDD. Impossible d’avancer ni de faire demi-tour. Il faut attendre. Une heure plus tard, nous pouvons passer.

Mais dans ce Burundi profond, les nouvelles vont vite. L’arrivée des « étrangers » , en plus « journalistes » ne passe pas inaperçue. En fait, nous sommes repérés. Notre personne de contact est inquiète. On n’a peur qu’elle laisse tomber.

On lui dit que pour éviter des ennuis à la famille du défunt, on va la rencontrer ailleurs que chez elle. Quelque part sur une autre colline que la sienne. Dans la maison d’une connaissance de la famille. Notre contact est rassuré. On respire. Nous avons eu chaud.

Judith Nibigira : «Je veux qu’on me dise la vérité sur la mort de mon mari»

Enfin, elle arrive. Judith Nibigira, la jeune veuve a 29 ans, pieds nus. Elle est enveloppée dans un pagne usé, mais propre. L’épouse de Simon Bizimana essuie d’abord quelques gouttes de sueur sur son front avant de nous saluer. Elle a dû faire quelques kilomètres pour nous retrouver sur ce lieu de rendez-vous improvisé.

Dans les bras, elle porte son petit dernier de quatre mois. L’enfant pleure. Il respire péniblement. Visiblement, il est malade, fiévreux. «Il est comme ça depuis une semaine. Une voisine m’a donné quelques comprimés, mais son état ne s’améliore pas.»

La jeune femme n’a pas les moyens de le faire soigner. «Je comptais sur mon mari pour tout. Mes enfants vont mourir.» Et devant nous elle se met à pleurer.

Avant que nous posions la moindre question, elle se met à nous raconter ses malheurs, sa maison sur le point de s’écrouler. «Simon envisageait de la restaurer cet été. Elle va nous tomber dessus.»

Nous nous regardons. Nous hésitons à l’interroger. Son beau-frère, Théodore Nduwimana, la regarde, se cache les yeux avec les mains et laisse couler discrètement une petite larme. Nous sommes tétanisés par tant de peine et de misère . Bloqués, nous n’arrivons pas à l’interroger.

Dix minutes passent. Un silence total. Finalement, c’est Judith qui va nous encourager à parler. «Je veux qu’on me dise la vérité sur la mort de mon mari».

Nous retrouvons nos réflexes journalistiques. Nous commençons à l’interroger et elle va parler.

Qui est Simon Bizimana ?

Simon Bizimana est le fils d’un certain Pie Kinyakura et de Mélanie Minani. Il avait 35 ans et était père de cinq enfants. L’aîné a 10 ans. Simon était cultivateur, apolitique. Il gagnait sa vie en effectuant de petits boulots comme labourer les champs des voisins.

D’après sa femme, c’était un chrétien convaincu, il appartenait à une sorte de « confrérie de prière » appelée «Abasohoke». Selon des voisins, cette confrérie, très pacifique, était composée de trois personnes. «Ils organisaient des prières de façon tournante au domicile d’un des membres.» Un homme sans histoire, on ne lui connaît aucun conflit dans le voisinage.


Retour sur la mort de Simon Bizimana

Le récit de sa femme, de son beau-frère, des voisins et les recoupements que nous avons faits à Gisoro, Cendajuru et Cankuzo permettent de reconstituer la fin tragique du cultivateur Simon Bizimana.

Le 14 février 2018, une vidéo fait le ‘’buzz’’ sur les réseaux sociaux. Elle montre un homme agenouillé, une bible dans la main, répondant à l’interrogatoire d’une personne dont on ne voit pas le visage.

«J’ai dit qu’en aucun cas un homme de Dieu ne doit pas participer aux élections. Jésus a dit : heureux ceux qui sont persécutés pour la Justice, car le Royaume des cieux est à eux. Réjouissez-vous, car votre récompense sera grande dans les cieux.» C’est Simon Bizimana qui tentait de s’expliquer le jour de son arrestation.

Contrairement à ce que la police avance dans son tweet du 19 mars 2018 : «Il avait été arrêté par @BurundiPolice pour entrave au processus électoral le 14/2/2018».

Arrêté pour « entrave au processus électoral » ? Faux

Le défunt n’a rien fait de tel selon différents témoignages recueillis à Gisoro. «Il ne s’intéressait même pas à la politique. Il n’a jamais fait ce dont on l’accusait», confie sa femme.

Ce que confirment les habitants de la colline. Ils parlent d’un homme paisible qui se promenait toujours avec sa bible. «On ne l’a jamais entendu parler de la politique.

Qu’est-ce qui s’est passé ? Le 14 février dernier, un matin, alors que la famille dort encore, elle est réveillée à six heures par deux administratifs à la base : Isaac Nkurikiye et Marc Nimpa.

Ce dernier est le chef de la colline Gisoro. Une question est posée à Simon Bizimana: «Est-ce que tu t’es fait inscrire pour le vote du référendum?» Poliment, le cultivateur répond qu’il ne peut pas, que ses croyances religieuses lui interdisent de voter.

Le chef de colline appelle l’administrateur de la commune Cendajuru, Mme Béatrice Nibaruta. «L’ordre m’a été donné d’amener Simon Bizimana au chef-lieu de la commune.»
Marc Nimpa, le chef de colline, va donc remettre le cultivateur au chef de poste en commune Cendajuru, Donatien Rirabakina, et à l’administrateur communal.

Le calvaire de Simon Bizimana va commencer. Le cultivateur ne rentrera pas vivant sur Gisoro.

Le passage à tabac

Selon nos investigations, Simon Bizimana arrive au chef-lieu de la commune, le 14 février, plus précisément dans la salle polyvalente de la commune où la vidéo a été filmée.

Donatien Rirabakina, chef de poste en commune Cendajuru

La voix qui l’interroge sur cette vidéo qui a défrayé la chronique est celle du chef de poste en commune Cendajuru, Donatien Rirabakina, selon nos sources.

A genoux, Simon Bizimana est humilié, mais maintient son refus de s’inscrire pour le vote et se cramponne sur sa Bible.

Après cette humiliation publique, racontée et confirmée par plusieurs témoins oculaires, il a été conduit dans les bois derrière cette salle polyvalente. Là, il est « tabassé sérieusement » disent plusieurs sources.

La population pointe du doigt le chef de poste en commune Cendajuru et l’administrateur communal, Béatrice Nibaruta.
Interrogé, Donatien Rirabakina refuse de s’exprimer « en nous renvoyant au porte-parole de la police » avant de nous raccrocher au nez son téléphone.

L’administrateur communal elle est plus prolixe. Elle assure mordicus que Simon Bizimana n’a pas été battu : « Que ça soit lors de l’arrestation ou du transfert vers Cankuzo, personne ne l’a touché. Tout a été fait sans aucune brutalité et dans la tranquillité totale ».

Pourtant, plusieurs témoins oculaires disent le contraire. «Elle utilisait un fer à béton ainsi que la bible du défunt» pour le frapper. Du sang coulait dans les narines quand Simon Bizimana a été conduit vers Cankuzo.

Le transfert de Cendajuru à Cankuzo

14 février, Simon Bizimana passe une nuit dans les cachots de la commune Cendajuru. Le lendemain, selon plusieurs sources, il est encore battu par le chef de poste en compagnie de Mme Nibaruta. Le sang continuait de couler de ses narines et de ses oreilles.

Des témoins rapportent une scène poignante juste avant qu’on l’embarque dans la voiture du chef d’antenne Cankuzo du Service national de renseignement (SNR), Bonaventure Niyonkuru. Alors que le sang dégoulinait de ses narines, Simon Bizimana a crié à sa femme : « Yudita (Judith) demande pardon pour moi pour qu’ils me libèrent!» Mais Judith ne pouvait rien.

Les supplications de Simon Bizimana n’émeuvent pas ceux qui l’ont arrêté. Il est embarqué avec deux autres personnes, accusées d’entraver « le processus électoral », dont un certain Melchior Ngwirahara. Simon Bizimana est conduit au chef-lieu de la province Cankuzo.

Mais il est déjà mal en point. «Dans la voiture, il me disait qu’il ne se sent pas bien. Quand j’ai regardé dans ses oreilles, il y avait du sang», confie Melchior Ngwirahara.

