Le transport en commun perturbé, de longues files d’attente devant différentes stations-services observables partout, la population en mairie de Bujumbura fustige cette énième pénurie du carburant surtout d’essence. La Regideso promet un approvisionnement le plus tôt possible.
« Je suis sur cette file d’attente depuis 6 heures du matin. Aucune promesse, mais je dois attendre toute la journée comme la plupart de ces automobilistes devant moi et derrière mon véhicule. Si on n’approvisionne pas cette station aujourd’hui, je vais passer toute la nuit ici, car je ne peux pas laisser ma voiture seule », fait savoir Etienne, un chauffeur de taxi, rencontré sur une longue file de véhicules devant la station-service Sodica à Kigobe ce 13 février.
Une longue file de véhicules s’observe aussi sur la station Lybajas à Kigobe. Désespérés, des chauffeurs somnolent dans leurs véhicules alors que d’autres se rassemblent pour parler de tout et de rien.
Sur certaines stations-services, des motards avec des réservoirs démontés attendent aussi. D’autres stations-services sont désertes. « On n’a pas de carburant. On attend l’approvisionnement », indiquent certains responsables sans vouloir donner plus de détails. Peut-être qu’ils n’en n’ont pas.
Pour un autre chauffeur de taxi rencontré sur la station Mogas basée en zone urbaine de Rohero sur la chaussée du prince Louis Rwagasore, c’est fatiguant de passer toute la journée sur une file d’attente sans aucune promesse que la station-service sera approvisionnée.
Il déplore qu’un litre et demi d’essence soit vendu à 15 mille BIF au marché noir. Selon lui, il est difficile de récupérer cet argent : « Avec ce prix de carburant, on doit tripler ou quadrupler le prix de transport. Avec la cherté de la vie, des clients ne peuvent pas aborder cela. Certains nous lancent des injures comme si nous étions responsables de cette pénurie ».
Abdallah, un chauffeur de bus Hiace, dénonce le comportement de ses collègues : « Chaque fois qu’il y a pénurie du carburant, certains chauffeurs s’approvisionnent sur les stations et revendent ce carburant à un prix élevé sur le marché noir. Il faut éradiquer ce phénomène de spéculation, car cela crée du désordre ».
Suite au manque du carburant, certains citadins se lamentent comme quoi le transport en commun a été perturbé. Des files indiennes s’observent encore une fois sur les parkings desservant différents quartiers de ville de Bujumbura. Un cauchemar après une longue journée de dur labeur.
« Pour nous qui devons aller au travail chaque matin, il faut se réveiller plus tôt et aller se battre pour une place dans le peu de bus de type Toyota Coaster disponibles. Parfois, il faut se décider de se rendre au travail à pied, mais cela est difficile », confie un habitant de Kanyosha au sud de la ville de Bujumbura.
Selon lui, les prix de transport avec les motos et les tricycles dans les quartiers continuent de grimper : « Le trajet qu’on faisait à 1.000 BIF avec moto ou tuk-tuk a doublé. Il en est de même pour les taxis ».
Il regrette que le problème de carburant persiste malgré les efforts du gouvernement : « On ne peut pas être tranquille tant que ce problème revient presque chaque mois. Il faut chercher une solution durable pour juguler ces pénuries répétitives de carburant ».
Contacté, le directeur général de la Régie de production et de distribution d’eau et d’électricité (Regideso), qui importe et distribue également du carburant, Jean-Albert Manigomba, fait savoir qu’il y a eu un problème technique à Dar es Salaam, mais que cela est résolu pour le moment : « Nous avons une quantité suffisante de carburant à Dar es Salaam. Les camions-citernes sont en route pour le Burundi et vont bientôt arriver ».
Ils ont repris!
Cette fois-ci c’est qui le saboteur?
Et pourtant le thé, le café, l’or, le coltan, les terres rares, etc. du Burundi peuvent garantir l’importation des produits pétroliers. Qu’en font-ils, nos dirigeants?