La pénurie des boissons Brarudi perdure en mairie de Bujumbura, la capitale économique. Il y a d’énormes manques à gagner, se lamentent les tenanciers des bars. Les consommateurs eux, déplorent des spéculations faites sur ces produits.
Toutes les boutiques et restaurants visités au centre-ville de Bujumbura, il n’y a aucun produit Brarudi. Tous les frigos sont remplis de jus produits par différents entreprises locales et régionales.
A.N, vendeuse dans l’une des boutiques se trouvant devant la galerie Bata, se rappelle avoir écoulé les dernières bouteilles de Fanta en mars dernier. « Même si tu allais dans leurs kioskes là-bas, tu n’y trouveras aucune bouteille de limonade », a-t-elle ajoutée. Ce qui a été le constat.
Lassé de répéter à maintes fois à ses clients, qu’il n’a pas de Fanta, Jules, tenancier d’un restaurant en ville, encourage les gens à s’habituer à consommer du jus importé. « Beaucoup d’adultes n’aiment ce type de jus, ils disent que c’est pour les enfants. Mais il y a certains qui en prennent parce qu’ils n’ont pas d’autres choix ».
Néanmoins, les consommateurs eux déplorent une spéculation faite sur ces boissons. « Une bouteille de Fanta coûte 1 200 voire 1 500 francs dans les quartiers », se lamente Marie, rencontrée à la 9ème avenue au quartier Bwiza. Pour elle, il est temps que la Brarudi s’explique.
Même lamentations chez les consommateurs des boissons Brarudi et les tenanciers de bars dans la zone urbaine de Musaga. Des manques à gagner ne cessent de s’être enregistrés, témoignent ces derniers.
« Avant je pouvais écouler par jour plus de 10 casiers d’Amstel ou de Primus. Aujourd’hui ce n’est plus le cas », confie Goreth, elle habite dans cette zone.
Cependant, des spéculations sont aussi dénoncées dans cette zone. Selon les consommateurs, sur le prix normal fixé, il y a au moins 300 francs de plus. « Hier j’ai acheté une Primus à 2 000 francs alors que le prix normal est 1 700 francs. A Pâques, la Primus était à 2 500 francs », témoigne Didace. Et d’ajouter que la bouteille d’Amstel est entre 3 000 et 3 500 contre 2 800 BIF, le prix officiellement reconnu.
Face à cette situation, qui selon les consommateurs devient de plus en plus un casse-tête, les citadins demandent à la Brarudi d’informer le public sur le problème qu’elle rencontre.
« En réhaussant les prix de ces produits, je croyais que les boissons allaient être disponibles sur le marché, ce qui n’a pas été le cas. Que la Brarudi sorte de son silence. On a soif », demande Didace.
Contactée, l’entreprise Brarudi promet de réagir ultérieurement.