Arrivés au centre-ville, ils sont interrogés par le chef d’antenne du SNR. Simon Bizimana est entendu en dernier lieu. Dans la soirée, ils sont conduits dans les cachots du commissariat de province.

Des sources concordantes affirment qu’il n’a jamais été emprisonné dans une cellule individuelle. Ce que confirme sa femme. «Quand je suis allé le voir, il était avec d’autres prisonniers détenus dans une salle. On s’est parlé à travers un grillage. Il n’avait pas le droit de sortir et je ne sais pas si le repas que j’avais amené lui est parvenu. » Simon Bizimana va rester 28 jours dans le cachot du commissariat provincial de police à Cankuzo.
A sa femme, il disait qu’il n’allait pas bien. «Moi aussi, je le voyais. Il avait mauvaise mine», assure Judith Nibigira. Il mangeait peu. Il avait aussi du mal à dormir.

«Un jour, il m’a dit qu’il avait du mal à mâcher. Manger provoquait chez lui des douleurs aux mâchoires», confie un ancien compagnon de cellule, aujourd’hui libre.

Ses compagnons d’infortune dans le cachot de la prison de Cankuzo disent qu’ils ont prévenu deux fois les policiers pour qu’ils l’amènent à l’hôpital, mais ces derniers ont toujours fait la sourde oreille.

Ses compagnons de cellule assurent qu’il n’a pas été torturé lorsqu’il était détenu au commissariat de Cankuzo. Par contre, affirment-ils, il n’a jamais comparu devant un officier de la police judiciaire (OPJ) durant toute sa détention. Simon Bizimana va aller de plus en plus mal.

L’hospitalisation

Depuis le lundi 12 mars 2018, Simon Bizimana était sur la liste des prévenus qui devraient aller se faire soigner. Ce qui n’a jamais été fait alors que son état empire.

Aux environs de 8 heures, mercredi le 14 mars 2018, Simon Bizimana perd connaissance. Il s’étale sur le sol comme « un sac de patates douces. » racontent ses compagnons de cellule. Ceux-ci se mettent à crier et appellent à l’aide.

Les policiers ne brillent pas par leur rapidité. «Ils sont venus le prendre à 11 heures», indiquent des sources au commissariat de Cankuzo.

Le décès

Simon Bizimana arrive aux urgences de l’Hôpital de Cankuzo à 14h 45’. «Il a été amené par deux policiers. Il ne pouvait même pas marcher», affirment les infirmiers de cet établissement.
Il est vite hospitalisé en Médecine interne « car les infirmiers ont vu qu’il était très mal en point .» Simon Bizimana est arrivé dans un état critique, inconscient, selon les infirmiers qui l’ont accueilli. Certains soupçonnent une hémorragie interne consécutives aux coups reçus. «Quand je suis allé le voir, j’ai vu que c’était déjà fini», indique Judith Nibigira, son épouse.

Nous avons pu interroger quelques malades qui l’ont vu. Ils confirment que lorsqu’il est arrivé « il était incapable de parler et encore moins manger.»

Simon Bizimana meurt dimanche 18 mars 2018, à 1 heure du matin.

Les justifications

La mort de Simon Bizimana suscite des remous sur la toile. Les activistes des droits humains se déchaînent. Des questions fusent. Des zones d’ombre sont aussi relevées. La police est accusée d’avoir « assassiné Simon Bizimana après un mois de torture et de mauvais traitements. »

Acculée, la police s’explique sur twitter: «Simon Bizimana de @CankuzoProvince est mort de la malaria. Il n’a jamais été torturé et était sorti de prison en bonne santé.»

Donatien Barandereka, commissaire provincial de la police à Cankuzo, donne même d’autres informations. « Moi je ne suis pas un médecin pour déterminer des maladies

D’après lui, le dénommé Simon Bizimana a été arrêté à Cendajuru. Il était accusé d’inciter la population à ne pas se faire enrôler pour le référendum et les élections de 2020. Puis, il a été remis au Parquet qui a mené ses propres enquêtes.

Et ces dernières n’ont pas abouti à des preuves consistantes l’impliquant dans la subversion de la population. « Il a été alors blanchi, puis il est rentré dans sa famille ».

M. Barandereka fait savoir qu’un certificat d’élargissement existe sans préciser la date de sortie de Simon Bizimana. Et de signaler que c’est par après qu’il est tombé malade et hospitalisé à l’Hôpital de Cankuzo. « Sur son certificat de décès, il est mentionné qu’il est mort de la malaria ».

Pour sa part, Léonard Sindayigaya, procureur de la République à Cankuzo nous renvoie au porte-parole du Parquet général de la République.

Contactée, Agnès Bangiricenge indique qu’on a classé le dossier sans suite. «Il avait reçu une liberté provisoire.»

Cette histoire de « liberté provisoire » laisse pantois sa famille et les habitants de Gisoro. Personne n’a jamais revu Simon Bizimana de son vivant sauf son épouse au cachot de Cankuzo. «La veille de sa mort, sa femme est venue le voir au cachot. Nous lui avons dit qu’il est à l’hôpital», affirment ceux qui étaient incarcérés avec lui.

Béatrice Nibaruta

De toutes les explications sur la mort de Simon Bizimana, celle de l’administrateur communal est unique. Nous avons l’enregistrement sonore, certains auraient du mal à croire que ces paroles ont été réellement prononcées : «Moi, je pense qu’il était hanté par des démons. Car, peut-être qu’il a outrepassé la loi satanique en disant qu’il ne croit pas aux élections. Il en a été victime» nous a dit l’administrateur communal, le plus sérieusement du monde.

> Ecoutez madame l’administrateur qui répond aux journalistes d’Iwacu
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Devant nos yeux effarés, elle a tenté de se reprendre : «Il serait mort de faim suite aux conditions d’incarcération auxquelles il n’était pas habitué. Suite à ses croyances, il disait qu’il ne pouvait pas manger par exemple des tubercules».
La famille n’a pas voulu commenter les propos de l’administrateur.

L’enterrement

Dimanche matin, le 18 mars, un membre de la famille de Simon Bizimana reçoit un message de la part du chef de la colline. Simon Bizimana est mort. La famille, démunie, ne sait pas à quel saint se vouer. Elle n’a pas les moyens pour les funérailles. «Comme il était mort dans les mains de l’Etat, on pensait que la commune va s’occuper de l’enterrement» racontent les proches du cultivateur. La famille fait donc appel à l’administrateur communal. Elle est vertement rabrouée par Béatrice Nibaruta. Le chef de zone Twinkwavu pose également la question du rapatriement de la dépouille à Cendajuru. Rien n’y fait. Le lundi 19 mars 2018, les habitants de Gisoro s’organisent. «Nous avons pu récolter 135.000 Fbu pour louer une voiture et acheter un cercueil», confie le frère de Simon. La dépouille de Simon Bizimana rentre sur Gisoro, couverte seulement d’un pagne que sa femme lui avait laissé la veille. «C’est un infirmier qui nous a rendu le corps. Ils nous ont rien demandé de plus. Nous avons mis le corps dans la voiture et nous sommes partis.» Aidé par le seul chauffeur du véhicule loué, son frère a pu ramener le corps à Gisoro. L’enterrement a eu lieu le jour même à 16 heures 30. Ni le chef de colline, ni le chef de zone, ni l’administrateur communal, personne n’était présent. Simon Bizimana, 35 ans, père de cinq enfants, cultivateur de son état, repose dans le petit cimetière de la colline Gatare.

Forum des lecteurs d'Iwacu

52 réactions
  1. Cloz

    Merci pour l’équipe IWACU mais j’aimerais beaucoup que vous retrouviez le Docteur qui a signé l’attestation médicale parlant de cause de malaria

    S’il vous plaît essayez une autre tactique médiatique et ce reçu sera complet et fini quand vous aurez l’avis de se médecin

    C’est mon idée et je salue votre courage.merci

  2. Rusigabanganzi Clement

    Je m y’attendais! Rien n »est surprenant pour cette dame encore , nommée Admin de Cendajuru. Elle est ce qu’elle est  » acolyte et le mandatée du parti de l’aigle et donc, criminelle ». J’ai pas de doute à ce dossier louche. Anglebert et siens doivent y etre dedans ! Ernest et tous les courtisans ont toujours là. Le sang de cet innocent est une malédiction à leur familles et pour ces fameux médecins qui osent souscrire du mensonge. On va crier fort avec l’OMS et ces agences : Bazogume muri iyo leta yabo nyene !

