L’arrestation opérée par la Police Nationale du Burundi s’est faite ce vendredi à 3 heures du matin, à Bwiza.
Il est 2 heures du matin. Le taximan Alain dépose une fille qui rentre d’une boîte de nuit, à la 6ème avenue de Nyakabiga III. Quand il entame les manœuvres de retour, irruption de trois hommes qui frappent fort sur le véhicule bloqué. Un d’eux, Muhamed (30 ans, son vrai nom est Félix Niyonzima) braque sa kalachnikov sur le chauffeur qui est acculé à ouvrir une fenêtre.
Les gangsters lui intiment l’ordre de sortir du taxi et de se coucher à plat ventre. Sa montre bracelet et son téléphone mobile lui sont arrachés. Il se voit dépouillé aussi de son porte-monnaie. Le chauffeur supplie les « catcheurs » de lui remettre au moins les pièces administratives et les documents de son véhicule. L’un d’eux saute au volant, on le fait assoir à côté du chauffeur, tandis que les deux autres ont l’œil sur leur captif, l’arme pointé sur lui. Le véhicule emprunte la route qui sépare Nyakabiga II et III et met le cap sur Bwiza, 9ème avenue.
Revirement de situation
Dans le véhicule, Alain le chauffeur sirote un jus et grignote son cake, juste pour endormir la vigilance de ses bourreaux. Tout d’un coup, il appuie sur la pédale de frein du véhicule et se bat avec celui qui est au volant. La voiture a le nez dans le caniveau. Il crie. Des policiers en patrouille tirent en l’air. Deux des brigands prennent leurs jambes à leur cou.
Quant à Muhamed,« il ne comprenait pas comment son opération venait brusquement de tourner au vinaigre. Il tenait le fusil en mains mais avait l’esprit ailleurs. Comme un éclair, je me retourne, je me bats avec lui pour le contrôle du fusil. Je l’avais désarmé quand la police est arrivée à mon secours », raconte le jeune chauffeur, ajustant de la main les dreadlocks sur la tête. A son arrestation, Muhamed citera Désiré Mukamarakiza, un commerçant de boissons prohibées comme propriétaire de l’arme. Des habitants de Bwiza ont témoigné en faveur de ce dernier : « Désiré n’y est pour rien sinon qu’il a toujours résisté à verser la rançon qu’exigeait Muhamed pour exercer librement son commerce. » Ce qui n’empêchera pas la police de mettre tout ce beau monde en garde à vue.
Inquiétudes des habitants
A la police, Jean Marie Ndayishimiye alias Mwoto, un habitant de Bwiza a tenu à témoigner : « Muhamed a déjà liquidé plusieurs de ses complices qui n’exécutaient pas servilement ses ordres. Il écume les quartiers Bwiza, Buyenzi, Nyakabiga et Jabe ». Mwoto craint qu’une fois devant le magistrat instructeur, Muhamed soit relaxé. Son appréhension est partagée par un officier de Police Judiciaire qui dit avoir déjà rédigé trois procès-verbaux contre le malfrat : « Dernièrement, j’ai croisé Muhamed qui sortait du bureau d’un substitut du procureur. Il m’a alors ri au nez et menaçait de me faire éclater la cervelle le jour où il me trouverait sur son chemin. » Et de laisser éclater son regret: « C’est dommage qu’il n’ait pas été tué à son arrestation ».
Pour rappel, le surnommé Muhamed a déjà fait la prison de Ngozi où il faisait partie de la bande des « Hezbolah », un groupe de prisonniers qui faisaient la pluie et le beau temps à l’intérieur de la place dans les années 2006-2008.
Ninde yababwiye ko imbonerakure zihagarikwa? Ngejejaho kuko ntabwitonzi burimwo kuvuga ukuri kwose.
C’est vraiment honteux de libérer de tels gens.
Cet article n’est vraiment pas clair du tout. Comment peut on etre à la place passager avant et appuyer sur les pédales de frein tout en se battant avec le conducteur???
Si tu était chauffeur tu aurais dû comprendre que c’est faisable surtout quand quelqu’un est en danger. ibitanganza bene ivyo birashoboka.
Ailleurs en Afrique, des types comme lui (ayant des soutiens criminels dans la sphere politique et policiere) sont bien identifies, files et elimines par la police. Au fait, un gard qui menece ouvertement un agent de l’ordre est plus qu’un criminel. Hazogera igihe police ica ubwenge, mugabo ikiringo kizoba cararenganye. Ko police itigera ifata bene izo nkoho iyo ije gusaka biba vyagenze gute…
Quelqu’un ecrivait de Montreal,
« ce sont vraiment ceux-la, les imbonerakure »? Il continuait, etonne, « De petits bons hommes qui ne peuvent
meme pas coordonner leurs pas devant le Chef de l’Etat? Et c’est eux qui font la pluie et le bon temps au Burundi? » Quelqu’un d’autre qui avait vecu au Rwanda un peu avant 1993 d’ajouter, « C’est comme cela qu’on considerait les interahamwe avant qu’ils ne fassent ce qu’ils ont fait, en 1993 »
Link : regardez cette photo. Monsieur le Reporter, etes vous sure de ne pas avoir inverse les noms sur la photo? Sinon, qui ne comprendrait pas qu’ils sont soutenus, voire envoys par des « puissants ». (Partout il y a des puissants). En temoigne le policier qui a fait son travail et qui se voit menace après. Oh, Burundi mon bon pays! Ngo warapfunywe ntiwapfuye? Aho hari kera! Dukomeze kwizera mbe Peter n’umutambukanyi wiwe mu gikorane.
Basha abo bacatcheurs barashigikiwe kuko arara mugasho 1 akaba arekuwe , agasubira kwiha inkumbi!Kandi vyakwiye hose mugisagara i Bujumbura.Mbe ko nabapolisi bamwe bamwe basigaye bakotesha uniforme si akaga? Ubu hageze 18h nukwirunkanga ukinyegeza munzu nayo ahandi bakunaga hasi. L’administartion est quelque part complice kuko amabi yose aba dénoncés ntahagarikwa , turira busema!!
Voici un cas inquiétant dont devraient se saisir les responsables de la Justice et de la Sécurité publique. Un OPJ déclare avoir été nargué par ce criminel de profession et c’est comme si c’était normal! Une enquête publique s’impose pour en savoir davantage et pour punir de façon exemplaire toutes les personnes impliquées dans ces actes indignes des professionnels de la justice et de la sécurité des citoyens. Un individu comme celui -ci n’hésiterait pas à collaborer avec les Al Shabab si ces derniers lui proposaient de l’argent. Voici un dossier qui devrait occuper les administratifs du pays plutôt que de s’acharner sur Rwasa.
« Dernièrement, j’ai croisé Muhamed qui sortait du bureau d’un substitut du procureur. Il m’a alors ri au nez et menaçait de me faire éclater la cervelle le jour où il me trouverait sur son chemin»
Ce discours suffisait pour qu’il soit incarcéré encore!