  3. Jean Habonimana

    « Yudita! Yudita! Demande pardon pour moi! » (Judith! demande pardon pour moi) implora Simon Bizimana. « Mon Dieu! Mon Dieu! pourquoi m’as-tu abandonne? » supplia le Christ. C’etait Vendredi Saint hier. Les honorables chretiens d’origine divine et leurs Imbonerakure ont celebre avec ferveur la Passion du Christ. Ils ont prie et jeune comme les jeudis obligatoires. Les crimes contre des innocents reprendont lundi de Paques. Ce christianisme de craute merite une serieuse etude theologique, antropologique et psychanalitique. J’ai une theorie: Le christianisme burundais n’est par du Christ, c’est un rite paien de celebration de la vie. On celebre avec ferveur puis on va tuer des innocents et leur infliger des souffrances innomables comme le Christ, sans aucun scrupule, sans transition.

  4. kimeneke

    Ariko uyumu sitanteri niwe numvise adebagura igifarasa kigwaye kuma média sociaux

  5. Robert

    Par ce tweet de la police du 13/3/2018,On se demande les raisons qui ont motive la police Burundaise a communiquer de deces de simon Bizimana!etait il par amour ou elle s’accusait de quelque chose?
    Si c’etait par amour,Merci a la PNB d’avoir aidee a faire passer le communique et ainsi epargner a la famille du defunt le paiement de 1000FBu qu’eller aurait paye a la RTNB!
    Contribue aussi a la construction de la maison du veuve et tweete le fait encore,Je vous jure je vous aiderai a le propager!
    Si la PNB s’accusait de quelque chose,Que le Ministre explique depuis quand on est arrete et emprisonne parce qu’on n’exerce pas son droit civique!
    #MentaliteRobotique

  6. Gacece

    Il n’y a pas d’hémorragie cérébrale qui laisse quelqu’un vivre jusqu’à 28 jours sans aucun traitement!

    Le reste, c’est de l’opinion!

  7. Mugisha

    Coup de chapeau a Iwacu pour ce reportage  » c’est clair que la mort de Simon est sur le dos des responsables administratifs  »

  8. karinda

    J’ai tout lu et j’ai fini par fondre en larmes! Je ne dirais rien de plus que les autres. Dans le recit des journalistes, la veuve disait que son mari (defunt Simon) allait restaurer leur maison pendant l’ete, et si on vous qui lisez et commentez, on faisait un geste pour venir en aide a cette veuve en faisant un fundraising en ligne et remettre l’argent a Iwacu pour qu’on aide cette veuve et les orphelins avoir un toit?? Merci de vos reactions

    • Rugatu

      Pas mal comme idee mais je ne pense pas que iwacu puisse nous aider a le faire parceque n’oublies pas que c’est un journal officiel, je ne pense pas que la loi les autorise a le faire, mais s’ ils le peuvent moi meme je suis candidat a ce geste symbolique vis a vis a ce compatriote qui est décédé a cause de sa conviction religieuse.

    • Rugatu

      Merci Karinda pour ton coeur bienveillant envers ton compatriote , meme si Iwacu ne peut pas nous aider a atteindre cette famille , persollement je procéderai comme ses journalistes pour atteindre cette famille, je vais chaque mois épargner un peu d’argent et par après j’irai moi meme chercher la veuve de Simon a Cendajuru pour lui remettre mon enveloppe .

  9. Kimeneke

    Iwacu gerageza mureke commentaires zacu zibe affiché intégralement kuko tudasemereye tuzohona abantu tutari aba dd

  10. Rugatu

    Je suis dépassé par cet histoire d’un innocent , c’est la honte, avant on disait il faut combattre le regime sanguinaire Tutsi, et maintenant que ce qu’on va dire ( démocratie hutu, dictature ……..), franchement les mots me manquent.
    Avant j’avais un ami blanc qui travaillait dans un ONG au Burundi, celui qui me disait que  » la méchanceté d’un seul burundais on peut la partager a tous les citoyens du monde entier », franchement parlant dans quel pays au monde ou se faire inscrire aux élections peut conduire quelqu’un a une torture suivit d’un emprisonnement ? ca c’est la dictature sans nom.J’espere que le président de la république va se saisir de ce cas et punir sévèrement ses administratifs barbares et sans coeur, autrement si cela n’est pas le cas, on mettra tous le système dans le meme sacs. A la famille de Simon, je les dirai d’être fort. Merci encore au journal Iwacu de nous avoir informe sur ce cas tres touchant .

  11. Jean Habonimana

    Merci infiniment a Iwacu pour ce recit bouleversant en memoire de Simon Bizimana, un pauvre « petit » paysan qui n’avait d’autre richesse que sa vie miserable et sa petite famille. Vous etes reellement la voix des sans voix. Le role de la presse est dit-on: « Comforter les affliges et affliger les puissants ». Cet article ne servira a rien face un regime surpuissant mais il faut sans cesse montrer au monde les malheurs des innocents burundais. Sarkozy disait a Dakar: « Les Africains ne sont pas encore entre dans l’histoire ». Les Burundais, eux, ne sont pas encore entre en humanite car personne ne sait qu’une vie humaine est sacree. Personne au gouvernement, au parlement, dans l’administration, la police, l’armee. Les Eglises et les temples seront pleines a Paques alors qu’il n’y pas un seul chretien. Des milliers entendront vendredi le bouleversant recit de la passion du Christ qui comme Simon a subi l’injustice, l’humiliation et la torture. Rest in peace Simon Bizimana, vous etes un parmi des milliers qui ont subi le meme genre d’injustice, d’humiliation, de torture et de mort.

  12. Gacece

    Tout ce qui est écrit ici ne démontre en rien qu’il ait été tué par des agents de l’État!
    Il ne faut pas sauter à des conclusions hâtives.

    • Rugatu

      Sa mort est au dos des agents de l’état, être sympathisant d’un système est une chose et dire la vérité en est une autre.
      Les journalistes ont dit que le monsieur après avoir dit que la bible lui interdit de voter, il a été conduit au bureau du service de renseignement , les témoignages des ses codétenu , disent qu’en le transportant en prison il saignait déjà au nez et aux oreilles, ma question est celle ci, est ce que la loi burundaise autorise aux policiers de tabasser quelqu’un qui refuse de voter?
      Pourquoi meme tabasser un prisonnier ? Sa mort est bel et bien sous le dos des agents de l’état,
      Je suis sur que si c’était un membre de ta famille tu n’allais pas tenir un tel langage, ca fait tres mal de perdre un compatriote dans ses circonstances.

    • roger crettol

      @ Gacece

      Votre indifférence ne vous honore pas.

      Non, rien ne prouve … et rien ne prouvera jamais que les administratifs aient quoi que ce soit à se reprocher. Parce qu’il n’y aura pas réellement d’enquête, et que la seule enquête digne de ce nom est et restera celle effectuée par les deux journalistes d’IWACU..

      Sous un prétexte arbitraire et futile, probablement pour se faire valoir auprès de supérieurs pour qui les résultats du référendum comptent – la carrière et l’avancement ont leurs exigences – on a arrêté Simon pour tenter de le « remettre sur le droit chemin ». Le reste se lit et se devine à la lecture de l’article. Le refus des officiels de parler de la détention et de l’hospitalisation de Simon n’est qu’une indication de plus.

      Conserver le pouvoir – à n’importe quel prix ?

      A sa veuve, à ses enfants, à ses amis, nos regrets et nos sincères condoléances.
      ——————————————-
      Si la participation au référendum est si importante que l’on se met à appliquer des méthodes de « formation patriotique » choquantes —
      — peut-être faut-il se saisir de l’occasion et participer de coeur à ce référendum en exprimant sa profonde réprobation pour ces méthodes, ceux qui les exercent et ceux qui les inspirent.

      Amen.

      • Gacece

        @roger crettol
        Non ce n’est pas de l’indifférence, mais plutôt de l’inférence. On tient pour vrai ce qui est dit parce que c’est dit, ou ce qui est écrit parce que c’est écrit!… Et on oublie de considérer une logique aussi évidente!

        Il a passé (supposément) 28 jours dans la prison! Ses co-détenus affirment qu’il n’a pas été torturé pendant sa détention… Et certains infirmiers « soupçonnent une hémorragie interne consécutive aux coups reçus »!… 28 jours plus tôt!

        Je ne suis pas médecin… Et des médecins il y en a! Ils pourraient nous éclairer sur quel type ou quelle forme d’hémorragie interne laisse une personne vivre jusqu’à 28 jours!… surtout quand il s’agit du cerveau!

        C’est la première question que je me suis posée, et elle sans réponse jusqu’à maintenant. Et j’en ai plein d’autres!

        • roger crettol

          @ Gacece

          Semez le doute, jouez à l’anguille …

          Bien sûr que l’on peut se poser des questions – encore faut-il que ce soient les bonnes. Que penser du refus d’entrer en matière de la part des officiels contactés par les journalistes ? Ou que penser des contradictions entre les déclarations d’officiels et le témoignages de la population concernant le retour de Simon dans sa colline ?

          Qui ment, et pour quelles raisons ?

        • Gacece

          @roger crettol
          Semer le doute, c’est justement cela le contre-poids d’une pensée ou d’une orientation unique. Personne ne peut prouver, « sans aucun doute raisonnable », qu’il ait été tué par la torture ou les coups qu’il aurait reçu.

          L’enjeu de toute cette enquête, c’est la cause de la mort. Et la raison qu’on nous donne est une insinuation.

    • Gacece

      @Rugatu
      Les témoins ont dit… justement!
      Je continue mon analyse… peut-être qu’on va finir par y trouver une autre histoire en filigrane.

      • Rugatu

        @ Gacece, J’aimerai te poser deux questions ? Y, a t’il une loi au Burundi qui stipule qu’il faut emprisonner toute personne qui refuse de voter? A mon humble avis non,pcq si cette loi existait en 2010, on allait emprisonner tous les membres des partis politiques qui avaient boycottés les élections ( FNL Rwasa,MSD, Frodebu,CNDD Nyangoma etc )
        Ma deuxième question est celle ci y’ a t’il une loi au Burundi qui dit qu’il faut torturer quelqu’un qui refuse de s’enrôler aux élections ? A mon avis je ne pense pas qu’une telle loi peut exister dans un quelconque pays au monde.
        Si ses deux lois n’existent pas au Burundi, meme si Simon est mort d’un mort naturel, sa mort est au dos de l’état burundais.
        Dans un pays de droit si la famille portait plainte , l’état burundais allait payer tres cher cette mort d’un innocent .

      • Gacece

        @Rugatu
        Posez vos questions aux juristes burundais ou aux spécialistes de la legistration burundaise. Je n’ai parlé de lois nulle part dans mon commentaires.

        • Rugatu

          @ Gacece, C’est vrai que vous n’avez pas parler de loi nul part mais le problème est que vous avez voulu défendre les agents de l’état qui ont tortures cet innocent citoyen qui a refuse de se faire enrôler aux élections suite a ses convictions personnelles , autrement dit vous avez été l’avocat de ses agents de l’état , c’est pourquoi j’ai fait intervenir la loi pour montrer d’abord que ce citoyen a été illégalement emprisonné d’ou la responsabilité de sa mort est bel et bien aux agents de l’état qui l’on torture et emprisonne selon les dires des témoins que les journalistes ont interrogés , et je pense que c’est une honte a toute la nation.

          • Rugatu

            @ Gacece Avez vous visionner la video qui est dans cet article qui montre comment on est entrain d’humilier un père de 5 enfants? Donnez vous raison a ce jeune garçon qui est entrain d, humilier son grand frère et le filmer? Est ce que ce jeune n’est pas un agent de l’état ?Est il réellement autorise de filmer un détenu agenouillé et pour par après diffuser ses images sur les réseaux sociaux ? Je considère que Simon est un oncle ou un cousin qu’on a fait infliger cet humiliation , et je me met a la place de ses enfants qui vont grandir orphelins alors qu’ils avaient un papa encore actif.
            Nous avons eu tant de problèmes dans notre pays qu’il faut éviter de semer encore une haine sans raison.
            Nous tous nous somme entrer dans la rébellion parceque nos papas ont été assassinés en 1972, voulez vous que ses enfants garde cette haine pour que par après ils fassent comme nous?
            Je pense que l’heure est venu pour une véritable reconciliation dans notre pays, nous avons perdu tant de personnes qu’il ne faut pas en perdre d’autres dans des circonstances farfelues , batissons notre nation dans l’amour et la concorde nationale .

    • SENYAMWIZA Jean-Claude

      @Gacece,

      Un pouvoir qui fait fait fuir près de 5% de sa population et qui, de surcroit, torture à mort ou tue ses propres citoyens est un pouvoir sans avenir. Je suis de plus en plus convaincu que les assassins de Simon BIZIMANA, de Christophe NKEZABAHIZI et toute sa famille et j’en passe car la liste n’est pas exhaustive , malheureusement, n’auront pas le dernier mot. Let us wait and see.

      • Gacece

        @SENYAMWIZA Jean-Claude
        Montrez-le nous tout de suite! Pourquoi attendre? Vous ne dites que cela depuis 2010 (vous n’êtes pas le seul)!

        • SENYAMWIZA Jean-Claude

          @Gacece,
          Cela pourrait prendre du temps, beaucoup de temps mais, croyez-moi, ceux qui torturent, violent, font disparaître de façon forcée et tuent sans aucune autre forme de procès, n’auront pas le dernier mot. Je le répète, ils le paieront cher par une justice implacable nationale et ou internationale. Oui depuis 2006, je dis qu’il y en a qui risquent de finir leurs jours à La Haye comme Milosevic . Gacece, vous le verrez, croyez-moi car je sais de qoui je parle, pas vous, je pense….!

        • Gacece

          @SENYAMWIZA Jean-Claude
          150 ans comme délais ça vous va? Moi je suis d’accord.

    • kabingo dora

      @ Gacece
      Alors est il mort de Malaria ? Est cela ?

      • Gacece

        @kabingo dora
        Alors est-il mort de torture? Est-ce cela ?

        • jacques

          docteur Gacece est de sortie voyons la situation votre perspective et supposons qu’il est bel et bien mort de malaria alors essayer de nous démontrer que les coups qu’il a reçu lors de ces séances de tortures n’ont rien avoir dans l’affaiblissement de son organisme qui n’a pas pu se défendre normalement comme il le ferait en temps normal,au vu de sa mort rapide,on pourrait se poser la question pour quelles raisons les autorités ont attendu que son état de santé s’empire pour l’amener à l’hôpital.

        • jacques

          docteur Gacece est de sortie voyons la situation selon votre perspective et supposons qu’il est bel et bien mort de malaria alors essayer de nous démontrer que les coups qu’il a reçu lors de ces séances de tortures n’ont rien avoir dans l’affaiblissement de son organisme qui n’a pas pu se défendre normalement comme il le ferait en temps normal,au vu de sa mort rapide,on pourrait se poser la question pour quelles raisons les autorités ont attendu que son état de santé s’empire pour l’amener à l’hôpital.

        • Gacece

          @Jacques
          Moi, je ne suis pas docteur. Et je ne suppose rien! Il y a un papier là, signé par un médecin. Et il s’avère que c’est la seule preuve tangible, réelle, et retraçable de la cause de sa mort.

          Un médecin, pour établir un diagnostic, doit suivre un certain protocole, des étapes comme une prise de sang (ce n’est qu’un exemple). Ces protocoles sont obligatoires. Certes, les médecins peuvent se tromper.

          Mais leurs erreurs ne peuvent être démontrées que par des contre-analyses d’autres médecins ou scientifiques ayant des connaissances en la matière.

          Tout ce que vous écrivez là est de la pure supposition fondée sur des « on-a-dit-que ». Et ce n’est pas par des suppositions qu’on peut remettre en question un diagnostic posé par un médecin.

          Le médecin travaille pour un hôpital, qui a des règles et des règlements. Posez vos questions à l’hôpital où il était avant de remettre en question le diagnostic du médecin.

          Je vous demanderais d’éviter de « voir la situation selon ma perspective » parce que je n’en ai pas! Et arrêtez vos insinuations.

  13. Kimeneke

    Iwacu il faut nous aider à créer des comptes pour aider les victimes de cette barbarie

  14. Gatece

    Merçi Iwacu
    Je suis abattu et estomaqué par cette admicom bête et sanguinaire

    Elle invoque des croyances sataniques devant un meurtre d état.
    Merçi encore
    C est un cri du coeur

  15. Jereve

    Maintenant que Simon est mort, l’administrateur ne peut pas s’en laver les mains comme Ponce Pilate (voir Matthieu 27:24). Elle pouvait le faire en déclarant que Simon n’était coupable d’aucun crime, car s’enrôler aux élections n’est pas obligatoire. L’affaire en serait restée là et une vie sauvée. Mais au lieu de cela, elle a mis en branle la chaîne de commandement qui a finalement abouti à la mort d’un innocent. Amaraso yiwe azobahumira.

  16. Kane Francois

    « Urashobora gusanga yarenze kwitegeko rya shetani, akavuga ko atamatora azojamwo… » ukuri guca mukiyago!… J’apprecie le franc parler de cet administrateur de la commune…

  17. Anonyme

    Incroyable. Merci aux deux journalistes et aux informateurs pour leur courage malgré la situation actuelle. Ne croyant plus depuis des années dans la justice de ce monde, j’en connais une devant laquelle nul ne pourra rechapper (et Elle est Eternelle).

  18. NDAGOWE

    Monsieur le procureur de la république, à quand votre enquête ?

  19. matayo

    C’est la preuve qu’au Burundi il existe bel et bien des personnes qui sont encore à l’état sauvage des temps modernes! Imaginez une « personne », en 2018, qui n’a aucune idée, aucun respect de la valeur de la personne humaine…c’est un sauvage moderne non!

    • Provoc

      @matayo
      Bravo pour cette découverte. Mais les autres le savent (et le subissent) déjà depuis longtemps.

  20. Phil

    C’est terrible j’en ai les larmes aux yeux . Mon frère – à qui la police vient de confisquer la moto pour rien – m’s dit,  » il ne nous reste que nos genoux pour prier Dieu pour qu’il nous libère des forces du mal » . Je suis confiant que Dieu le fera très bientot , car faire du mal finit toujours par être sanctionné par un Dieu , lui qui est si bon pour tout le monde. Je suis convaincu que Dieu ne laisse jamais tomber les innocents.

  21. Euloge NIYONZIMA

    Merci chers confrères du Journal Iwacu pour cette enquête qui donne plus de lumière sur la mort de Simon. C’est difficile mais toujours possible pour les professionnels. Cette vérité va blaisser plus d’un parmis ces personnes qui font la pluie et le bon temps sur le Burundi. Prenez soins de vous messieurs Fabrice et Renovat car votre enquête risque de vous causer des ennuis si je me réfère à des cas de l’histoire récente.

  22. Jean Habonimana

    1. Bouleversant recit! Encore une vie et une famille gratuitement detruite pour rien. Pour vivre heureux au Burundi, il y a des parties du coeur qu’il faut entierement paralyser. Merci a Iwacu de rappeler aux puissants qui ont licence de massacrer des innocents que la vie humaine est sacree meme celle des « plus petits d’entre nous ». Sarkozy a choque dans son discours de Dakar en declarant que « les Africains ne sont pas encore entres dans l’histoire ». Au Burundi, c’est pire… « Nous sommes pas encore entre dans l’humanite ». Personne ne sait qu’une vie humaine est sacree. Pas au Gouvernement, ni au Parlement, ni dans la police, dans l’armee. Meme les officiers superieurs qui ont appris le droit humanitaire et servi sous le beret des NU ne savent pas qu’une vie humaine est sacree.
    2. C’est bientot Paques et les Eglises et Temples seront archicombles alors qu’il n’y a pas dans la foule un seul chretien. Je le repete ad nauseam, la regle d’or du Chris est: « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’ils vous fassent ». Certains se rejouissaient lorsque les atrocites ciblaient la mauvaise ethnie en oubliant qu’il n’existe pas de souffrances ethniques mais humaines. Rest in peace Simon Bizimana. Vous rejoignez les milliers d’autres qui ont ete massacres, mutiles, tortures, castres, violes, embastilles et exiles pour leur opinion.

  23. Pacifique Nininahazwe

    Je remercie vivement l’équipe de reporters d’Iwacu. Ce professionnalisme et ce courage que vous gardez dans un contexte si difficile vous honorent. Ce reportage restera dans notre histoire et dira à la postérité à quel point le régime Nkurunziza méprisait la vie des citoyens. Coup de chapeau.

    Je garde un mot de l’administrateur Béatrice Nibaruta : « Simoni yarenze itegeko ry ‘umukuru w’igihugu…. Wosanga yarenze itegeko rya shetani ».

    • Y voit rien!

      Pacifique, quelles nouvelles mon pote?

    • mwite

      Erega iyo conclusion ya N. Pacifique irashoboka: un jour hariho umuntu yavuze ko: »Uwuzogerageza kuba intambamwyi y’umugambi w’amatora……azohura na…(sinzi ko bashaka kuvuga shetani canke nyenicubahiro) »

    • SENYAMWIZA Jean-Claude

      @Pacifique NINIHAZWE,

      Cher NININAHAZWE,

      Vous vous battez comme un lion, pour que les assassins de Simon BIZIMANA, de la famille Christophe NKEZABAHIZI et des centaines et des miliers d’autres pauvres malheureux enlevés et portés disparus ou purement et simplement exécutés sans aucune autre forme de procès, n’aient pas le dernier mot.
      « La force est la reine du monde et non pas l’opinion, mais l’opinion est celle qui use la force »! I Wacu, Pacifique NINIHAZWE, allez toujours de l’avant. Votre courage nous donne plus de force et de détermination.

      • Messalah

        C’est grace aux gens comme vous M.Pacifique NININAHAZWE, ces courageux journalistes d’IWACU, que nous gardons espoir, que nous regardons nos enfants et croire que demain le soleil se levera, qu’il pourront vivre un pays sans peur et sans haine. Un Burundi des burundais, pas seulement des DD. Un Burundi respectueux de la loi, pas celle de la jungle ou des pauvres citoyens comme Simon BIZIMANA sont ecrases comme des mouches. Notre pays se meurt a petit feu!

  24. Mahoro

    Mon Dieu!
    Ce qui est sûr est que celui qui a une quelconque responsabilité dans cette mort sera toujours accusé par son âme.On peut cacher la réalité aux hommes mais pas à Dieu.
    Caïn a tué Abel et son péché l’a poursuivi.
    Que Dieu ait son âme.

    • Barihuta

      Quid de ces médecins pro ou sous la menace du système DD délivrent facilement des attestations médicales pour couvrir de telles atrocités ? Ils oublient qu’ils ont prêté le serment d’Hypocrate ? Ces mêmes médecins savent bien qu’Hitler avait pris le soin de s’entourer de médecins et de scientifiques chargés d’accréditer ses thèses susceptibles d’anéantir le reste de l’Humanité.
      Chers compatriotes, ayons toujours le réflexe de réfléchir à chaque acte que nous posons dans notre vie professionnelle. D’après nos sources, des médecins auraient accepté l’ordre de ne pas recevoir des patients qui n’étaient pas en possession du récépissé d’inscription au prochain référendum. VRAI ou FAUX ?

      • Barihuta

        Pardon, erreur d’orthographe :
        Hippocrate et non Hypocrate.
        Merci de votre bonne compréhension.

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Quid de la fameuse attestation médicale

Pour montrer sa bonne foi, la police a exhibé une attestation médicale. La toile s’est enflammée encore une fois, dénonçant une « fausse attestation ». Au sujet de cette attestation de décès, il nous a été impossible d’en savoir plus. A Cankuzo, nous avons souhaité rencontrer le Dr Innocent Riyazimana, signataire de l’attestation médicale. Mais après avoir appris qui nous étions, il a vite raccroché son téléphone et l’a éteint par après. Nous avons interrogé le Dr Adelin Niyonsaba, directeur de l’Hôpital Cankuzo. Lui nous a dit que « qu’on ne peut pas réagir à toutes les informations publiées sur les réseaux. Elles sont majoritairement mensongères.» Il s’en tient sur ce qui est écrit sur le certificat médical signé par le médecin Riyazimana : décès suite à une malaria. Nous n’en saurons pas plus.

Forum des lecteurs d'Iwacu

52 réactions
  1. Cloz

    Merci pour l’équipe IWACU mais j’aimerais beaucoup que vous retrouviez le Docteur qui a signé l’attestation médicale parlant de cause de malaria

    S’il vous plaît essayez une autre tactique médiatique et ce reçu sera complet et fini quand vous aurez l’avis de se médecin

    C’est mon idée et je salue votre courage.merci

  2. Rusigabanganzi Clement

    Je m y’attendais! Rien n »est surprenant pour cette dame encore , nommée Admin de Cendajuru. Elle est ce qu’elle est  » acolyte et le mandatée du parti de l’aigle et donc, criminelle ». J’ai pas de doute à ce dossier louche. Anglebert et siens doivent y etre dedans ! Ernest et tous les courtisans ont toujours là. Le sang de cet innocent est une malédiction à leur familles et pour ces fameux médecins qui osent souscrire du mensonge. On va crier fort avec l’OMS et ces agences : Bazogume muri iyo leta yabo nyene !

  3. Jean Habonimana

    « Yudita! Yudita! Demande pardon pour moi! » (Judith! demande pardon pour moi) implora Simon Bizimana. « Mon Dieu! Mon Dieu! pourquoi m’as-tu abandonne? » supplia le Christ. C’etait Vendredi Saint hier. Les honorables chretiens d’origine divine et leurs Imbonerakure ont celebre avec ferveur la Passion du Christ. Ils ont prie et jeune comme les jeudis obligatoires. Les crimes contre des innocents reprendont lundi de Paques. Ce christianisme de craute merite une serieuse etude theologique, antropologique et psychanalitique. J’ai une theorie: Le christianisme burundais n’est par du Christ, c’est un rite paien de celebration de la vie. On celebre avec ferveur puis on va tuer des innocents et leur infliger des souffrances innomables comme le Christ, sans aucun scrupule, sans transition.

  4. kimeneke

    Ariko uyumu sitanteri niwe numvise adebagura igifarasa kigwaye kuma média sociaux

  5. Robert

    Par ce tweet de la police du 13/3/2018,On se demande les raisons qui ont motive la police Burundaise a communiquer de deces de simon Bizimana!etait il par amour ou elle s’accusait de quelque chose?
    Si c’etait par amour,Merci a la PNB d’avoir aidee a faire passer le communique et ainsi epargner a la famille du defunt le paiement de 1000FBu qu’eller aurait paye a la RTNB!
    Contribue aussi a la construction de la maison du veuve et tweete le fait encore,Je vous jure je vous aiderai a le propager!
    Si la PNB s’accusait de quelque chose,Que le Ministre explique depuis quand on est arrete et emprisonne parce qu’on n’exerce pas son droit civique!
    #MentaliteRobotique

  6. Gacece

    Il n’y a pas d’hémorragie cérébrale qui laisse quelqu’un vivre jusqu’à 28 jours sans aucun traitement!

    Le reste, c’est de l’opinion!

  7. Mugisha

    Coup de chapeau a Iwacu pour ce reportage  » c’est clair que la mort de Simon est sur le dos des responsables administratifs  »

  8. karinda

    J’ai tout lu et j’ai fini par fondre en larmes! Je ne dirais rien de plus que les autres. Dans le recit des journalistes, la veuve disait que son mari (defunt Simon) allait restaurer leur maison pendant l’ete, et si on vous qui lisez et commentez, on faisait un geste pour venir en aide a cette veuve en faisant un fundraising en ligne et remettre l’argent a Iwacu pour qu’on aide cette veuve et les orphelins avoir un toit?? Merci de vos reactions

    • Rugatu

      Pas mal comme idee mais je ne pense pas que iwacu puisse nous aider a le faire parceque n’oublies pas que c’est un journal officiel, je ne pense pas que la loi les autorise a le faire, mais s’ ils le peuvent moi meme je suis candidat a ce geste symbolique vis a vis a ce compatriote qui est décédé a cause de sa conviction religieuse.

    • Rugatu

      Merci Karinda pour ton coeur bienveillant envers ton compatriote , meme si Iwacu ne peut pas nous aider a atteindre cette famille , persollement je procéderai comme ses journalistes pour atteindre cette famille, je vais chaque mois épargner un peu d’argent et par après j’irai moi meme chercher la veuve de Simon a Cendajuru pour lui remettre mon enveloppe .

  9. Kimeneke

    Iwacu gerageza mureke commentaires zacu zibe affiché intégralement kuko tudasemereye tuzohona abantu tutari aba dd

  10. Rugatu

    Je suis dépassé par cet histoire d’un innocent , c’est la honte, avant on disait il faut combattre le regime sanguinaire Tutsi, et maintenant que ce qu’on va dire ( démocratie hutu, dictature ……..), franchement les mots me manquent.
    Avant j’avais un ami blanc qui travaillait dans un ONG au Burundi, celui qui me disait que  » la méchanceté d’un seul burundais on peut la partager a tous les citoyens du monde entier », franchement parlant dans quel pays au monde ou se faire inscrire aux élections peut conduire quelqu’un a une torture suivit d’un emprisonnement ? ca c’est la dictature sans nom.J’espere que le président de la république va se saisir de ce cas et punir sévèrement ses administratifs barbares et sans coeur, autrement si cela n’est pas le cas, on mettra tous le système dans le meme sacs. A la famille de Simon, je les dirai d’être fort. Merci encore au journal Iwacu de nous avoir informe sur ce cas tres touchant .

  11. Jean Habonimana

    Merci infiniment a Iwacu pour ce recit bouleversant en memoire de Simon Bizimana, un pauvre « petit » paysan qui n’avait d’autre richesse que sa vie miserable et sa petite famille. Vous etes reellement la voix des sans voix. Le role de la presse est dit-on: « Comforter les affliges et affliger les puissants ». Cet article ne servira a rien face un regime surpuissant mais il faut sans cesse montrer au monde les malheurs des innocents burundais. Sarkozy disait a Dakar: « Les Africains ne sont pas encore entre dans l’histoire ». Les Burundais, eux, ne sont pas encore entre en humanite car personne ne sait qu’une vie humaine est sacree. Personne au gouvernement, au parlement, dans l’administration, la police, l’armee. Les Eglises et les temples seront pleines a Paques alors qu’il n’y pas un seul chretien. Des milliers entendront vendredi le bouleversant recit de la passion du Christ qui comme Simon a subi l’injustice, l’humiliation et la torture. Rest in peace Simon Bizimana, vous etes un parmi des milliers qui ont subi le meme genre d’injustice, d’humiliation, de torture et de mort.

  12. Gacece

    Tout ce qui est écrit ici ne démontre en rien qu’il ait été tué par des agents de l’État!
    Il ne faut pas sauter à des conclusions hâtives.

    • Rugatu

      Sa mort est au dos des agents de l’état, être sympathisant d’un système est une chose et dire la vérité en est une autre.
      Les journalistes ont dit que le monsieur après avoir dit que la bible lui interdit de voter, il a été conduit au bureau du service de renseignement , les témoignages des ses codétenu , disent qu’en le transportant en prison il saignait déjà au nez et aux oreilles, ma question est celle ci, est ce que la loi burundaise autorise aux policiers de tabasser quelqu’un qui refuse de voter?
      Pourquoi meme tabasser un prisonnier ? Sa mort est bel et bien sous le dos des agents de l’état,
      Je suis sur que si c’était un membre de ta famille tu n’allais pas tenir un tel langage, ca fait tres mal de perdre un compatriote dans ses circonstances.

    • roger crettol

      @ Gacece

      Votre indifférence ne vous honore pas.

      Non, rien ne prouve … et rien ne prouvera jamais que les administratifs aient quoi que ce soit à se reprocher. Parce qu’il n’y aura pas réellement d’enquête, et que la seule enquête digne de ce nom est et restera celle effectuée par les deux journalistes d’IWACU..

      Sous un prétexte arbitraire et futile, probablement pour se faire valoir auprès de supérieurs pour qui les résultats du référendum comptent – la carrière et l’avancement ont leurs exigences – on a arrêté Simon pour tenter de le « remettre sur le droit chemin ». Le reste se lit et se devine à la lecture de l’article. Le refus des officiels de parler de la détention et de l’hospitalisation de Simon n’est qu’une indication de plus.

      Conserver le pouvoir – à n’importe quel prix ?

      A sa veuve, à ses enfants, à ses amis, nos regrets et nos sincères condoléances.
      ——————————————-
      Si la participation au référendum est si importante que l’on se met à appliquer des méthodes de « formation patriotique » choquantes —
      — peut-être faut-il se saisir de l’occasion et participer de coeur à ce référendum en exprimant sa profonde réprobation pour ces méthodes, ceux qui les exercent et ceux qui les inspirent.

      Amen.

      • Gacece

        @roger crettol
        Non ce n’est pas de l’indifférence, mais plutôt de l’inférence. On tient pour vrai ce qui est dit parce que c’est dit, ou ce qui est écrit parce que c’est écrit!… Et on oublie de considérer une logique aussi évidente!

        Il a passé (supposément) 28 jours dans la prison! Ses co-détenus affirment qu’il n’a pas été torturé pendant sa détention… Et certains infirmiers « soupçonnent une hémorragie interne consécutive aux coups reçus »!… 28 jours plus tôt!

        Je ne suis pas médecin… Et des médecins il y en a! Ils pourraient nous éclairer sur quel type ou quelle forme d’hémorragie interne laisse une personne vivre jusqu’à 28 jours!… surtout quand il s’agit du cerveau!

        C’est la première question que je me suis posée, et elle sans réponse jusqu’à maintenant. Et j’en ai plein d’autres!

        • roger crettol

          @ Gacece

          Semez le doute, jouez à l’anguille …

          Bien sûr que l’on peut se poser des questions – encore faut-il que ce soient les bonnes. Que penser du refus d’entrer en matière de la part des officiels contactés par les journalistes ? Ou que penser des contradictions entre les déclarations d’officiels et le témoignages de la population concernant le retour de Simon dans sa colline ?

          Qui ment, et pour quelles raisons ?

        • Gacece

          @roger crettol
          Semer le doute, c’est justement cela le contre-poids d’une pensée ou d’une orientation unique. Personne ne peut prouver, « sans aucun doute raisonnable », qu’il ait été tué par la torture ou les coups qu’il aurait reçu.

          L’enjeu de toute cette enquête, c’est la cause de la mort. Et la raison qu’on nous donne est une insinuation.

    • Gacece

      @Rugatu
      Les témoins ont dit… justement!
      Je continue mon analyse… peut-être qu’on va finir par y trouver une autre histoire en filigrane.

      • Rugatu

        @ Gacece, J’aimerai te poser deux questions ? Y, a t’il une loi au Burundi qui stipule qu’il faut emprisonner toute personne qui refuse de voter? A mon humble avis non,pcq si cette loi existait en 2010, on allait emprisonner tous les membres des partis politiques qui avaient boycottés les élections ( FNL Rwasa,MSD, Frodebu,CNDD Nyangoma etc )
        Ma deuxième question est celle ci y’ a t’il une loi au Burundi qui dit qu’il faut torturer quelqu’un qui refuse de s’enrôler aux élections ? A mon avis je ne pense pas qu’une telle loi peut exister dans un quelconque pays au monde.
        Si ses deux lois n’existent pas au Burundi, meme si Simon est mort d’un mort naturel, sa mort est au dos de l’état burundais.
        Dans un pays de droit si la famille portait plainte , l’état burundais allait payer tres cher cette mort d’un innocent .

      • Gacece

        @Rugatu
        Posez vos questions aux juristes burundais ou aux spécialistes de la legistration burundaise. Je n’ai parlé de lois nulle part dans mon commentaires.

        • Rugatu

          @ Gacece, C’est vrai que vous n’avez pas parler de loi nul part mais le problème est que vous avez voulu défendre les agents de l’état qui ont tortures cet innocent citoyen qui a refuse de se faire enrôler aux élections suite a ses convictions personnelles , autrement dit vous avez été l’avocat de ses agents de l’état , c’est pourquoi j’ai fait intervenir la loi pour montrer d’abord que ce citoyen a été illégalement emprisonné d’ou la responsabilité de sa mort est bel et bien aux agents de l’état qui l’on torture et emprisonne selon les dires des témoins que les journalistes ont interrogés , et je pense que c’est une honte a toute la nation.

          • Rugatu

            @ Gacece Avez vous visionner la video qui est dans cet article qui montre comment on est entrain d’humilier un père de 5 enfants? Donnez vous raison a ce jeune garçon qui est entrain d, humilier son grand frère et le filmer? Est ce que ce jeune n’est pas un agent de l’état ?Est il réellement autorise de filmer un détenu agenouillé et pour par après diffuser ses images sur les réseaux sociaux ? Je considère que Simon est un oncle ou un cousin qu’on a fait infliger cet humiliation , et je me met a la place de ses enfants qui vont grandir orphelins alors qu’ils avaient un papa encore actif.
            Nous avons eu tant de problèmes dans notre pays qu’il faut éviter de semer encore une haine sans raison.
            Nous tous nous somme entrer dans la rébellion parceque nos papas ont été assassinés en 1972, voulez vous que ses enfants garde cette haine pour que par après ils fassent comme nous?
            Je pense que l’heure est venu pour une véritable reconciliation dans notre pays, nous avons perdu tant de personnes qu’il ne faut pas en perdre d’autres dans des circonstances farfelues , batissons notre nation dans l’amour et la concorde nationale .

    • SENYAMWIZA Jean-Claude

      @Gacece,

      Un pouvoir qui fait fait fuir près de 5% de sa population et qui, de surcroit, torture à mort ou tue ses propres citoyens est un pouvoir sans avenir. Je suis de plus en plus convaincu que les assassins de Simon BIZIMANA, de Christophe NKEZABAHIZI et toute sa famille et j’en passe car la liste n’est pas exhaustive , malheureusement, n’auront pas le dernier mot. Let us wait and see.

      • Gacece

        @SENYAMWIZA Jean-Claude
        Montrez-le nous tout de suite! Pourquoi attendre? Vous ne dites que cela depuis 2010 (vous n’êtes pas le seul)!

        • SENYAMWIZA Jean-Claude

          @Gacece,
          Cela pourrait prendre du temps, beaucoup de temps mais, croyez-moi, ceux qui torturent, violent, font disparaître de façon forcée et tuent sans aucune autre forme de procès, n’auront pas le dernier mot. Je le répète, ils le paieront cher par une justice implacable nationale et ou internationale. Oui depuis 2006, je dis qu’il y en a qui risquent de finir leurs jours à La Haye comme Milosevic . Gacece, vous le verrez, croyez-moi car je sais de qoui je parle, pas vous, je pense….!

        • Gacece

          @SENYAMWIZA Jean-Claude
          150 ans comme délais ça vous va? Moi je suis d’accord.

    • kabingo dora

      @ Gacece
      Alors est il mort de Malaria ? Est cela ?

      • Gacece

        @kabingo dora
        Alors est-il mort de torture? Est-ce cela ?

        • jacques

          docteur Gacece est de sortie voyons la situation votre perspective et supposons qu’il est bel et bien mort de malaria alors essayer de nous démontrer que les coups qu’il a reçu lors de ces séances de tortures n’ont rien avoir dans l’affaiblissement de son organisme qui n’a pas pu se défendre normalement comme il le ferait en temps normal,au vu de sa mort rapide,on pourrait se poser la question pour quelles raisons les autorités ont attendu que son état de santé s’empire pour l’amener à l’hôpital.

        • jacques

          docteur Gacece est de sortie voyons la situation selon votre perspective et supposons qu’il est bel et bien mort de malaria alors essayer de nous démontrer que les coups qu’il a reçu lors de ces séances de tortures n’ont rien avoir dans l’affaiblissement de son organisme qui n’a pas pu se défendre normalement comme il le ferait en temps normal,au vu de sa mort rapide,on pourrait se poser la question pour quelles raisons les autorités ont attendu que son état de santé s’empire pour l’amener à l’hôpital.

        • Gacece

          @Jacques
          Moi, je ne suis pas docteur. Et je ne suppose rien! Il y a un papier là, signé par un médecin. Et il s’avère que c’est la seule preuve tangible, réelle, et retraçable de la cause de sa mort.

          Un médecin, pour établir un diagnostic, doit suivre un certain protocole, des étapes comme une prise de sang (ce n’est qu’un exemple). Ces protocoles sont obligatoires. Certes, les médecins peuvent se tromper.

          Mais leurs erreurs ne peuvent être démontrées que par des contre-analyses d’autres médecins ou scientifiques ayant des connaissances en la matière.

          Tout ce que vous écrivez là est de la pure supposition fondée sur des « on-a-dit-que ». Et ce n’est pas par des suppositions qu’on peut remettre en question un diagnostic posé par un médecin.

          Le médecin travaille pour un hôpital, qui a des règles et des règlements. Posez vos questions à l’hôpital où il était avant de remettre en question le diagnostic du médecin.

          Je vous demanderais d’éviter de « voir la situation selon ma perspective » parce que je n’en ai pas! Et arrêtez vos insinuations.

  13. Kimeneke

    Iwacu il faut nous aider à créer des comptes pour aider les victimes de cette barbarie

  14. Gatece

    Merçi Iwacu
    Je suis abattu et estomaqué par cette admicom bête et sanguinaire

    Elle invoque des croyances sataniques devant un meurtre d état.
    Merçi encore
    C est un cri du coeur

  15. Jereve

    Maintenant que Simon est mort, l’administrateur ne peut pas s’en laver les mains comme Ponce Pilate (voir Matthieu 27:24). Elle pouvait le faire en déclarant que Simon n’était coupable d’aucun crime, car s’enrôler aux élections n’est pas obligatoire. L’affaire en serait restée là et une vie sauvée. Mais au lieu de cela, elle a mis en branle la chaîne de commandement qui a finalement abouti à la mort d’un innocent. Amaraso yiwe azobahumira.

  16. Kane Francois

    « Urashobora gusanga yarenze kwitegeko rya shetani, akavuga ko atamatora azojamwo… » ukuri guca mukiyago!… J’apprecie le franc parler de cet administrateur de la commune…

  17. Anonyme

    Incroyable. Merci aux deux journalistes et aux informateurs pour leur courage malgré la situation actuelle. Ne croyant plus depuis des années dans la justice de ce monde, j’en connais une devant laquelle nul ne pourra rechapper (et Elle est Eternelle).

  18. NDAGOWE

    Monsieur le procureur de la république, à quand votre enquête ?

  19. matayo

    C’est la preuve qu’au Burundi il existe bel et bien des personnes qui sont encore à l’état sauvage des temps modernes! Imaginez une « personne », en 2018, qui n’a aucune idée, aucun respect de la valeur de la personne humaine…c’est un sauvage moderne non!

    • Provoc

      @matayo
      Bravo pour cette découverte. Mais les autres le savent (et le subissent) déjà depuis longtemps.

  20. Phil

    C’est terrible j’en ai les larmes aux yeux . Mon frère – à qui la police vient de confisquer la moto pour rien – m’s dit,  » il ne nous reste que nos genoux pour prier Dieu pour qu’il nous libère des forces du mal » . Je suis confiant que Dieu le fera très bientot , car faire du mal finit toujours par être sanctionné par un Dieu , lui qui est si bon pour tout le monde. Je suis convaincu que Dieu ne laisse jamais tomber les innocents.

  21. Euloge NIYONZIMA

    Merci chers confrères du Journal Iwacu pour cette enquête qui donne plus de lumière sur la mort de Simon. C’est difficile mais toujours possible pour les professionnels. Cette vérité va blaisser plus d’un parmis ces personnes qui font la pluie et le bon temps sur le Burundi. Prenez soins de vous messieurs Fabrice et Renovat car votre enquête risque de vous causer des ennuis si je me réfère à des cas de l’histoire récente.

  22. Jean Habonimana

    1. Bouleversant recit! Encore une vie et une famille gratuitement detruite pour rien. Pour vivre heureux au Burundi, il y a des parties du coeur qu’il faut entierement paralyser. Merci a Iwacu de rappeler aux puissants qui ont licence de massacrer des innocents que la vie humaine est sacree meme celle des « plus petits d’entre nous ». Sarkozy a choque dans son discours de Dakar en declarant que « les Africains ne sont pas encore entres dans l’histoire ». Au Burundi, c’est pire… « Nous sommes pas encore entre dans l’humanite ». Personne ne sait qu’une vie humaine est sacree. Pas au Gouvernement, ni au Parlement, ni dans la police, dans l’armee. Meme les officiers superieurs qui ont appris le droit humanitaire et servi sous le beret des NU ne savent pas qu’une vie humaine est sacree.
    2. C’est bientot Paques et les Eglises et Temples seront archicombles alors qu’il n’y a pas dans la foule un seul chretien. Je le repete ad nauseam, la regle d’or du Chris est: « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’ils vous fassent ». Certains se rejouissaient lorsque les atrocites ciblaient la mauvaise ethnie en oubliant qu’il n’existe pas de souffrances ethniques mais humaines. Rest in peace Simon Bizimana. Vous rejoignez les milliers d’autres qui ont ete massacres, mutiles, tortures, castres, violes, embastilles et exiles pour leur opinion.

  23. Pacifique Nininahazwe

    Je remercie vivement l’équipe de reporters d’Iwacu. Ce professionnalisme et ce courage que vous gardez dans un contexte si difficile vous honorent. Ce reportage restera dans notre histoire et dira à la postérité à quel point le régime Nkurunziza méprisait la vie des citoyens. Coup de chapeau.

    Je garde un mot de l’administrateur Béatrice Nibaruta : « Simoni yarenze itegeko ry ‘umukuru w’igihugu…. Wosanga yarenze itegeko rya shetani ».

    • Y voit rien!

      Pacifique, quelles nouvelles mon pote?

    • mwite

      Erega iyo conclusion ya N. Pacifique irashoboka: un jour hariho umuntu yavuze ko: »Uwuzogerageza kuba intambamwyi y’umugambi w’amatora……azohura na…(sinzi ko bashaka kuvuga shetani canke nyenicubahiro) »

    • SENYAMWIZA Jean-Claude

      @Pacifique NINIHAZWE,

      Cher NININAHAZWE,

      Vous vous battez comme un lion, pour que les assassins de Simon BIZIMANA, de la famille Christophe NKEZABAHIZI et des centaines et des miliers d’autres pauvres malheureux enlevés et portés disparus ou purement et simplement exécutés sans aucune autre forme de procès, n’aient pas le dernier mot.
      « La force est la reine du monde et non pas l’opinion, mais l’opinion est celle qui use la force »! I Wacu, Pacifique NINIHAZWE, allez toujours de l’avant. Votre courage nous donne plus de force et de détermination.

      • Messalah

        C’est grace aux gens comme vous M.Pacifique NININAHAZWE, ces courageux journalistes d’IWACU, que nous gardons espoir, que nous regardons nos enfants et croire que demain le soleil se levera, qu’il pourront vivre un pays sans peur et sans haine. Un Burundi des burundais, pas seulement des DD. Un Burundi respectueux de la loi, pas celle de la jungle ou des pauvres citoyens comme Simon BIZIMANA sont ecrases comme des mouches. Notre pays se meurt a petit feu!

  24. Mahoro

    Mon Dieu!
    Ce qui est sûr est que celui qui a une quelconque responsabilité dans cette mort sera toujours accusé par son âme.On peut cacher la réalité aux hommes mais pas à Dieu.
    Caïn a tué Abel et son péché l’a poursuivi.
    Que Dieu ait son âme.

    • Barihuta

      Quid de ces médecins pro ou sous la menace du système DD délivrent facilement des attestations médicales pour couvrir de telles atrocités ? Ils oublient qu’ils ont prêté le serment d’Hypocrate ? Ces mêmes médecins savent bien qu’Hitler avait pris le soin de s’entourer de médecins et de scientifiques chargés d’accréditer ses thèses susceptibles d’anéantir le reste de l’Humanité.
      Chers compatriotes, ayons toujours le réflexe de réfléchir à chaque acte que nous posons dans notre vie professionnelle. D’après nos sources, des médecins auraient accepté l’ordre de ne pas recevoir des patients qui n’étaient pas en possession du récépissé d’inscription au prochain référendum. VRAI ou FAUX ?

      • Barihuta

        Pardon, erreur d’orthographe :
        Hippocrate et non Hypocrate.
        Merci de votre bonne compréhension.

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